Derniers Avis : Rois & reine - Page 14

Une étoile pour les acteurs. Pour le reste, je ne comprends pas l'enthousiasme démesuré de la critique. Le film est long et ennuyeux, on s'interroge sur l'intérêt de certaines scènes. Ca manque de rythme. Et tous ces gens qui sont si peu sympathiques... Pénible.

Un film tout à la fois drôle et romanesque, qui fait la part belle aux personnages, magnifiquement incarnés par Emmanuelle Devos et Mathieu Almaric. Le traitement filmique est aussi de qualité (scenario, cadrage, montage, travail sur le son...) et fait de ce film d'Arnaud Desplechin un très bon cru du cinéma français dit "d'auteur", et qui pourtant n'en a pas les défauts qu'on peut reprocher parfois à ce type de cinéma (nombriliste et sinistre...). Quand le burlesque donne la main à la tragédie, ça donne un résultat sacrément étonnant !

Un film, des acteurs, un scenario, des dialogues, des images, une couleur, des situations, une mise en scène, le tout impeccable, et bien au delà. des films dans le film, rapport du père à la fille, aux filles, au fils, aux fils. des Liens multiples, des passages de témoins, l'accès au sens de la vie proposé à notre regard par un auteur totalement inspiré. Un film où chacun joue, et se prend au jeu, et lache finalement le jeu pour reveler une part - sa part - de vérité. ce film est éblouissant de vitalité, d'intelligence, et de passion. Il faut voir rois et reine, comme une révélation, un livre ouvert sur les complexes relations à soi même, la vie, la mort, l'humour, le jeu, la distance. Personne ne juge vraiment quelqu'un, car tout le monde cherche a donner à un moment de l'amour. Tous les personnages sont inattendus, et magnifique, et il n'y a pas de seconds rôles... merci !

Magnifique. Emmanuelle Devos nous offre là un personnage attachant, et Mathieu Almaric prend la diagonale du fou avec brio. C'est un film plein d'émotion et de charme. Même si on est aussi ramené durement à la réalité avec la lettre du père. Heureusement, la dernière scène entre Ismaël et le fils de Nora est somptueuse, c'est un régal d'humanité ! Au final, on rit, on s'attriste, mais le film ne sombre pas dans le mélo.

J'ai du mal à comprendre les critiques très négatives sur ce film (dont certaines s'apparentent d'ailleurs plus à des réglements de compte...), parce qu'il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas voir toutes les qualités (ne serait-ce qu'au niveau du traitement) de ce film particulièrement riche et généreux ! La mise en scène est tout simplement virtuose, et les acteurs donnent le meilleur d'eux-mêmes pour des personnages qui sont très intéressants. D'autre part, les thèmes traités (la mort, la transmission, le couple...) sont universels et devraient intéresser tout un chacun ! D'autant que le cinéaste les traite sur un mode très original, tant au niveau du rythme narratif que de la forme, alternant le tragique romanesque avec la comédie burlesque. En bref, ce film est une réussite !

On ne s'ennuie pas une seconde pendant ce film qui dure quand même 2h30 (durée a priori rébarbative !), comme quoi le pari est réussi ! Et j'ai été happé par le destin de ces personnages qui, confrontés à des événements difficiles, en perdent leurs repères, leurs certitudes, et leur "confort", et sont donc amenés à revoir leurs choix de vie. Contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines critiques, ce n'est pas un film intellectuel, encore moins "pseudo-intello" ou nombriliste, c'est un film intelligent (et qui prend le spectateur pour quelqu'un d'intelligent !), généreux, onirique par moments, et qui parle magnifiquement de thèmes comme la filiation ou la difficulté à effectuer un deuil, ou à accepter son passé. Et je dirais même que c'est un film profondément authentique et intègre, dans sa manière d'affronter et de se confronter à ce qui est parfois difficile à accepter. Aucune complaisance donc dans "Rois et Reine", mais au contraire beaucoup de lucidité et de courage ! Un grand grand film français. Merci monsieur Desplechin pour ce petit bijou !

Difficile de faire une critique de ce film. Ce qui est certain, c'est que je ne l'ai pas aimé ! J'ai regardé ma montre souvent et j'ai meme hésité à quitter la salle ! J'ai pas compris l'interet de faire surjouer les acteurs et d'ailleurs je n'ai pas saisi non plus le sens de l'histoire!
La lecture après coup des critiques des spectateurs est vraiment intéressante ; beaucoup plus que les commentaires de la presse. Cette derniere est unanime et je me demande si pour éviter qu'on ne leur dise "vous n'avez pas aimé parce que vous n'avez rien compris", ils n'ont pas préféré dire, c'est un "chef d'oeuvre" !

J'écris cette critique dans l'espoir que la note moyenne des internautes atteigne le 1 étoile, voire 0 étoile, ce que ce film mérite.
En effet, je l’ai trouvé dans le désordre : inintéressant, pédant au possible, mal joué (Emmanuelle Béart aura représenté une reine crédible, mais elle a refusé le rôle, par solidarité avec Marianne Denicourt) sauf Amalric qui est au passage devenu une caricature d’Amalric à l’instar de Luchini, pauvre en dialogues lesquels sonnent d’ailleurs très creux, caricatural, macabre, morbide, soporifique, pas moderne pour un sou et la tentative de le rendre « top branché » en montrant un Amalric en rappeur tombe aussi à plat qu’un pétard mouillé, j’en passe et des meilleurs …
Et si j’étais juste, j’appliquerais à son auteur, Monsieur Desplechin, la raclée méritée par avoir détourné des tranches de vie de sa relation avec Marianne Denicourt … « Détourner », oui, car il utilise des personnages réels, les dépeint en détail pour qu’ils soient reconnaissable de tous et leur invente ensuite des faits et gestes en total divergence avec la réalité, et toujours à consonance négative et défavorable, voire lugubre. C’est un peu comme si votre voisin de palier écrivait une nouvelle dans la gazette locale, présentant un homme semblable à vous en tous points, de sorte que l’on vous reconnaisse. Et soudain, cet écrivaillon s’amuserait à vous prêter des intentions pédophiles, à vous, bon père de famille attentionné !
C’est presque ça « Rois et Reine » ! Et personne ne mérite la fève !
En résumé, Monsieur Desplechin me semble être un homme abject, prétentieux, aigri, refoulé, complexé, inhumain, pitoyable, égocentrique, expert en vernis culturel, bref triste comme la mort, celle qu’il dépeint si bien. Il me ferait presque penser au personnage répugnant d’American Psycho ... A la différence que lui, il s’amuse à tuer dans ses films, chacun son truc ! Qu’un psychiatre-psychologue-psychanalyste lui enlève le long balai qu’il a dans le cul (à suivre)...

En préambule, je dois d'abord avouer, à ma grande honte, que je ne suis pas un grand amateur de cinéma français. Mais là, j'avoue que ça pourrait très vite changer avec d'autres films de cette trempe ! J'ai rarement vu un film parler aussi simplement et avec autant d'intelligence de sujets aussi variés et délicats que la mort, la folie, la famille, la douleur et, bien sûr, l'amour. Tout ça sans jamais sombrer dans le glauque ou le moralisateur mais, au contraire, en restant lumineux, tendre et lucide. Si le personnage de Nora devient plus détestable à chaque fois qu'une nouvelle "pelure d'oignon" est retirée, le spectateur est "magiquement" amené à essayer de la comprendre plutôt qu'à la condamner. Les personnages secondaires sont tous magnifiques, notamment le père de Nora, l'aide-soignante, le père d'Ismaël, la "suicidaire", l'avocat ou la psychiatre (courte mais somptueuse performance de Catherine Deneuve). Et puis, j'adore cet humour léger dont Desplechin a parsemé son film (l'asile psychiatrique, les interventions d'Hippolyte Girardot, l'épicerie...) ; même s'il faut avouer qu'il doit aussi beaucoup à Mathieu Almaric (je connaissais pas du tout ce type absolument épatant !) qui insuffle une vitalité, une "pétillance" et une douleur sous-jacente qui en font le personnage le plus "vivant" et le plus attachant de cette année cinématographique. Commencer l'année avec "Lost in translation" et la finir avec "Rois et reine" revient à la debuter et la terminer de la même manière : un sourire béat de plaisir aux lèvres.

Voilà enfin un film qui sait, à l’instar d’un Bergman, parler subtilement des relations humaines, les vraies hein, pas les « idéalisées », mais celles faites d’amour et de haine, de fascination et de manipulation-dépendance, celles surtout qui font qu’un être évolue… parce qu’il n’a plus le choix ! Sur un scénario particulièrement bien structuré, Arnaud Desplechin nous présente ainsi des personnages qui vont interagir entre eux de manière passionnante ! Et ces personnages (Nora et Ismaël en tête), pourtant pas toujours sympathiques, vont ô combien nous émouvoir, probablement parce que leurs défauts, et leurs pires fonctionnements, sont révélateurs de leur fragilité. En tout cas, la part de lumière et d’ombre inhérente à chacun n’a jamais été aussi bien retranscrite depuis bien longtemps dans un film.
Quant aux dialogues, bien ficelés, ils servent à merveille les comédiens qui ont su se couler dedans. Emmanuelle Devos et Mathieu Almaric ont ici beaucoup de présence, et de charisme, pour des rôles qui ne sont pourtant guère faciles.
En tout cas, ce cinéaste français possède indéniablement un regard percutant et lucide sur l’humanité, également sensible (sans que cela soit de la sensiblerie) et pudique (et pourtant les dialogues possèdent aussi leur cruauté qui fait mouche !), un regard aussi tantôt drôle et léger, tantôt plus grave... Bref un regard suffisamment personnel et surtout, surtout, très inspiré. Décidément, un film épatant pour ce début d’année 2005 !

franchement déçu par ce film. à lire les critiques de la presse, je m'attendais à un film exceptionnel. loupé !
Le scénario de départ est attrayant mais le film comporte trop de longueurs, notamment dans la première partie, pour être captivant. Emmanuelle Devos est loin d'être convaincante dans son jeu et cela nuit considérablement à l'intérêt du film. Par contre, les autres acteurs sont plutôt convaincants, notamment Mathieu Amalric et Hippolyte Girardot qui sont excellents.
En résumé : il y a mieux à voir en ce moment et Desplechin n'est surement pas l'un des meilleurs réalisateurs français du moment (ou alors, y'a du souçi à se faire)

Donc, Rois et reine est le film plébiscité par les critiques, « c’est le renouveau du cinéma français , une nouvelle vague, le film qu’on attendait d’arnaud Depleschin. » Encore une fois, la pensée unique, le moutonnisme journalistique a fait son œuvre.

Comment peut on faire un film en aimant aussi peu les acteurs et surtout les actrices. Le choix d’emmanuelle Devos en émeut peut être certains, mais comment ce personnage incarné par emmanuelle Devos peut être la reine de ces hommes. La beauté supposée et déclarée à plusieurs reprises par son entourage peut être respectable dans la vie quotidienne, mais absolument pas au cinéma avec un visage ingrat (désolé pour emmanuelle), rendu sûrement ainsi par une maladresse dans la prise de vues. Le but avoué est de détruire l’image de la femme, catherine Deneuve est également déformée, la petite chinoise de l’hopital est aussi abimée par la caméra de Depleschin.
Les critiques s’extasient sur l’humour et la dérision, mais l’avocat Girardot est dérisoire et caricatural, en défoncé braqueur de pharmacie de l’hôpital, Mathieu Amalric arrive avec son talent à sauver quelques scènes, mais il fait de l’Amalric sans cadrage de Depleschin.

Sur le propos du film, au moins ses intentions affichées, les rapports de filiation qui viennent entrechoquer les histoires de couple, rassemblent tous les poncifs : le père omniprésent parce qu’écrivain, supposé talentueux, est séduit par la beauté supposée de sa fille et la pousse dans la superficialité, alors que le personnage de nora parait complètement inhibé, recroquevillé sur les avatars du père : le supposé poète déclamant dans les cafés et qui la délaisse, le poète maudit vivant en reclus avec la corde prête à lui servir de cravate. Où est la sensualité de nora ?, si c’est la femme qui fait rêver les critiques, qui modèlent les références des spectateurs français de 2005, la libido hexagonale est en danger.

C'est un film à la "Arte", c'est à dire au premier abord ennuyeux, mais dans lequel on peut réussir à entrer. En fait, cela dépend de l'état d'esprit dans lequel on se trouve. Il n'y a pas vraiment d'histoire, non, mais le jeu des acteurs (très bon) est suffisant.
Moi, j'ai aimé.
4 étoiles pour ce film ? Non, il ne faut pas exagérer.

Enorme déception et étonnement à la lecture des critiques de presse (dont les titres et les notes ont justifié ma présence devant ce nanar...).

Seules quelques scènes inattendues et quelques bons passages plus dynamiques, le film est pénible et beaucoup trop long, le jeu d'E. Devos vraiment médiocre.

Enfin un film où le spectateur peut passer d'une émotion à l'autre... du rire à la tristesse, et sans avoir l'impression de se faire manipuler ! L'histoire et les personnages (Nora et Ismaël en tête) sont incroyables, il leur arrive plein de trucs, et c'est parfois surprenant de voir comment ils réagissent ! En tout cas, ce film est fort intéressant et mérite toutes les bonnes critiques que j'ai pu lire dans la presse !