Une ambulance devant une belle maison de banlieue. Un homme, au regard vide et presque surpris sur le pas de la porte, la voix off d'une jeune fille qui se dit qu'elle aurait pu faire quelque chose pour éviter le drame....
Julien vit avec ses parents (Nathalie Baye, toujours excellente, Olivier Gourmet) et sa soeur ainée. L'amour que lui porte sa mère est étouffant. Celle-ci, tantôt aimante, tantôt acariâtre, refuse de voir grandir son chéri. Alors elle le punit, le bat, le prive de tout (même de sa grand mère), le harcèle à l'école sous le regard passif et soumis d'un père trop préoccupé par son boulot. Julien est malheureux, pas rebelle, enfin pas encore....
Si, au début de film, on sent l'amour que ressent cette mère pour son fils, bien qu'elle soit dure avec lui, au fil des images, on ne sent guère plus que d ela haine, la recherche du conflit, de la provocation et de l'amertume vis-à-vis de ce bout d'homme qui, pourtant, n'est pas difficile.
Si Nathalie Baye est épatante dans ce rôle de mauvaise mère, je trouve le reste du casting un peu mou, voire pâlichon. Le jeu du jeune Victor Sevaux (croisement entre Magimel jeune et Jean Baptiste Maunier) est plat, pas trop convainquant. Bref, c'est dommage, ce film ne restera pas dans les annales.