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weihnachtsmann
1 149 abonnés
5 133 critiques
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2,5
Publiée le 12 décembre 2022
C'est un avis partagé dans le sens où le film est incroyablement maîtrisé et mis en scène et il y a une interprétation excellente (quoiqu'on peut trouver le jeu d'Amalric assez pénible comme d'habitude. C'est comme un Luchini mais exaspérant). Mais malheureusement c'est très pénible à suivre dans ce kaléidoscope où le fil n'est jamais délié entièrement. Un film cérébral qui fatigue franchement à la longue.
Deplechin mêle les destins de deux êtres névrosés dans cette comédie dramatique surprenante et brillante par moment (avec notamment quelques scènes assez folles), mais aussi agaçante par d'autres, portée par une interprétation excellente, notamment celle de Mathieu Amalric récompensé par un César. 3,25
Un film au rythme soutenu grâce aux choix originaux de montage (faux raccords assumés et alternance entre deux parcours de vie) qui prouve la maîtrise technique de Desplechin mais aussi la richesse de sa réalisation à travers l'exploitation de diverses thématiques présentées avec pudeur, sensibilité et subtilité. Amalric et Devos sont saisissants de vérité et d'émotions contenues. A voir et à décortiquer!
Après avoir revu Comment je me suis disputé ... ( ma vie sexuelle ) il y'a de ça un peu moins d'un mois je me trouve cette fois devant un film de Desplechin qui m'est encore inédit, Rois & Reine. Je l'écris ici tout de suite comme çà c'est fait, ce film m'a eu au forceps ! J'en suis avec du recul très surpris tant je me suis posé tant questions après dix ou quinze minutes ... Oui, le début m'a un peu déboussolé. Comme quoi il faut parfois s'accrocher, surtout lors de certaines épreuves.
Rois & Reine est un film parfois complexe, sa narration étant ce qu'elle est en revanche n'a de cesse de surprendre et stimule le sort de nos protagonistes. Ces derniers ont de sérieux doutes et des certitudes encore plus problématique, alors oui il fallait bien plus de deux heures et un traitement carabiné pour bien les appréciés en fin de compte ... Le long-métrage de Desplechin offre une drôle d'idée de la famille, oui on finit bien plus par sourire au travers de troupeau d'allumé, j'ajoute une préférence pour Abel, cet épicier Roubaisien amoureux d'Apollinaire.
Un film sur une déroute et un retour à une normalité anormale. Un choc des cultures et une ébauche sur un amour indistinct, peu commode mais néanmoins sublime et remarquable. Là, tout de suite, je me dis qu'il me faudra revoir ce film pour complètement m'emballer. Il est vrai que mes découverte me plaise plus que mes redécouvertes en ce qui concerne ce réalisateur, alors je reste sur mes gardes et j'attend Un Conte de Noel de pied ferme !
C’est d’abord l’histoire d’une femme, jouée par une Emmanuelle Devos aussi juste que bouleversante de bout en bout. C’est également celle d’un homme, Mathieu Amalric en l’occurrence, son parfait pendant de comédie, pourrait-on dire. Le récit suit leurs situations intriquées dans un vertige de vie, d’amour et bien sûr de mort. Desplechin sait mieux que personne manier l’intimisme sans jamais déboucher sur l’impudique ou l’obscène. Il peut ainsi exposer simplement la souffrance devant la mort aussi bien que la joie de la vie avant ce terme inéluctable. Il peut rendre compte de la folie et de son traitement (la psychiatrie, l’institution, l’enfermement) sans les clichés d’usage dès qu’on aborde ce sujet. Il peut tout aussi bien évoquer la question centrale de la transmission, déjà présente dans La Sentinelle, à travers les échanges de l’héroïne avec ses hommes (les rois de leur reine), son jeune mari suicidé et son père au bout de sa trajectoire corporelle, avec lesquels elle va continuer à dialoguer après leur mort. Sont également abordés dans ce film, qui constitue une véritable somme cinématographique, les rapports familiaux et leurs déchirements permanents (ceux avec la sœur sont d’une précision chirurgicale), la question de l’euthanasie et celle de l’écriture, à travers le tapuscrit paternel qui se promène tout au long de l’œuvre. Sa destinée finale sera de servir ce qui est sans doute le propos essentiel de l’auteur, à savoir la force du jugement des morts, implacable et aimant tout à la fois, qui laisse les vivants en proie à leurs questions, leurs doutes et leurs douleurs. Et, comme toujours chez Desplechin, en dépit de tout cela, la vie continue, porteuse d’amour qui transcende le temps et génère un espoir démesuré autant qu’irraisonnable.
On peut résumer film de Desplechin à deux portraits denses, riches et, somme toute, sans rapports apparents. Même si le lien entre Nora (Emmanuelle Devos) et Ismaël (Mathieu Amalric) se dévoile spoiler: au cours du film, à l'occasion d'une scène commune, le cheminement et la découverte des deux personnages se déroulent dans une alternance arbitraire et sans dépendances. Desplechin confronte ses deux protagonistes à une situation de "crise" où s'affinent progressivement leur caractère, leur psychologie, autant que le jugement "moral" que le spectateur conçoit à leur égard. spoiler: Nora, cernée par la mort, semble une mère-courage que le sort n'épargne pas; Ismaël, surmené et délirant, est un musicien égocentrique sur le point d'être interné. L'épreuve que l'une et l'autre traversent sera un révélateur. Conjointement au talent de cinéaste de Desplechin et à sa faculté à créer des personnages forts, "Rois et reine" est un film d'acteurs, un film pour acteurs. "Césarisé" pour son interprétatation, Mathieu Amalric fait une composition extraordinaire de cet Ismaëlspoiler: malade mental, parano et excité. Sa prestation touche à la comédie souvent et rompt avec le registre plus douloureux et larmoyant dans lequel s'exprime Emmanuelle Devos. Leur performance s'inscrit dans une mise en scène tonique et surprenante -pas du tout le style compassé- et en reflète la vitalité. L'évolution des personnages est l'intérêt constant et primordial du film, indépendamment du brio de la réalisation.
A première vue Arnaud Desplechin ne fait pas un cinéma qui m'intéresse, c'est donc avec de gros aprioris que je regarde son film "Rois Et Reines". Et après vision, même si j'adhère pas complètement au style et à la narration du gars, je suis ravi d'avoir découvert ce réalisateur car il a vraiment quelque chose d'unique à proposer, comme un vent de fraicheur sur la production dramatique avec trentenaire qu'on se farcis en général. Arnaud Desplechin se pose comme l'antithèse de Cédric Kaplish et rien que pour ça je le respecte, son film brosse le portrait de personnages qui n'ont pas peur d'être haut en couleur et qui vivent des situations dramatiquement banales comme joyeusement surréalistes. Non franchement, même si j'ai du mal à comprendre la folie collective de la presse française pour ce film, j'admets que Desplechin a un grand talent et qu'il donne envie de le suivre.
Film qui allie très bien des situations tragiques avec des situations burlesques de manière digeste. Mathieu Amalric est hilarant dans son rôle d’asocial, tantôt touchant, tantôt déjanté (pétage de plombs lors de son internement, sa déclaration d’amour à Arielle) , tantôt antipathique (sa première entrevue à la psy de l’hôpital (Deneuve), tantôt très sensé (tirade sur le fait qu’il ne veut pas adopter Elias), enfin personnage très complet. Y a des moments truculents (ex : quand il demande à son analyste (Elsa Wolliaston) la question cruciale juste avant de s’en aller et après avoir serré la main, et la réponse directe de la psy) On peut regretter néanmoins des fois la sensation que les 2 héros ânonnent leur texte surtout Devos, mais c’est à double tranchant car ca donne aussi un certain charme. J’ai apprécié aussi le culot du réalisateur qui nous montre de manière intelligente le désamour paternel vis-à-vis d’un enfant longtemps aimé. A voir, au moins pour faire sa propre opinion.
en fin de compte, pour moi, ce ne sera ni le chef d'oeuvre annoncé par la presse ni le navet malsain rejeté par les spectateurs. Rois et reine est juste un film qui dépoussière un peu le cinéma français en osant une forme de narration audacieuse, des personnages burlesques, et un mélange inattendu entre humour et drame. La réalisation d'arnaud desplechin est saisissante, mais parfois un peu trop maniérée. Amalric et Devos sont formidables, et ils évitent de faire tomber leurs personnages dans la caricature. En somme, malgré de gros défauts, c'est un film curieux et qui mérite d'être vu. Comme quoi les cinéastes français sont encore capables d'avoir quelques bonnes idées.
Je ne connaissais pas le cinéma d'Arnaud Desplechin. Le film alterne la comédie, le drame et parfois presque le non-sens et le burlesque de façon fluide et légère de par un montage original et une réalisation tantot vive tantot calme. Les acteurs en particulier Mathieu Amalric touchant dans un role qui tient à la fois du Pierrot lunaire et du stréssé du quotidien, sont vraiment excellents.Emmanuelle Devos, toujours parfaite, est parfois inquiétante, naive, sure d'elle et très belle. Les seconds roles ne sont pas en reste et tirent allègrement leur épingle du jeu, Jean-Paul Roussilon, Hippolyte Girardot, Catherine Deneuve campent de savoureux personnages. Des dialogues et situations vives et cocasses, souvent émouvantes, en parfaite osmose font de ce film de 2h30 un des meilleurs films français de l'année et peut-etre un des meilleurs films de l'année tout simplement.
C'était lent au départ (j'ai douté...) mais une fois lancé le film m'a plutôt plu. Je préfère de loin le personnage de Mathieu Amalric à celui d'Emmanuelle Devos, très cul-cul (mais charmante). Je ne regrette pas d'avoir loué le DVD. 3 étoiles mais limite.
Une réalisation et un montage ambitieux et d'une originalité indéniable. Amalric est génial. Les effets et le surjeu d'Emmanuelle Devos me pèsent un peu, mais c'est sûrement un effet voulu, qui participe d'un certain snobisme, je trouve. Un peu pompeux, le film se prend trop au sérieux.
Avec ce film, Arnaud Desplechin explore la question de la filiation et de l’amour qui doit en retourner. Avec deux histoires parallèles, aux intensités dramatiques très sombres, le réalisateur prouve sa capacité à diriger ses acteurs. Les prestations d’Emmanuelle Devos et surtout celle de Mathieu Amalric (qui lui vaut le César du meilleur acteur en 2005) sont vraiment remarquables. Malheureusement, l’histoire s’étire en longueur avec certaines séquences inutiles voire incohérentes mais qui mises bout à bout donnent une sensation de schizophrénie. Bref, du cinéma d’auteur peu facile d’accès mais diablement bien interprété.
On se demande quelle mouche a piqué les critiques en assommant ce film de notes d'excellence. Pour ma part, je n'ai pas trouvé ça génial, loin s'en faut. Seul le jeu d'acteurs sort de l'ordinaire. Réservé à un certain public.