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Un visiteur
4,0
Publiée le 17 septembre 2009
Ici l'on parle sans parler, l'on pense sans penser. L'on pense culpabilité, acceptation de l'autre, l'on parle découverte de soi, de l'autre à nouveau. Tout est là, dans cette sphère ouverte, sans mélo, ni larmes, exceptées une unique fois celles du père auxquelles le fils répond qu'il ne faut pas pleurer puisque maintenant lui est là. Les rôles s'inversant ? Le courage du fils dans ses séances de rééducation, courage du père affrontant sa fuite et sa gène passées. Un film d'amour. La tendresse du père, son refus premier et la manière dont il assume pour de bon. La sagesse de l'enfant. Cet ado bloqué dans l'enfance, intelligent, plein de fraicheur mais qui déjante sans prévenir. Sa lucidité, sa maturité, sa maladresse, ses obsessions. Le jeu des regards. Sans oublier le personnage de Charlotte Rampling en second rôle, mère qui a sacrifié sa vie pour s'occuper de celle de sa fille. L'Humilité dans le moindre des regards. Longtemps que j'avais ressentit à ce point au cinéma des émotions si proches de celles que nous livre la vie de tous les jours. L'accordéon de la grande sensibilité se déplie déployant son humanité universelle...
J'ai beaucoup aimé ce film vrai et juste, mais je le trouve démoralisant, car j'ai imaginé et j'imagine encore la vie réelle de parents ayant un enfant avec un handicap comme celui de Paolo, et tous les jours, ils doivent vivre avec ça ! Chapeau ! Courage !