On est en droit de se demander ce qu'avait consommé l'ensemble des critiques français pour célébrer unanimement ce qui devait être le chef d'oeuvre ultime du cinéma français... Ce film, c'est deux histoires qui ne croisent jamais, ou presque. L'une franchement dramatique, l'autre presque comique. La première avec une Emmanuelle Devos égale à elle-même, c'est-à-dire en surjouant à mort en permanence, y compris des phrases les plus anodines au monde. La seconde avec un Mathieu Amalric en pleine forme, attachant, fou, certes, mais amusant. Ce qui donne lieu à un film parfois brillant, parfois mauvais, le plus souvent navigant entre ces deux extrêmes. Ce qui est assez fréquent dans le cinéma français, au demeurant, donc pas grand chose de révolutionnaire ici. Au niveau des acteurs, donc, Mathieu Amalric méritait pleinement son Oscar. Magali Woch est aussi intéressante, Maurice Garrel également. Encore un (petit) rôle alimentaire pour une Catherine Deneuve frigide (belle traversée du désert...) Film clairement surestimé, mais pas mauvais pour autant...
Un film à la fois triste et drole, mais toujours puissant. Il en sort un sentiment inexprimable mais très agréable. Et il prouve qu'on peut faire un film d'auteur sans être lourd mais au contraire verser dans le fun.
Le film le plus ennuyeux et le plus incompréhensible que j'aie jamais vu, et j'ai vu bcp de films ! J'avais aimé d autres films de Despléchin, mais là, j'ai arrêté le DVD au bout d'un quart d'heure. Je me suis retenu pour ne pas le mettre à la poubelle. Après avoir vu les notes des critiques et de certains spectateurs, p-ê ferai un autre essai ? Mai j'en doute !
Le meilleur Desplechin à ce jour. Formidablement construit, ce film passe du rire aux larmes avec une maitrise incroyable. Amalric et devos sont superbes, chacun dans leur registre. Leur réunion tardive est superbe et montre que les 2 acteurs au xstyles si différents fonctionnent parfaitement.
Comique mais profonde, intelligente et cultivée mais légère, poignante mais jamais mélo, cette oeuvre filmée par une caméra curieuse de tout est une réussite totale.
Somnifère très puissant, j'ai craqué au début de la deuxième partie. Ce n'est pas du tout ma tasse de thé ; ce n'est pas faute d'avoir essayé. Reste alors l'interprétation sobre et classe de nos deux acteurs. Ennuyeux.
Filmer n'importe comment des acteurs qui récitent leur texte comme un élève de CM2 en cours de poésie... voilà ma vision de ce "truc" bizarroïde. Au bout d'une heure de supplice, je dois avouer que j'ai abandonné !
Mathieu Amalric et Emanuelle Devos sont des modèles pour tous les amoureux de l'art. On sent en eux s'incarner des siècles de théatre et de litérature français. C'est dire si la barre est haute. Un film captivant qui atteint l'Everest comme dans cette scène ou Amalric dit qu'il ne sera pas père.
L'un des films français les plus enthousiasmants de la décennie ! Arnaud Desplechin confère à Rois et Reine une atmosphère unique : exercice de style virtuose qui décuple le cinéma d'auteur d'aujourd'hui, ce long métrage possède la densité d'un opéra, la fébrilité d'un air de jazz et l'énergie d'un morceau de rap... Mathieu Amalric, acteur réputé pour son verbiage, est absolument extraordinaire : il trouve en la personne d'Ismaël son rôle le plus génial, le plus charmant, le plus euphorisant ! Servi par des dialogues proche du slam, un montage vivifiant ainsi qu'une structure narrative des plus excitantes, Rois et Reine n'en finit pas de mélanger les genres et les humeurs. Comme en musique il y a des absences, du rythme, des saccades, du silence et des riffs... Faisant fi du réalisme pour mieux privilégier l'émotion ( passage du burlesque au pathétique parfaitement remarqué par les critiques de l'époque ), Desplechin s'impose comme un surdoué de l'écriture : Rois et Reine, irrésistible pot-pourri de voix, de rires et de larmes, est un véritable chef d'oeuvre du cinéma. Jouissif !
A première vue Arnaud Desplechin ne fait pas un cinéma qui m'intéresse, c'est donc avec de gros aprioris que je regarde son film "Rois Et Reines". Et après vision, même si j'adhère pas complètement au style et à la narration du gars, je suis ravi d'avoir découvert ce réalisateur car il a vraiment quelque chose d'unique à proposer, comme un vent de fraicheur sur la production dramatique avec trentenaire qu'on se farcis en général. Arnaud Desplechin se pose comme l'antithèse de Cédric Kaplish et rien que pour ça je le respecte, son film brosse le portrait de personnages qui n'ont pas peur d'être haut en couleur et qui vivent des situations dramatiquement banales comme joyeusement surréalistes. Non franchement, même si j'ai du mal à comprendre la folie collective de la presse française pour ce film, j'admets que Desplechin a un grand talent et qu'il donne envie de le suivre.
On va m’engueuler parce que je n’ai pas mis le maximum d’étoile au film, pourtant unanimement acclamé par la presse. Mais durant le film, j’ai eu un léger blocage sur Emmanuelle Devos. Non pas parce que le rôle ne lui était pas adapté, au contraire ! Non pas à cause du personnage (même si j’ai été captivé par Ismaël), mais surtout parce qu’Emmanuelle n’a pas exploité toutes ces capacités d’actrice pour un aussi beau film, et c’est bien dommage… Cependant, je ne puis nier que le film est magnifique. Il nous apprend qu’on ne connaît pas les personnes que l’on croise aussi bien que l’on ne le pense. Qui est Nora ? Est-elle vraiment aussi généreuse qu’elle veut le montrer ? La lettre de son père nous surprend, pourtant, il est évident qu’il la connaît mieux que nous. Le « Happy End » est même dérangeant « j’ai eu trois maris, j’en ai tué deux et je n’ai pas une once de remord. ». Qui est Ismaël ? Est-il vraiment fou ? Etant plongé dans son univers, la notion de la folie se perd peu à peu, et on finit par être persuadé qu’il n’est pas malade, simplement nombriliste, qui détruit volontairement tout ce qu’il entreprend car il a besoin de changer. Cette philosophie de l’alter travaille le spectateur durant deux heures et demi, et la mise en scène de Desplechin ne met jamais le pilote automatique ; toujours réglée au millimètre, elle renforcera le tourment du spectateur et ses questions innombrables vis-à-vis des deux personnages centraux.
Un film snob, pseudo-intellectuel, incompréhensible, totalement décousu, mal monte, des dialogues capilotractés, avec une Emmanuelle Devos horripilante et laide, un délire sur la vie très gaucho-bobo-parisien. En somme, une nullité absolue soporifique. Un "Brassica rapa", autrement dit, un navet, indigne d'être vu au cinéma.