Les plus nostalgiques ont du se remémorer un tas de souvenir en allant voir au cinéma Jacquou Le Croquant. Car bien avant cela, c’était déjà un roman écrit par Eugène Le Roy, qui après s’est vu devenir une série télévisée en 1969 ! Malgré son succès, il n’a pas fait long feu sur les ondes hertziennes, puisqu’il n’y a seulement eu que six épisodes (produit par l’ORTF). Cette fois-ci, c’est Laurent Boutonnat qui se charge de le ressuscité sur grand écran un film historique à grand spectacle, très soigné, à la mise en scène qui hélas, subit des revers notamment dans le montage, les raccords et ajoutant à tous cela quelques baisses de régime ! Une distribution à la fois originale et réussie : Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Tchéky Karyo, Olivier Gourmet, Jocelyn Quivrin, Malik Zidi et les deux personnages principaux du film : Léo Legrand & Gaspard Ulliel. Deux personnages pour le prix d’un ! Car il s’agit de Jacquou à la fois enfant et adulte puisque le film retrace une partie de sa vie, on le découvre enfant, une période sombre de son enfance où par la faute du Comte de Nansac, il devient orphelin. On le retrouve quelques années plus tard, où il a été recueilli par un curé, il a grandit, il a mûrit, mais il a toujours en lui, cette soif de vengeance ! Deux interprètes, à la ressemblance frappante, Jacquou enfant, interprété par le remarquable Léo Legrand (11 ans), jeune acteur qui débute dans le milieu du cinéma, sensationnel pour son tout jeune âge, on lui prédit sans hésitation, une belle carrière. Prenant la relève au bout d’une heure trente par celui que l’on ne présente plus, après Un Long dimanche de fiançailles (2004), on le retrouvera dans quelques semaines sous les traits d’un célèbre serial killer : Hannibal Lecter : les origines du mal (2007). Gaspard Ulliel est l’acteur qu’il fallait pour ce rôle, il interprète avec beaucoup de charisme ce jeune paysan résolu à venger ses parents.