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Ykarpathakis157
4 708 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 5 juillet 2021
Le docteur Pierre Sézac (Jacques Gamblin) et sa femme Géraldine (Isabelle Carré) sont un couple sans enfant il partent au Cambodge pour en adopter un. Lorsqu'ils y arrivent c'est un véritable parcours du combattant qui les attend. Des problèmes innombrables et variés surgissent des errances d'orphelinat en orphelinat qui ne mènent à rien et le courage et l'amour du jeune couple sont mis à rude épreuve. Tavernier a volontairement choisi un ton graveleux et a trouvé la place dans son film pour secouer les nerfs du spectateur face à un Cambodge ravagé par la misère la guerre certaines séquences du film montrent des soldats déminant une partie du pays des trafics honteux qui constituent une sérieuse brèche dans l'adoption d'enfants. Holy Lola est une œuvre capitale pour deux raisons Tavernier a réalisé une œuvre digne d'intérêt mais c'est aussi une œuvre destinée au grand public pour lui faire prendre conscience du dur processus d'adoption d'un enfant. Tous les futurs parents qui envisagent cette démarche devraient jeter un coup d'œil a ce film. Et pas seulement eux mais tous ceux qui aiment le cinéma français de haut niveau et les enfants...
La galère de l’adoption dans un pays corrompu (le Cambodge). Malgré le sujet, de belles images et une bonne musique, la mayo ne prend pas, à cause d’un scénario répétitif. Prise de son améliorable.
Isabelle Carré est bouleversante. Le scénario est très bien écrit. Le rythme est bien dosé et on suit les personnages avec beaucoup d’intérêt sans s'ennuyer.
On croit à cette histoire de couple formé par Isabelle Carré et Jacques Gamblin parti au VIetnam pour adopter leur enfant. On suit pas à pas toutes leurs démarches, leurs difficultés, leurs joies et leurs désillusions. Cela finit bien, mais c'est un long chemin. C'est prenant, simple et touchant.
Le long parcours du combattant d’un couple venu au Cambodge dans l’espoir d’adopter un enfant. À mi-chemin entre fiction et documentaire, un film sobre et bouleversant, doublé d'un magnifique portrait de couple, porté par deux acteurs énormes de naturel, Isabelle Carré et Jacques Gamblin.
Un sujet fort et de très bons acteurs pour le porter. Néanmoins le film de Tavernier n'est pas aussi bon que je l'espérais. L'aspect quasi documentaire est intéressant, mais l'ensemble aurait gagné à être plus court, surtout que l'issue est tout de même assez prévisible.
Filmé comme un reportage, j’ai été touché par le couple hanté par cette petite fille enfin trouvée et déjà aimée. L’idée du journal des parents est assez belle pendant qu’ils errent à la recherche de l’inconnue qui est parmi tous ces gens qu’ils ne voient pas. Car ils sont aveugles à autre chose que leur but.
Dans sa veine sociale, Bertrand Tavernier a presque toujours fait preuve de son talent pour exposer son sujet avec précision et clarté, sans se noyer dans les détails ou esquiver les points délicats. Ici encore, Holy Lola est l'occasion saisie de livrer son regard précis sur le sujet des adoptions internationales, et de l'invraisemblable capharnaüm que ça représente, entre le parcours du combattant des "parents", la misère du Cambodge et les inévitables et innommables trafics engendrés par toute cette situation. Très complet, très sensible, dans une réalisation sans fard et avec une lumière crue, le film offre l'occasion à ces deux formidables acteurs que sont Jacques Gamblin et Isabelle Carré d'incarner un couple tiraillé entre espoir et abattement en permanence (pour ne citer qu'eux car le casting est dans l'ensemble de belle qualité et permet d'illustrer toutes les situations et tous les caractères). Un beau film.
Un film édifiant qui met à jour la gabegie caractéristique des administrations du tiers-monde et, plus largement, le parcours du combattant que représente l’adoption. Au final on en sort autant exténués que les protagonistes. Le dépouillement de la mise en scène, probablement recherchée afin de mettre l’accent sur le contenu, ne permet néanmoins pas de dépasser le statut du bon film.
Au moins, le titre de ce film (du nom de la petite fille adoptable) ne risquera pas l'homonymie ! Et peut-on rester insensible à la détresse d'un couple à la recherche d'enfants à adopter ? Faut-il laisser piller la richesse en jeunesse d'un pays parce qu'il a connu des catastrophes, pour satisfaire des parents adoptants étrangers qui sont prêts à les acheter (même volés) une fortune, comme on achèterait un étalon? Bertrand Tavernier a le mérite d'aborder ce thème, et rarement ses films laissent indifférents : celui-ci en fait partie. Le film se déroule au Cambodge mais aurait pu être tourné, hélas, dans bien d'autres lieux ! On participe à la recherche de ces parents adoptants et s'unit à leurs espérances, leurs échecs, leurs recherches d'orphelinat en orphelinat : ce sont les tribulations d'un couple de français à Phnom Penh et environs... Non fortunés s'abstenir car la corruption est omniprésente. C'est Jacques Gamblin et Isabelle Carré qui portent le film sur leurs épaules (les autres acteurs ne sont que des faire-valoir) et ils sont à la hauteur des espérances mises en eux car ils ne jouent plus un rôle : ils vivent leur aventure. La belle Isabelle ne devait d'ailleurs pas jouer ce rôle initialement, mais la comédienne pressentie ayant dû jeter l'éponge, elle a interrompu ses répétitions au théâtre pour céder à l'aventure : elle a bien fait, car être choisie par Tavernier ce n'est pas rien, elle réussit un de ses plus beaux rôles, et forme avec Jacques Gamblin un couple d'adoptants on ne peut plus crédible. Isabelle nous transmet à merveille ses émotions de jeune maman, et forme avec son mari un couple très sensuel. On fera aussi la découverte totale (dans toute l'acception du mot)du superbe corps de la comédienne, et qui nous en montre de superbes images. Reste que si l'on n'est pas concerné par le sujet, le film est un peu longuet (2h20 quand même, on eut pu faire plus court) et qu'il n'a malheureusement pas séduit la grande foule (même pas 500 000 spectateurs en salles. willycopresto
Pas un grand film mais un petit film sans chichi .. N'ayant aucune vision du pays ni même ne connaissant pas le monde de l'adoption je n'ai aucune référence pour savoir comment le vivent les gens de l'intérieur .. Il manque cependant quelques moments de profondeur , je pense qu'un sujet si fort aurait pu provoquer plus d'émotions s'il avait été traité avec d'autres dialogues plus travaillés ou plus de sentiments transmis par l'image et la musique qui manque un peu au charme ..
Un film à la fois tendre, subtil et bourré d'énergie. Tavernier est un raconteur d'histoire hors pair et le démontre encore une fois avec cette histoire poignante filmée avec un réalisme et un ancrage très puissant. Les deux personnages errent, courent, se perdent dans le fourmillant et labyrinthique Cambodge, en forme de métaphore du non moins labyrinthique parcours de l'adoptant. La mise en scène flirte parfois avec le documentaire, le cinéaste n'en fait jamais trop et évite de tomber dans les ressorts dramatiques faciles qu'une telle histoire aurait pu appeler. Carré et Gamblin sont absolument magnifiques de simplicité et époustouflants de naturel.
Ce film a le mérite de peindre la situation administrative impossible que vivent les personnages principaux, ainsi que la misère de certains autochtones, on a même par moments une impression de documentaire. Il est cependant un peu dommage que la deuxième partie du film souffre de quelques longueurs, la faute à quelques scènes pas indispensables.
"Le vietnamien mange le riz, le Laotien l'écoute pousser, le Cambodgien le regarde pousser".
Malgré quelques essoufflements Holy Lola reste une approche remarquable sur le véritable chemin de croix enduré par un couple parachuté dans une quatrième dimension enracinée dans des concepts entretenus par l'héritage d'une histoire tragique, d'une misère tenace et d'une corruption indélébile.
Holy Lola ne manque d'ennui ceci n’empêche pas d'être indulgent devant ses baisses de régimes en se recadrant sur l'aspect documentaire d'un pays dont les mœurs déroutantes sont subordonnées à une surpopulation gigantesque n'arrivant pas à extraire ses individualités.
La traversée des rues s'avèrent pratiquement impossible. La détermination et l'endurance de Géraldine et Pierre se retrouvent bien souvent effritées devant les aspects d'un pays fonctionnant à l'accumulation de la paperasse administrative que seules des enveloppes conséquentes peuvent diminuer.
Bertrand Tavernier ne condamne pas, il filme une différence celle d'un pays lointain contraint de conserver un premier degré extrêmement réaliste outrageusement procédurier dans une survie quotidienne privée de fantaisie.
Deux regards neufs dans un premier temps anéantis devant tant d'obstacles se rapprochent davantage, deviennent performants et combattifs en considérant leur quète comme un double challenge.
Un immense bonheur acquis dans la persévérance d'être père et mère en offrant une perspective d'avenir à un enfant sur d'autres terres.