Nakaledano sont passés au long-métrage sur ce film dont la sortie est passée un peu inaperçue, pourtant elle n’est pas juste un bon départ pour leur carrière : c’est un vrai ajout aux fibres déjà multiples de la comédie populaire.
Revisitant une méthode qui avait déjà fait ses preuves en France (enfermer les personnages dans leur propre personnalité), ils donnent à Rouve & Depardieu l’occasion d’offrir un spectacle pas particulièrement recherché mais qui vient du cœur, chacun se battant pour sa vie, essayant de suivre un chemin qui ne leur obéit pas – c’est même un euphémisme dans le das de Rouve qui, à chaque fois qu’il dit ”non”, est catapulté par le montage dans la situation qu’il tenait justement à éviter. Parfois à cause de son compère lui-même. Les réalisateurs étant compères eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de retomber dans le genre Veber & donnent même un joli coup de fouet à l’expérience de frères ennemis.
Résultat : la relation des deux acteurs est une amitié unique, au contour américanisé (les disputes & rabibochages à la queue leu-leu tiennent la vedette), mais vivante. D’ailleurs les hauts & bas ne se limitent pas qu’au relationnel : en même temps qu’il cherche à faire rire, le film réfléchit à une manière de proposer des émotions concrètes, même pas forcément compatibles à l’humeur générale. Quand Rouve n’y tient plus, qu’il se lâche, s’excuse & réclame en pleurant : ”foutez-moi la paix”, c’est quasiment une interpellation, comme si le personnage s’adressait à nous, nous accusant de rire de ses faiblesses. Un double-fond magnifique qui concilie effectivement comédie & sentiments purs dans des ascenseurs émotionnels modestes mais charmants.
Le scénario s’engageait pourtant sur la voie du malaise : le casting est presque trop excellent & l’on met du temps à se débarrasser du sentiment que les scènes sont écrites d’après les personnages, voire les acteurs : Girardot en maman attachiante qu’attaque Alzheimer en est un bon exemple. On se sent parfois moins de légitimité à rire dans cet environnement grumeleux, pas tout à fait assumé. Heureusement, cela change par la force d’un certain inattendu : faire jouer le candide à Depardieu, c’était osé, surtout dans l’idée qu’un Rouve timoré arrive à la longue à lui marcher sur les pieds. Et ça marche, du moins si l’on est prêt à supporter une monothématique qui frise l’obsession psychorigide.
Les comédies françaises de 2005 à 2010 ont couci-couça formé un peu de mon cinéma d’enfance & j’étais bien incapable de définir ce qui les rendait addictives. D’ailleurs, j’en étais venu à croire que c’était une idée reçue, un mythe né de l’imaginaire inexpérimenté d’un jeune cinéphile. Là, chez Nakaledano, dans ce premier long-métrage qui tente des trucs (parfois potaches) & ne se contente pas d’être assez marrant, dans cette comédie où les héros déteignent l’un sur l’autre plutôt que de miser sur leurs dissemblances, dans ce film qui parfois omet de maquiller des transitions faciles mais jamais sans une bonne dose de bonne-vivance & de très bonne musique, je découvre que finalement, j’avais peut-être raison.
Alors c'est vrai qu'on voit que ces un premier film car on a une histoire un peu confuse mais on retrouve déjà personnage bien originaux et surtout inattendu comme depardieu. Le truc vraiment fort du film est la réalisation, une réalisation en deux parties vraiment bien pensé, alors les acteurs sont bons mais bons ce premier film ne marque pas la patte toledano la fin est certe jolie mais le milieu peut ennuyer parfois malgré un film sympathique
Trentenaire timide et gris -transparent comme il le dit lui-même- Claude (JP Rouve) aimerait enfin se trouver une femme. Sa rencontre avec Serge (Depardieu), coeur solitaire lui aussi mais autrement plus débrouillard et jovial, pourrait l'y aider. A moins que Serge ne soit qu'un fanfaron, dont la spécialité est de spoiler: s'inviter à des mariages.
Le fim de Toledano et Nakache est plaisant parce que ses portraits sont reussis (y compris les seconds rôles), parce que le contraste entres les deux perssonages, Claude et Serge, assure le bon fonctionnement du duo et que la connivence entre Rouve et Depardieu semble évidente. La comédie a le ton juste, sans prétention sociologique ou psychologique ni, a contrario, volonté de caricaturer. Pas tentés par le happy-end, comme on le verra, les auteurs évoquent sans malveillance le célibat du vieux garçon en confrontant notamment Claude aux "bons" conseils de son comparse, lequel fait découvrir à son nouvel ami les ressorts des agences matrimoniales et du speed dating, ou l'initie à l'incruste dans un spoiler: aristocratique mariage , séquence bien cocasse.
Un super tandem d'acteurs à l'émotion retenue. Dommage que l'histoire s'éparpille un peu dans tous les sens et raconte assez peu de "loves stories" ce qui est quand même un comble pour un film sur les rencontres amoureuses. Il faut que ce soient vraiment de bons acteurs pour arriver à nous faire croire qu'ils ont du mal à trouver l'âme soeur !... J-P Rouve a un petit côté "Michel Blanc" mais en moins drôle et plus émouvant. Quelques moments amusants, sans plus. N'est pas Patrice Leconte qui veut...
"Je préfère qu'on reste amius" (2005) rediff sur NT1 le 15.11.2015 Ce film sur deux célibataires n'ayant pas rencontré l'âme-soeur se regarde avec un brin de tendresse, et un flot de sourires ! La rencontre Depardieu-Rouve est un enchantement et fonctionne à merveille tant ces xtrêmes se complètent bien. Une histoire sans prétention, certes, mais qui est toute simple, parfois touchante et souvent marrante ! Le fou-rire des deux acteurs sur l'affiche n''est pas feint. Je me demande pourquoi ce film bon enfant n'a pas eu plus de succès en salles. J'ai bien aimé quant à moi! Certes, le scénario ne fera pas travailler les méninges des intellectuels : il touchera par contre beaucoup les âmes célibataires qui cherchent désespérément leur alter-égo et qui sont plus nombreuses qu'on ne le croit. L'humour et l'auto dérision sont encore un des meilleurs remèdes pour soigner une solitude qui s'éternise, s'éternise à en pleurer ! willycopresto
Le duo Toledano/Nakache réalise ici son premier long-métrage, et force est de constater qu'ils ce sont bonifiés avec le temps! Cette petite comédie n'est en effet pas comparable au reste de leur filmographie tant celle-ci, est moyenne. Reste toutefois quelques bons dialogues et un duo d'acteurs attachant.
Une comédie tendre et attachante sur l'amitié et la solitude dans les grandes villes, magnifiée par la présence de Jean-Paul Rouve et Gérard Depardieu, tout deux époustouflants.
Une première comédie pour le duo Toledano/Nakache pas tellement drôle mais agréable et touchante , un petit moment sans prise de tête . Autour de la séduction et de la solitude , le scénario raconte l'amitié presque contrainte mais qui devient sincère entre un informaticien banal et coincé et un vieux séducteur qui reste ridicule et très beauf , un duo pas très original et qui pouvait offrir un humour ping pong très amusant mais le côté lassant et l'exagération du côté loser saoule a force , mais ça reste attachant . Terriblement coincé , Jean-Paul Rouve arrive parfaitement a intégrer ce loser en pleine évolution et lui offre un côté attachant , face au vétéran du cinéma français Gerard Depardieu loin de son habituel jeu énervant , un côté sincère et presque désabusé qui plait . Avant leur très bon "Tellement Proches" et leur hilarant "Intouchables" , le duo Toledano/Nakache impose avec ce premier film une mise en scène très sincère , très rythmé et qui garde un regard vrai et attachant sur ce duo de losers mais tellement sympathiques . Une comédie juste agréable , un moment simple et tranquille a passer .
Les personnages sont difficiles à cerner et agréables à suivre. Le film se laisse regarder pour savoir où le scénario va aboutir. Cette comédie laisse souvent place à la tristesse du célibat.
Je Préfère qu’on reste amis possède déjà l’approche qui fera la patte Toledano-Nakache : partir d’un fait social contemporain qui trouve un accompagnement sous forme de procédure ou de cérémonial et le transformer en machine burlesque. Le mariage dans Le Sens de la Fête, l’aide à la personne dans Intouchables, les camps de vacances dans Nos Jours heureux. Pour leur premier film, le duo de réalisateurs s’intéresse aux agences de rencontre et se saisit de deux losers attachants que forment les très bons Depardieu et Rouve. Mais, au-delà de la thématique sociétale adoptée, c’est dans son traitement tonal que le parti pris comique trouve son originalité : le drame est constamment présent et manque de pousser nos héros à la renverse ; il demeure néanmoins désamorcé par la capacité d’un couple d’amis ou d’un groupe à se renvoyer l’image ridicule et sensible de soi-même par le biais de l’autre. Voilà pourquoi – du moins peut-on l’interpréter ainsi – leur cinéma aime les ambiances jazz, et la partition de Bruno Coulais colore le métrage de ses sonorités si particulières : le jazz exige l’affrontement des instruments tel le corps-à-corps de deux physionomies que tout oppose, l’une étant chétive et maladive, l’autre enjouée et brute. Si l’ensemble amuse et fait sourire, si les deux comédiens fonctionnent bien, nous ne pouvons que regretter le faible mordant d’un film qui, trop souvent, épouse la mélancolie déprimante de ses protagonistes, au point d’accuser de réelles chutes de rythme. La répétition ad nauseam des scènes frôle le programmatique et ne rend pas justice au potentiel immense du tandem Depardieu-Rouve. Pas de fête au programme, donc. Reste un métrage sympathique et tendre qui parvient à capter, non sans justesse, la sensibilité masculine.
J'avais beaucoup aimé ce film à l'époque où je l'ai découvert. A présent, le recul aidant, je ne le considère plus comme le meilleur effort de ses réalisateurs. Néanmoins, "Je préfère qu'on reste amis" n'en demeure pas moins une comédie fort sympathique, servie par un duo comme on aimerait en voir plus souvent sur nos écrans (l'excellent Jean-Paul Rouve et le toujours impressionnant, et charismatique, Depardieu). Le film accuse certaines baisses de rythme (vers la fin, notamment) mais n'en comporte pas moins quelques scènes très drôles (les séances chez Germain, l'escapade à la fête foraine). Le dénouement est, bien évidemment, convenu dès le début.
Une sympathique comédie de moeurs, prenant du début a la fin et injustement oubliée a sa sortie. Certes ce n est pas le plus grand film de tous les temps, mais il n en reste pas moins un bon moment a passer, grace aux acteurs notamment ( Depardieu et Rouve sont parfaits). Le film tourne autour des thèmes de l amour et de l amitié, évoquant la difficulté dans cette société de sortir de la solitude (Rouve) ou du célibat (Depardieu).
On sent nettement dans ce film qu'il s'agit d'un coup d'essai: de bonnes idées mais qui s'éparpillent un peu trop dans un film étiré en longueur. Les dialogues ne sont pas spécialement incisifs, les personnages sont plutôt bien campés mais dans l'ensemble pas très creusés. Fort heureusement, la complicité des acteurs transparaît à l'écran et permet de passer un bon moment.