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JuraSick
2 abonnés
7 critiques
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2,5
Publiée le 20 avril 2008
Ce film est un mélange de beaucoup de choses, on retrouve du burlesque (peut être un peu trop), de l'action, une course poursuite, des enquêteurs qui ont beaucoup à apprendre (et qui forcément vont apprendre), de la violence gratuite, un meurtrier qui fait froid dans le dos quand on l'aperçoit... Malgré tout cela, ce film ne m'a pas emballé plus que ça, le fil narratif se perd parfois et les rebondissements de l'enquête perdent parfois de leur crédibilité. Pourtant il y a quelque chose d'intéressant dans ce film qui trouve son aboutissement à la fin du film. Le personnage du détective Tae-yoon Seo (fraichement arrivé de Séoul) tient un rôle important puisqu'il apporte aux enquêteurs une nouvelle façon de travailler, il enquête à la manière US et ne fait pas pression sur les suspects. Ce personnage auquel le spectateur peut plus facilement s'identifier, va être victime de sa propre façon de travailler, à savoir de son obsession à trouver le meurtrier et finalement, le spectateur va se trouver lui aussi confronté à sa propre manière de regarder les films policiers tels qu'il a eu l'habitude de les regarder. En bref, une expérience à tenter...
Je me suis demandé si j'avais bien regardé le film tant adulé par la presse et les spectateurs... Le scénario est mou, les dialogues sont prosaïques, la mise en scène est digne d'un réalisateur amateur... On s'ennuie tout le film, interprété par des acteurs bas de gamme ! Très mauvais !
Chef d'oeuvre, après The chaser que je viens de voir, les Coréens affichent une maitrise absolue, bien plus que les Français sans aucun doute. Tiré d'une histoire vrai, le film met un peu de temps à démarrer mais on est complètement immergé. J'ai adoré.
J'ai lu beaucoup de bien sur Memories of Murder et c'est avec une certaine appréhension que j'ai regardé ce polar et au final c'est plutôt une déception. Le film est bon mais je ne peux pas dire qu'il m'ait ravi, si la mise en scène et de qualité elle est aussi assez classique et l'intrigue est peu palpitante, l'ensemble manque de suspense. J'imaginais Memories of Murder plus sombre et haletant, je ne me suis pas réellement ennuyé mais il y pas mal de longueurs comme le début qui s'installe trop lentement. Quelques instants sont prenants comme cette poursuite se terminant dans une carrière.
Assez décevant, au final, malgré l'exotisme. Une mise en scène tape à l'oeil,mais ça n'avance pas, et l'enquête policière est mince ; franchement, ce thriller n'apporte rien de neuf.
Memories of Murder naquit alors que le gigantisme d'un jeu d'acteur rencontrait une écriture sans pareille. Song Kang-ho à son sommet dans un univers de pourris, retranscrit à l'image par une réalisation léchée du maître Bong Joon-ho. Cette pellicule est non sans rappeler le chef-d'œuvre qu'était Citizen Kane en son temps. Rugueux, rêche, grenu, raboteux, âpre, granuleux, grumeleux, le récit de cette Corée post années 80 ne cesse de transir par la médisance de son propos, reflet d'une ère encore inachevée.
"Memories of Murder" s'inspire de faits réels : l'enquête autour d'une série de meurtres commis en Corée du Sud à la fin des années 1980. Polar sur la forme, le film est surtout l'occasion pour Bong Joon-ho se tacler le système sud-coréen de l'époque. Dictature, police dépassée, et surtout aux méthodes grossières, allant de la torture de suspects au chamanisme ! L'enquête confronte également deux flics diamétralement opposés, un local fonctionnant à l'instinct (excellent Song Kang-ho) et un citadin préférant le raisonnement et l'analyse. Un moyen scénaristique classique, hérité du cinéma américain, et qui est ici bien utilisé. On pense d'ailleurs parfois à David Fincher, avec "Seven" ou "Zodiac" qui sortira quelques années plus tard. On relève toutefois quelques longueurs dans l'intrigue, ce qui est dommage car celle-ci est très documentée (tournage sur les lieux des crimes !). Mais la forme est très soignée, avec entre autres une jolie photographie, qui annonçait déjà un belle carrière pour Bong Joon-ho. Le gros succès commercial du film en Corée aidera d'ailleurs à propulser le réalisateur sur le devant de la scène. spoiler: Enfin, pour l'anecdote, signalons que les crimes au centre du film sont restés non élucidés jusqu'en 2019, où la coupable a finalement été identifié !
Le mélange des genres est assez perturbant au début mais il faut bien admettre que le récit gagne en densité dans sa dernière partie. Le glauque est archi-présent mais la ténacité du policier est là pour contrebalancer les meurtres et le final tout à fait perturbant et magistralement amené.
un policier surprenant car dès le début l'enquête semble par deux fois bouclée et être pris à la rigolade puis les meurtres s'intensifiant l'enquête avec l'arrivée d'un troisième policier devient plus scientifique et nous fait froid dans le dos, avec un final grandiose.
Dans la tradition des films coréens, ce film est tout en contraste entre burlesque et noirceur. Ce qui ressemble d’abord à une farce et pourrait faire décrocher tourne progressivement au drame, l’intrigue et la tension prenant le pas sur le ridicule. Un film à apprécier dans son intégralité, avec du recul et qui s’avère être une mécanique extrêmement bien huilée et très efficace.
"Memories Of Murder" n'est pas seulement un excellent polar, desservi par de remarquables acteurs. C'est aussi une subtile et ravageuse diatribe que fait Bong Joon Ho à l'encontre de l'Establishment Sud Coréen. On peut même y voir l'illustration d'une réflexion philosophique plus universelle: les origines profondes de la violence policière, et de la violence tout court, ne viennent-elles pas, avant tout, du constat par le fort de son impuissance, et de son échec à résoudre son problème? A ne rater qu'en cas de décès, ou de maladie grave. Bong Joon Ho a renoué avec ce degré d’excellence avec « Parasite » dont nous n’avons pas manqué de faire une critique.
Je découvre le cinéma de Bong depuis la sortie de Paraiste. Et il y a une telle fluidité dans la narration mais également une telle liberté foisonnante, dans des films très écrits mais qui ne le font jamais sentir. C'est en plus d'une beauté renversante. Je pense que je viens de trouver de quoi passer mon temps pendant la fermeture des cinémas.