Pour une fois, je ne vais pas faire un roman sur pourquoi Le Parfum, Histoire D'Un Meurtrier m'a particulièremet déplu. Car le fait est simple et peut être résumé en une phrase de moinsde vingt lignes, ce qui est pour moi un exploit que ce film m'a aidé à accomplir mais dans lequel je ne me complait pas vu que j'ai la nette impression d'avoir perdu 2h27 que j'aurais pu gâcher pour un autre domaine, comme tuer des femmes pour crééer un parfum qui me ferait faire manger par des SDFs (cf le film pour "comprendre") : Le Parfum commence bien, continue en crotte de chien, accumulant tout ses besoins. Et encore, le film n'est déjà au départ pas terrible vu qu'il se cogne contre une ambition qui le dépasse qui est de, comme le roman dont il est adapté que je n'ai pas lu mais dont je sais la renommée, nous faire faire un voyage total dans le royaume des senteurs et l'obsession sans faille du personnage principal pour qui seul compte son but : obtenir l'expérience olfacctive ultime, ainsi que de prouver qu'il existe, lui qui n'a pas d'odeur. Mais bref, la première moitié du film réussit à nous accrocher au film grâce à ses qualités formelles : une reconstruction des décors visuellement très belle, un acteur principal, qui, malgré le fait que je n'arrive aucunement à m'attacher au personnage, joue plutôt bien, notemment grâce à sa gestuelle...etc. Pour l'antipathie du personnage, c'est aussi un défaut amené par un autre vu qu'on peut déjà dire qu'on ne se sent pas transporté et qu'on se dit rapidement que le film aurait du en rester au stade du bouquin : car dans un roman, vous avez en effet tout le temps pour les descriptions, la mise en place d'une écriture autre que scénaristique qui nous fait vraiment venir dans nos narines les senteurs concernées, enfin tout ceci n'est que diaboliques spéculations puisque je me répète mais je n'ai pas lu le livre ; dans un film, c'est différent et c'est pour ça que ça marche pas : le réalisateura beau savoir comment tenir la caméra, comment mettre la tension, mais on voit qu'il ne retranscrit pas une expérience sensorielle suffisante pour les attentes. Premier problème : le film divertit alors qu'il avait le potentiel d'envoûter littéralement. Deuxième problème : enfin bon contradiction de Jupiter, pour le divertissement il faudra d'abord que vous accrochiez à une atmosphère particulièrement glauque dès le début : au programme des apéritifs empoisonnés on a donc dans le premier quart d'heure la promesse d'un héros qui va se faire briser les os sur une croix, une femme qui accouche d'une pêche comme si elle posait un bébé en-dessous d'une table... Attendez en fait non c'est le contraire une femme qui accouche d'un bébé comme si elle posait une pêche en-dessous d'une table, une tentative d'assassinat par des enfants sur le nouveau-né, un assassinat et j'en passe. Mais heureusement au niveau de l'entrée ça se calme, il y a quand même quelques asticots dans les lasagnes mais elles restent plutôt bonnes (et puis si vous aimez les asticots vous êtes servis... Non, en fait vous êtes vraiment servi, dépêchez-vous de manger ce cadavre de faucon où je vous met de la graisse animale sur le bras pour capturer votre odeur !), et le goût est d'autant meilleur que vous pourrez faire preuve d'un succulent cannibalisme en raffolant de Dustin Hoffman qui disparaît malheureusement un peu vite du scénario, et malgré un premier meurtre qui laisse un arrière-goût d'escargot mal cuit (au fait vous avez vérifié si vos asticots sont vivants, ils sont meilleur comme ça) tellement il est particulièrment idiot, surtout qu'au final vous mangerez un plat sans savoir ce que c'est (ce qui n'est pas très rassurant..), vu qu'on ne comprend absolument rien à la psychogie de Jean-Baptiste Grenouille, le meurtrier en question, et puis de toute façon on ne s'intéresse pas assez à ce monstre tueur de rousses (sacrilège...), au fait je vous rappelle que votre déssert arrivera bientôt et... ATTENDEZ VOUS VOYEZ CE QUI SE PASSE ?? Je me lance dans un délire culinaire alors que ce film est censé fournir l'odorat, c'est la preuve ultime de mon avis sur ce film, il n'est pas mauvais à ce point mais pour une fresque aussi longue avec autant de budget pas grand-chose ont été soigné dans le traitement du sujet, on regarde plutôt Histoire D'Un Meurtrier que Le Parfum, et encore ça ne divertit pas beaucoup malgré le nombre incroyable de plan-poitrines. Mais finissons-en rapidement en parlant de la fin, peut-être une des plus WTF que j'ai vu il y a un bon bout de temps. Alors soit-disant ce soudain revirement onirique "mais-c'est-quoi-ce-que-je-regarde-pourquoi-le-curé-perd-sa-virginité-?" est en accord avec le roman mais ça sonne tellement sorti de nulle part qu'on ne peut être encore une fois que perdu dans ce film décidément bâclé. Conclusion : J'ai dit que je ne faisais pas un roman. Fin. Ah oui, si je devais trouver une qualité à ce film, ça serait de rompre le cliché sur les rousses qui sentent mauvais. C'est très louable...