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Un visiteur
0,5
Publiée le 21 septembre 2015
Tant d'effets de fausses mise en scène, un montage à la Godart dont on se serait bien passé, des jeux d'acteurs inefficaces (sauf celui de Amalric pour changer) pour une histoire aussi simple. Un nouvel exemple du cinéma français "intellectuel" et pessimiste.
C'est long, c'est ennuyeux, Mathieu Amalric est (comme toujours) insupportable dans le rôle de l'aliéné !! La première heure du film passe encore, Devos est comme à son habitude fabuleuse mais le film s'essouffle et on a bien du mal à rester accroché !! Un film intello-bobo comme on les redoute !!
Un film bouillonnant qui alterne entre drame et comédie, réalisme et artifice théâtral, le jeu débraillé de Mathieu Amalric et la diction nonchalante d'Emmanuelle Devos. Le style est enlevé, le montage haché, il y a des idées de réalisation, de thématique, le tout saupoudré de citations littéraires, de références mythologiques et bibliques. Oui d'accord. Mais ce qui peut séduire au début devient lassant et agaçant à la longue. La deuxième partie du film vire au bric à brac cacophonique, les scènes s'étirent en longueur, les personnages cessent de nous intéresser, tout devient trop prétentieux et confus. Au bout de 2h30, on quitte le film pas plus avancé qu'au départ : tout ça pour ça?
Une véritable leçon d'humilité, qu'il faut du temps pour pouvoir pleinement savourer, qu'il faut la vie pour pouvoir pleinement contempler. Rarement un film n'aura abordé d'une manière si profonde, pourtant si simple, la rupture amoureuse, allant de la prise de conscience du deuil, à la nécessité de se reconstruire, vers, enfin, un élan dans la vie, élan qui est aussi, et surtout, une manière de grandir. A cet égard, les dernières minutes du film en sont les plus belles; le moment est venu de guérir, et c'est l'homme auparavant détruit qui va expliquer à l'enfant naïf le drame mais aussi la nécessité de la séparation. La beauté est là, dans la lucidité assumée de la voix d'Amalric, dans l'acceptation de l'inacceptable, dans l'amour de la vie, qui est aussi amour de la mort.
Arnaud Desplechin nous offre 2h30 de contorsionniste entre deux destins complètements différents mais forcément liés. Le premier, un violoniste, pseudo fou, mais fou quand même, jouer, et surtout maitriser, par l'excellent Amalric. La seconde, Devos, en mode palote, au carrefour d'une vie un peu fade, qui prend un tournant décisif. Sur le jeu, rien à redire, le duo gère. Mais le propos… Mal de crâne? Un peu quand même, pour au final quoi? Et bien pas grand chose. Mention spécial à Jean-Paul Roussillon qui nous offre les meilleurs scènes de ce film.
Un conte de Noël et Rois & Reine : même combat pour moi. Une ovation critique que je ne comprends pas. Et dans les deux films, le début me semble intriguant, voire intéressant, mais au bout d'1h je trouve que le film retombe complètement, qu'il ne tient pas du tout ses enjeux, et que plus le reste du film avance, plus il devient pénible, agaçant, et complètement auto-satisfait de lui même. Arnaud Desplechin fatigue, agace, énerve. Je reste vraiment hermétique à son cinéma, ce n'est pas le cinéma que j'aime, je le trouve très poseur, très sûr de lui même. C'est triste à dire mais ce dont me parle Arnaud Desplechin au final je n'en ai plus rien à foutre au bout d'un moment, j'ai juste envie que le film s'arrête. Je ne comprends pas du tout ce que Desplechin veut nous montrer ou nous dire en fait, et ça me pose un problème.
Le sujet du film est la singularité des personnes, la trame la folie, le point de vu l'excellence, la morale le respect. La mécanique du film assume la contrainte exprimée dans ces items; les acteurs seront des êtres neufs, la narration vertigineuse… c'est une grande satisfaction que voir ce film , c’est un enrichissement immense. Un chef d’œuvre.
en fin de compte, pour moi, ce ne sera ni le chef d'oeuvre annoncé par la presse ni le navet malsain rejeté par les spectateurs. Rois et reine est juste un film qui dépoussière un peu le cinéma français en osant une forme de narration audacieuse, des personnages burlesques, et un mélange inattendu entre humour et drame. La réalisation d'arnaud desplechin est saisissante, mais parfois un peu trop maniérée. Amalric et Devos sont formidables, et ils évitent de faire tomber leurs personnages dans la caricature. En somme, malgré de gros défauts, c'est un film curieux et qui mérite d'être vu. Comme quoi les cinéastes français sont encore capables d'avoir quelques bonnes idées.
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4,0
Publiée le 12 décembre 2012
L'une des plus belles surprises de l'annèe 2004! Avec ses comèdiens fètiches, Emmanuelle Devos et Mathieu Almaric, Arnaud Desplechin filme deux rècits parallèles, deux vies qui se croisent et se recroisent, nous transportant durant près de 2h30 du rire aux larmes, du burlesque au tragique, et ça sans aucune complaisance! Succès critique à sa sortie, "Rois et reine" est un film qui sort de l'ordinaire (non, non, ce n'est pas un film « pseudo-intello ») et ce, même si l'oeuvre a dèconcertè le public! Cèsar du meilleur acteur, Almaric porte littèralement le mètrage à bout de bras, n'hèsitant pas à danser sur du Marley Marl ou d'insulter Catherine Deneuve de petite connasse! Une performance complexe, drolatique, fantastique, gènialissime...jouant sur tous les tons, avec distance, où on porte sa prestation longtemps en nous, après la projection finie! Les excellentes interprètations d'Emmanuelle Devos, d’Hippolyte Girardot et de Maurice Garrel ne sont pas non plus en reste! Bref, c'est à ne manquer sous aucun prètexte...
Peut-être le meilleur film, jusqu'à présent, de Desplechin. En tous cas l'un des plus complets sur le plan dramatique. Car le réalisateur ne mise pas tout sur la cérébralité, le questionnement existentiel ou la psychanalyse de famille... Il y a plus de romanesque, plus d'émotion. Des scènes très dures et violentes (la relation père-fille), mais aussi quelques vrais moments comiques avec les aventures d'Ismaël. Nora et Ismaël sont deux beaux personnages complexes, la première éveillant tour à tour empathie et antipathie, courageuse, orgueilleuse et d'une dureté parfois inhumaine, le second oscillant entre nombrilisme et générosité. Deux êtres en quête de stabilité. Deux acteurs (Devos et Amalric) excellents.
Un film de Desplechin avec sa part d'ombre endossée par Emmanuelle Devos qui baigne dans le drame et sa part de lumière à la fois loufoque et absurde ou Amalric est comme un poisson dans l'eau.
Le désert culturel qui règne en France depuis quelques temps nous permet au moins d'apprécier à sa juste valeur de grands films comme ce "Rois et reine". Très loin au-dessus de ce qui se fait actuellement : drôle, original, inventif, profond. Les acteurs sont incroyablement bien dirigés. Le duo Amalric/Girardot est je pense l'un des meilleurs de l'histoire du cinéma français.
L'équipe Desplechin signe un chef d'oeuvre, et ce en toute simplicité. On a l'impression que les acteurs - ah, Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric, les deux plus grands comédiens français de notre temps, réunis - ne réalise même pas à quel point ils sont bons, tant tout est naturel. Sur une histoire très complexe, des figures plutôt alambiquées, la grande force d'Arnaud Desplechin est de parvenir à un film limpide, clair et lumineux. Evidemment, c'est dur par moment, très émouvant, mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel est la dernière scène du film - je ne dévoilerai évidemment rien - où tout est dit avec une facilité déconcertante. Parvenir à faire de l'intello avec légerté - c'est ce qu'on disait déjà de Rohmer. Oui, mais en comparaison, Rohmer était extrêmement lourd...
Que dire qui ne l'a pas encore été sur ce chef d'oeuvre de Desplechin. Tragédie greque d'un coté et comédie de l'autre, le tout fusionne pour aboutir à une scène finale sublime. Un film ou tout est parfait, notamment Amalric et Devos grandiose, superbe dans ce film qui aura marqué le cinéma français des années 2000 de son empreinte.
Amalric, cerné par des acteurs peu crédibles, et un scénario catastrophant est le seul intérêt de cet ovni sur la "comédie humaine". On comprend bien les intentions de l'auteur mais le résultat est ridicule.