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chrischambers86
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4,0
Publiée le 31 juillet 2011
Rèalisateur sensible et obstinè, Michel Drach signe avec "Les violons du bal" l'un de ses films les plus personnels puisqu'il èvoque son enfance! Souvenirs douloureux pour un titre, beau et si nostalgique à la fois, qui conte le rècit des souffrances vècues pendant la guerre par une famille juive! La charmante Marie-Josè Nat et son fils David sont les interprètes parfaits de cette belle et bouleversante histoire! Une rèussite exemplaire que porte à bout de bras Marie-Josè Nat qui reçut le prestigieux prix d'interprètation fèminine au festival de Cannes en 1974! Et ce n'est que justice, tant la comèdienne y est dèlicate et poignante dans son personnage de la mère...
Chronique familiale qui n’est pas sans rappeler jacquot de Nantes de Varda. Dans l’esprit et dans le style. La mélancolie du souvenir, l’invention visuelle et surtout l’histoire bouleversante à hauteur d’enfant qui fuit la guerre par son insouciance juvénile et sa profonde lucidité.
Ressortie en salle de ce titre de Michel Drach ( décédé en 1990) qui obtint le prix d'interprétation féminine à Cannes (1974) attribué à MJ Nat ( Decedee en 2019).
A travers cet opus à caractère autobiographique Drach revient sur son enfance pendant l'occupation allemande.
Faisant parfois penser aux plus tardifs " le secret" de Claude Miller ou à " Au revoir les enfants", de Louis Malle " les violons du bal" dispose au plan formel de sa propre originalité.
Mêlant période contemporaine de la réalisation du film et retour en arrière, " les violons du bal" monte progressivement en intensité jusqu'à la scène finale ( sans doute la meilleure).
Après le début des années 1980, MJ Nat qui fut à la ville l'épouse du réalisateur, se retira progressivement du cinéma.
Sans doute un peu oubliée aujourd'hui, elle fût pourtant une des actrices les plus en vue du cinéma français des années 1970. En témoigne le prix prestigieux qu'elle reçut au festival de Cannes.
Michel Drach entreprend de raconter une page dramatique de son enfance et, au-delà, d'affirmer, comme un exorcisme, le sort des juifs français durant la seconde guerre mondiale. D'autres l'on fait, avant ou après lui, et c'est peut-être pour cette raison que le cas personnel de Drach ne nous touche pas autant qu'il le devrait. Ou bien est-ce la mise en scène qui ne parvient pas toujours à nous faire partager l'émotion du cinéaste? Encore, celui-ci ne cherche-t-il nullement à nous affliger. Il le dit en préambule, de façon ironique, à un producteur possible qui s'inquiête de ne trouver dans le script ni mort ni sexe! C'est d'ailleurs l'originalité de la mise en scène que d'intercaler dans le récit autobiographique ces moments qui influent sur la création du film : les rapports de Michel Drach avec des producteurs indifférentsspoiler: (à tel point que, vedette exigée, il laisse sa place et son rôle à Jean-Louis Trintignant), sa rencontre avec un étudiant de mai 68 fuyant la police et qui lui rappelle sa propre fuite devant les rafles antisémites ...Autant de moments qui ne sont pas dénués d'humour. La dernière partie du film où, spoiler: guidés par des passeurs plus ou moins loyaux, le petit Michel et sa mère tente de gagner la Suisse, est nécessairement plus grave. C'est le terme d'un film qui, à défaut d'être totalement maîtrisé, nous a convaincu de la sensibilité et de la sincérité de son auteur.
Lorsque le metteur en scène (Jean Louis Trintignant) héberge le jeune gauchiste, le parallèle entre mai 68 et l'occupation me semble abusif. C'était certes l'état d'esprit de certain slogans de mai 68 , mais en 1973 il était temps de dire que les situations n'étaient pas comparables. Sinon la vision de 'occupation par un enfant ,Michel Drach enfant,est intéressante.Le sentiment de ne pas avoir tout compris alors ,la conscience du danger étant atténué par le cocon familial. Avec le recul du temps , l'enfant devenu adulte revit les risques réels de l'époque. Mais même les adultes n'avaient pas toujours conscience du danger réel sous l'occupation.