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7eme critique
529 abonnés
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4,0
Publiée le 18 juillet 2017
Un scénario très original, une mise en scène soignée, un casting réussi et de bonnes prestations, tous les ingrédients de qualité sont là pour offrir un joli produit final. "Le parfum : histoire d'un meurtrier" relate l'évolution d'une personne au don unique, en véritable tueur en série obsédé par une quête de savoir sans limites. S'il y a bien un film emblématique sur le sens olfactif, ce sera bien "Le parfum : histoire d'un meurtrier" qui s'imposera sans conteste. La fin du film proposera cependant un ton déstabilisant, nous faisant hésiter l'espace d'un instant entre rêve et réalité. Malheureusement, le film optera pour le mauvais choix (le film étant une adaptation, ce n'est donc pas à lui que l'on pourra en vouloir), au profit de la belle métaphore finale poétique certainement plus judicieuse que l'on aurait pu avoir, transformant le jusqu'à présent thriller, en dorénavant conte fantastique.
Un excellent film qui se gache presque à cause d'une fin franchement ridicule (en même temps, le livre était comme ça)! Dommage car la reconstitution historique, la mise en scène, le casting (énorme prestation de Ben Whishaw, Hoffman et Rickman excellents...) étaient vraiment impressionants. Mieux, à l'instar du livre, le film réussit l'exploit de nous faire ressentir les odeurs ! Si seulement il n'y avait pas cette ridicule orgie finale (y avait vraiment moyen d'être plus fin que ça pour faire ressentir le nouveau pouvoir de Grenouille)
Roman le plus connu de Patrick Süskind, « Le parfum : histoire d’un meurtrier » a mis longtemps à être adapté en grande partie face au refus de l’auteur même qui ne voulait vendre les droits qu’à la condition expresse que ce soit Stanley Kubrick qui réalise le film. Devant le refus de ce dernier, qui estimait le livre inadaptable, l’écrivain refusa longtemps de se dédire. Seule l’insistance de Bernd Eichinger a permis l’aboutissement de ce projet. Si le film reprend la trame dans sa quasi entièreté, il n’arrive pas, de mon point de vue, à rendre la grande originalité littéraire de ce thriller qui en a fait un best-seller international. Le film n’arrive jamais, comme l’avait fait avec les mots Süskind, à rendre l’amoralité et l’inhumanité de Jean-Baptiste Grenouille. Ce dernier se retrouve réduit à un homme muet et obsédé par les odeurs, qu’il perçoit grâce à un odorat hors du commun, loin du monstre obsessionnel que décrivait le livre. Jamais le film n’arrive à rendre la froideur monstrueuse que renferme cet être qui jamais ne voit dans les autres humains des congénères mais des pourvoyeurs de senteurs. La séquence de la grotte fondement de l’activité criminelle de Grenouille est trop rapidement expédiée pour que les tourments qu’il y découvre soient clairement explicités, au contraire cet épisode semble presque dispensable pour le film, alors que dans le livre il est un des points de basculement de la psyché du protagoniste. Le film est plaisant et on ne s’ennuie pas une seconde, la prestation de Ben Whishaw est excellente, mais ils n’arrivent tous deux pas à recréer l’ambiance animale et froide dans laquelle évolue Grenouille et l’obsession quasi morbide qui le lie aux odeurs découlant de la puissance de son don de perception des effluves. En somme un film prenant, mais qui est réservé à ceux qui n’ont pas lu le livre sous peine de déception.
Attention, spoilers. Plus de 2h coincé avec ce film, ce fut difficile. Parce que mine de rien, Le parfum : histoire d'un meurtrier, c'est quand même assez mauvais. Je n'ai pas lu le roman, mais l'idée de base était plutôt pas mal (un homme né avec un odorat surdéveloppé) et finalement la caméra de Tykwer parvient parfois à capter un peu de cette idée (c'est d'ailleurs un des rares points forts du film). Mais tout le reste est d'un incroyable inintérêt. Le film est vraiment très moche, il y a pas mal de filtres pénibles et puis Tykwer filme certaines scènes de violence avec une complaisance "je fais du gore" assez nauséabonde. Le reste du film est juste une succession de rebondissements incroyables destinés à nous expliquer comment Jean-Baptiste Grenouille (dont les interprètes anglophones ont bien du mal à prononcer, repeat after me, Grenouille) est devenu un meurtrier. Le film glisse alors tout simplement vers un film de serial killer (avec cette fois-ci la touche odorat et film d'époque en bonus) mais toujours avec la même insignifiance. Ajoutez à ça une narration assez pénible (l'idée du flash back ici ne servant absolument à rien, à part à justifier une voix off assez pénible) pour obtenir un film plutôt bas de gamme.
La réalisation n'est pas exempte de défauts : ainsi, le travail sur l'image (en terme de couleurs) devient vite lassant mais surtout les postures des cadavres sont trop semblables et leur vision trop répétitive,spoiler: à croire que toutes les femmes meurent dans la même position ;-) ? exceptée la mineure, Rachel Hurd-Wood incarnant le personnage de Laure Richis qui, elle, a droit à un traitement de faveur et est recouverte pudiquement d'un drap (comme si le tueur avait changé son mode opératoire pour l'occasion !). Le final - les 25 dernières minutes - est hallucinant. On pourrait imaginer que le scénariste était sous l'effet de substances interdites au moment où il a rédigé son scénario ; malheureusement, il n'en est rien puisque le scénario est tiré d'un livre. C'est donc l'auteur du livre qui m'inquiète ! Mais c'est surtout au niveau du rythme que le bât blesse, le film aurait ainsi gagné à être raccourci tant la première heure passe vraiment lentement. On s'ennuie ferme pendant le film et je déteste perdre mon temps. Le film fait quand même 2h27 !!! Le pire, c'est que j'avais adoré la réalisation virtuose du même réalisateur, Tom Tykwer, pour son « Cours, Lola, Cours » (Run Lola Run, 1999) qui, lui, ne durait que 1h21... En 7 ans, il y a eu une « inflation » énorme sur la durée de ses films puisque Le Parfum est presque deux fois plus long et, malheureusement, c'est au détriment du rythme. Finalement, le meilleur dans ce film, c'est son affiche; donc contentez-vous de regarder l'affiche et n'allez pas voir le film.
Un film chouette. Bon, j'ai rater les 20 première minutes, mais ce que j'ai pu voir était vraiment chouette. L'histoire, un peu décousue et lente à se mettre en route, mais cela est dû à mes attentes (je m'attendais à un véritable thriller du début à la fin). Une histoire qui reste logique, et où la fin est remplie de symbolique mais faut entrer dans le truc pour comprendre. Et encore, chacun se fera sa propre idée. La fin, notamment, purement fantastique. Les acteurs sont globalement bon, mais l'acteur principal en est le véritable moteur, épaulé par un Dustin Hoffman et un Alan Rickman de grandes classes. Une musique très discrète mais qui par moment se révèle très sympa. L'atout phare de ce film réside surtout dans sa mise en scène, très immersive à un point qu'on en vient à sentir les odeurs par moment (chapeau). Certaines scènes sont montées de façons superbes. Enfin, les décors sont eux aussi pas mal du tout, reconstituant de façon plutôt fidèle l'époque. Bref, un film que je conseille à tous !
Adapté du célèbre roman de Patrick Süskind, Le Parfum raconte l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille, enfant abandonné et malade tentant de faire sa place dans l’impitoyable Paris du XVIIIème siècle. Souvent incompris et maltraité par ses employeurs, il est guidé par son sens surdéveloppé de l’odorat, entre la fétidité des quartiers pauvres et l’attirance des femmes qui se distinguent. Interprété par Ben Whishaw (Skyfall, Cloud Atlas), il dépeint un personnage d’une grande tristesse, parlant assez peu et s’avérant toujours plus sombre dans ses dessins.
Il parfait ses techniques de fabrication de parfums grâce à un expert joué par Dustin Hoffman (Papillon, Dick Tracy), lui permettant de composer de véritables chefs-d’œuvre olfactifs et de faire fortune à son maître. Désireux de se venger de la piètre situation que la vie lui a fait subir, il cherche rapidement à mettre au point la fragrance ultime afin de séduire jusqu’à contrôler tout son entourage. Ses expériences virent alors rapidement au glauque avec des mélanges à partir de spoiler: cadavres d’animaux puis de jeunes femmes, qui disparaissent les unes après les autres.
Dans l’obsession de leur dérober leur odeur, Grenouille s’attire les foudres de son entourage et doit fuir plusieurs fois jusqu’à se retrouver à Grasse, où il cherche à s'emparer du parfum de la fille du deuxième consul, interprété par Alan Rickman (Piège de Cristal, Robin des Bois prince des voleurs, Harry Potter), exhalant une odeur des plus indicibles. Entre les plans sombres dans les ruelles et les cavernes et les musiques terriblement envoûtantes, le film nous transporte jusqu’à sa fin tragique dans la psychopathie de son personnage principal, pour lequel on peut néanmoins ressentir une certaine empathie. Une épopée dramatique des plus réussies dans sa psychologie et son esthétique !
C'était un projet ambitieux de vouloir adapter le roman de Patrick Süskind. Je dois dire que Tom Tykwer s'en sort plus que bien. L’intérêt du film c'est bien sur son sujet, qu'on n'a pas l’habitude de voir tout les jours. Pour cela il faut admettre que Dustin Hoffman, et surtout Ben Whishaw n'y sont pas étranger. Hoffman nous captive et le jeune Ben Whishaw, fait preuve d'une tendresse de psychopathe tout bonnement étourdissante. Ensuite le défaut du film, c'est que le film dans sa seconde moitié devient répétitif, même si Tykwer trouve des procédés intelligent pour qu'elle ne le soit pas trop. La première partie était captivante, et l'introduction du personnage de Ben Whishaw était très intéressante, bien qu'un poil long. Mais c'est surtout les 25 dernières minutes qui font de ce film un petit monument. Certains lui ont reproché son manque de réalisme, mais je ne suis pas d'accord avec cet avis. Parce que premièrement ce n'est pas un manque de réalisme, ce n'est pas parce que on arriverait jamais à spoiler: produire un parfum qui sente aussi bon que ça manque de réalisme. Car si c'était le cas, ça se passerait très bien ainsi. Et pour ce qui est de la dernière scène du film, c'est vraiment oser, mais là encore ça pourrait très bien se dérouler comme ça. Et deuxièmement, même si ces deux scènes n'étaient pas réalistes, elles pourraient être vu d'un point de vue métaphorique. Elles arrivent à nous faire percevoir par notre coeur las sensation d'un parfum et ça c'est juste prodigieux. 25 dernières minutes donc de pur moment de magie. Dommage que le film soit parfois tr'op répétitif, ça donne un côté trop académique au film.
"Le parfum" est une adaptation de roman particulièrement ratée. Ici, tout est lourd et sans saveur, quelques scènes miraculeuses ne font pas oublier la pauvreté de l'ensemble qui se cache derrière un beau visuel. Extrême facilité de récit , interprétation hasardeuse, mieux vaut passer votre chemin.
Le livre est fascinant mais le film déçoit parce qu'il doit faire des choix et qu'il ne décrit pas tout ce que le livre révèle. Mais pour ceux qui ne l'ont pas lu, c'est bien. Et puis Rachel est vraiment jolie.
Difficile d'adapter ce roman dont le thème est l'odorat. Et pourtant ça marche, on y croit. La première partie dans un Paris coupe gorge et dégueulasse est magnifique, captivante et l'apparition du grand Dustin Hoffman est savoureuse. La deuxième partie est plus banale et du coup déçoit un peu...
A sa lecture je m'étais dit que ce livre était difficilement adaptable au cinéma. Hé bien ce n'est pas ce parfum qui me contredira. Seul le début m'a captivé par la description sordide du Paris du XVIIème. Ensuite, les images restent fort belles mais l'histoire se perd et le propos trop souvent appuyé. Là ou la métaphore poétique aurait suffi à exprimer le pouvoir de Jean Baptiste, la démonstration lourdingue des deux dernières scènes sont affligeantes et finissent de consumer le film et le spectateur.
Quatre (généreuses) étoiles pour avoir réussi la gageure de transposer fidèlement à l’écran l’extrêmement troublant et olfactif roman de Süslind. Superbe reconstitution d’une France du 18ème grouillante et nauséabonde, ce qui a d’ailleurs pour effet de mettre d’autant plus en relief la saisissante beauté des comédien(ne)s. Tout respire la perfection, même le réalisateur a eu du nez avec un casting irréprochable.
Apparemment, ce triste film mal réalisé plaît à un large public sensible à l'épate. Pourtant mis à part la beauté de certains décors il n'est pas grand chose à sauver dans cette longue narration pleine de lourdeurs, d'effets prévisibles soulignés par une musique trop présente. La fin est simplement grotesque. Bref à oublier.
Une oeuvre philosophico-fantastique d'une grande beauté plastique. Néanmoins l'intrigue très originale pourra déconcerter plus d'une personne et la fin pourra choquer.