Bon alors pour faire un film bollywoodien, il faut que ce soit en couleurs, OK, il faut que ça chante, OK, il faut que ça dure trois heures, il dure seulement deux heures et cinquante-deux minutes (ah! c'est dommage à huit minutes près...!!!) et il faut qu'il y ait Aishwarya Rai (ah, elle est pas là et pourquoi elle est pas là ??? Pas encore née!!! Quelle excuse bidon, juste pour ne pas aller bosser, feignasse!!!)... Me rendant parfaitement compte que cette introduction est complétement conne, je vais être plus sérieux... Je vais me taper la honte mais c'est le premier film bollywoodien (donc si je dis des choses qui se font dresser les cheveux aux spécialistes du genre, je leur demande pardon ce serait totalement involontaire!!!) que je regarde donc autant se taper le plus gros succès du genre, le film qui est resté le plus longtemps à l'affiche dans le monde et qui y est resté tellement longtemps qu'il y est encore qu'on n'hésite pas à le qualifier de "Autant en emporte le vent du cinéma indien". Bon alors la première partie ne fait pas dans la finesse. L'accumulation incroyable de malheurs qui s'abat sur la pauvre famille est tellement grosse que ça vire très vite (involontairement je pense!!!) à la tragi-comédie (à côté "Le Secret magnifique" de Douglas Sirk c'est du Ozu!!!) et le personnage de l'usurier est tellement ignoble qu'on le croirait sorti tout droit d'un film de Von Stroheim. Mais quelle puissance franchement, les scènes en extérieur sont d'une très grande beauté, qui est parfois digne justement d'"Autant en emporte le vent", et d'un beau lyrisme avec parfois un montage audacieux et percutant à la Eisenstein. En outre, les chansons sont très entraînantes. Mais la seconde partie est loin d'être à la hauteur. Le réalisateur abuse du studio, l'intrigue se montre répétitive (-je vais le tuer -non, ne le tue pas - si, je vais le tuer -non, non -si, si... (bon, ça va cinq minutes mais au bout d'une heure...!!!) et vas-y que je te jette des cailloux sur les pots d'eau juste pour faire ch... les filles des dizaines et des dizaines de fois!!!), seul quand on retrouve les extérieurs un peu de la puissance de la première partie revient, notamment avec la scène de l'incendie volontaire des meules de foin. Bon un poil déçu pour mon premier contact avec le cinéma bollywoodien, d'autant plus que c'est son plus célèbre représentant, mais cela m'empêchera pas de perséverer car les quelques qualités de cette oeuvre donnent envie de se plonger dans cette voie.