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Backpacker
78 abonnés
780 critiques
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4,0
Publiée le 5 octobre 2007
En voilà une expérience cinématographique des plus originales. Décidément, le génial réalisateur hollandais n'est jamais à court d'idées. "Five obstructions" déroute presque par son originalité et s'apparente à une leçon de cinéma, ni plus ni moins. Pas un chef-d'oeuvre mais sans aucun doute un des films les plus intéressants de Lars Van Trier... A découvrir absolument...
Après le fabuleux "Dancer in the Dark" et avant le non moins fabuleux "Dogville", le génie Lars von Trier nous sortait un espèce de documentaire où il demandait à Jorgen Leth le réalisateur du court métrage "THE PERFECT HUMAN" de retourner son court métrage 5 fois en tout mais à chaque fois avec différentes contraintes, les fameuses Obstructions. Von Trier a toujours l'idée de faire un film nouveau, quelque chose d'unique et de différent, celui ci même s'il n'est pas son meilleur offre une vision inédite du parfait humain, je pense qu'il est assez peu accessible comme film, l'ennui doit en envahir plus d'un mais moi j'ai aimé, normal j'adore Lars donc son travail m'intéresse toujours, l'idée de refaire plusieurs fois et différemment un projet est fort intéressant, certains de ces courts sont très très biens foutus, je pense notamment à celui en dessins animé, la mise en scène change à chaque fois et est toujours superbe.
Voilà voilà, moi qui d'habitude ai beaucoup de chose à dire sur ses films, là j'ai pas grand chose, vu que ce projet n'est pas vraiment un film avec une histoire propre il est difficile de dire quelque chose de plus, pour tout fan de LVT il est à voir évidement, pour les autres j'ai peur que ce soit un peu trop spécial mais qui ne tente rien n'a rien.
"5 obstructions" est le premier film de Lars Von Trier qui m'a réellement déçu. Le procédé artistique de remise en cause du premier court métrage de Jorgen Leth laisse vite place à une mégalomanie pseudo-arty bonne à réjouir les admirateurs aveugles des metteurs en scène un tantinet hors des rails (Todd Solondz en est un des plus tristes examples). A partir de la troisième obstruction, on comprend le manège. C'est la mégalomanie irritante de Von Trier qui est ici étalée. Au lieu d'etre créatrice et vivifiante comme elle le fut pour ses précédentes doeuvres, elle détruit ici le potentiel créatif d'un artiste intéressant. Dommage!
Ah Lars, sacré garnement ! Voilà un type qui se fiche pas mal de la critique : cette expérience pour le moins originale s'avère bien embêtante pour le spectateur désireux d'entreprendre un jugement à son sujet. Mais il importe peu après tout que cette oeuvre soit bonne ou mauvaise, belle ou repoussante, homogène ou disparate : ce qui importe, c'est que Lars Von Trier a des idées. On pourrait même dire que l'ensemble de sa filmographie repose sur la singularité de ces idées. Lars ne réfléchit pas : il pose des questions. Et c'est inévitablement à prendre ou à laisser. Ces 5 Obstructions, parfaitement inégales, témoignent avant tout d'une vraie recherche de créativité. C'est à partir du Perfect Human de Jörgen Leth que le cinéaste établit un processus quelque peu masturbatoire de tâtonnement formaliste : il laisse donc le soin à l'auteur du court métrage ( qu'il n'est d'ailleurs pas indispensable de connaître pour aborder l'expérience ) de réaliser cinq remakes de l'objet en question. Il est surprenant de voir qu'un divertissement aussi nombriliste puisse respirer l'humilité à ce point. Totalement inclassable, 5 Obstructions est une curiosité à découvrir. Dans la lignée d'Epidemic...
Une très belle rencontre entre ces deux réalisateurs Danois. Lars Von Trier dicte ici toutes les lois (comme il l'a fait pour le Dogme) et redonne un souffle nouveau au court métrage "The Perfect Human". On prend du plaisir à regarder ces deux hommes créer et remodeler ce court métrage, d'abord par le montage puis par d'autre procédés (dessins animés etc..). Très intéressant.
Five obstructions est un film/documentaire avant tout pour les amoureux du septième art, Lars Von Trier y met au défis Jorgen Leth (qui est le réalisateur du court métrage ayant le plus marqué Lars, "The perfect human" de 1967) de reproduire ce court métrage, mais cette fois avec des contraintes bien précises. Je ne m'attendais pas à être autant absorbé par tout ça, c'est à la fois une belle leçon de vie mais aussi une très agréable leçon de cinéma, malgré quelques passages peut-être désagréables, c'est cet hommage rendu par Lars Von Trier au réalisateur qui l'a inspiré que je trouve vraiment touchant, une excellente expérience que je recommande vivement tout comme The perfect human qui ne dure que 13 minutes et est un petit bijou.
C'est absurde et logique. Qui peut se permettre de filmer un homme parfait dont on dit qu'il est parfait sans attirer les foudres. Von Trier règle ses comptes avec un malin plaisir. Le petit jeu prend forme : c'est une réussite et une expérience à renouveler. Une leçon de cinéma. J'emm... Godard, j'emmène Godard voir du cinéma la prochaine fois.
Voila exactement la différence entre filmer et faire un film...; inintéressante pure glorification à Lars, une perte de temps pelliculaire.... pas le temps non plus de faire une critique consrtuctive avec un film aussi destructure...
Ah Lars von Trier! Existe-t-il cinéaste plus incompris, plus honni de nos jours? Sans doute est-ce le prix à payer du talent... Un talent hors-norme, insolent, caractérisé par une maîtrise incomparable du cinématographe, une compréhension inouïe de ses possibilités et surtout la capacité de faire voler en éclat toute certitude, tout conformisme, de battre en brèche les tabous de notre société. S'il existe un artiste d'avant-garde digne d'éloges aujourd'hui c'est bel et bien lui tant il permet de remettre en question à chacun de ses nouveaux films et le 7e art et l'homme, rien que ça. Mais contrairement à la légende, Lars von Trier est quelqu'un de gentil, humble (même si doté d'une grande ambition, celle de faire du cinéma un art digne de ce nom), à l'écoute des autres, etc. Il faut connaître l'homme pour comprendre l'oeuvre de l'ami von Trier, et «5 Obstructions» est à mille lieues de l'exercice auto-masturbatoire, sadique, vicieux ou que sais-je encore dont on l'accuse bien vite. Il s'agit avant tout d'un hommage à une personne qu'il admire par dessus-tout : Jorgen Leth. Le présent long métrage est donc la confrontation et le double-portrait de 2 artistes, et inévitablement de 2 hommes qui se découvriront davantage en se défiant mutuellement (et amicalement) à travers 5 émouvants courts métrages. Certes l'exercice est inégal, 3 « obstructions » sur 5 sont artistiquement dignes d'intérêts, mais toutes s'avèrent touchantes et passionnantes en ce qu'elle révèlent la personnalité et la sensibilité de nos 2 compères. Malheureusement le film est trop court et l'on reste sur notre faim : on aimerait que les intermèdes filmés sur un mode documentaire soient plus longues tant ces 2 hommes sont génialement intéressants... Mais le résultat est tout de même d'un excellent niveau! A ranger aux côtés des plus brillants essais cinématographiques sur la création artistique, tels que «Le Mystère Picasso» ou l'«Edvard Munch» de Watkins! Incontournable! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
A travers ce court-métrage, Jorgen Leth manifeste une grande créativité et de la recherche quant à des questions purement cinématographiques (voix-off, profondeur de champ, montage, rapport à la figure humaine, temporalité). Ce film est dans ce sens très démonstratif sur le fait que de maigres moyens motivent la créativité, tout comme le choix d'un argument narratif simple qui permet de circonscrire le film aux questions de cinéma.
Le rôle de la voix-off est intéressante: à chaque remarque assez insignifiante, nous invitant à regarder ou à écouter, répondent des plans recherchés, réfléchies, renvoyant à une réflexion sur la représentation (les zooms avant sur la bouche, les oreilles valorisant la profondeur dans un décor blanc et quasiment vide). Les interpellations constantes du spectateur par la voix-off ajoutent une dimension au film, ces invitations à regarder, à observer, renforçant la puissance visuelle des plans.
On comprend mieux en l'ayant vu ce qui a motivé Lars van Trier pour Five Obstructions: la dimension très créative du film par rapport aux contraintes de départ. Ce sont ces contraintes qu'a accentuées LvT dans son film: la durée des plans déjà brefs dans le film d'origine, la pauvreté du décor, ect.
Ces deux films constituent une brillante leçon de cinéma et une excellente réflexion autour de la créativité.