La parole au réalisateur Guillaume Pixie: "Cela a démarré d'une scène: un personnage timide pour s'adapter dans la société écrivait ce qu'il avait à dire. Cela me rappelle l'enfance quand une situation me dépassait un peu, je préparais un texte. C'est une idée qui m'a toujours plu, qui vient de loin. Le Souffleur est parti de là. Un personnage décalé est inhibé, un peu en dehors du monde, prépare ses répliques: ce qu'il va jouer dans sa vie. Au départ, je voulais créer un concept qui aurait tenu du début à la fin du film. Un truc énorme où l'on aurait joué dans tous les sens. Petit à petit, je l'ai mis en situation pour qu'existe un scénario. Mais l'idée de départ reste quelqu'un qui écrit ce qu'il va dire dans la vie".
Le producteur du film, Emmanuel Prévost, décrit l'univers de Guillaume Pixie : "Ce qui m'a d'abord plus dans son univers, c'est Pixie lui-même. Je savais que c'était un garçon qui ne serait pas facile. Il croit simplement mais fermement à ce qu'il essaie de créer: il est sincère, passionné. C'est un garçonqui synthétise les choses, qui tente d'aller à une simplicité extrêmement directe. A partir du moment où il est sûr de cette simplicité, il ne lâche pas son propos. C'est la première chose qui m'a plu en lui. Quand on vit avec un film, c'est pour deux, trois, quatre ans, et en tant que producteur, je suis obligé d'avoir quelqu'un qui croit à 1000% à ce qu'il défend".
En 1990, Guillaume Pixie réalise son premier court métrage, Pixie. Ce dernier a été primé à de nombreuses reprises, notamment au Festival Alpes de Haute Provence où il remporta le Prix du public; au Festival Open du court St-Michel où il remporta le Prix du jury; ainsi qu'au Festival International de Bradford où on lui décerne la récompense du Meilleur court métrage.
Emmanuel Prévost est coproducteur d'Arthur, un film d'animation réalisé par Luc Besson.
Guillaume Pixie revêt une triple casquette pour le film : acteur, réalisateur et auteur. Pour lui, c'était une nécessité. Il s'explique: "C'est un personnage qu'il fallait que je joue. Il sort de ma bouche puis de mon crayon. Comédien seul, cela ne fonctionnait pas. Ecrire pour qui ? Pour quoi ?" Il ajoute : "L'écriture a tout de suite été au service de ce personnage. Le prolongement était de l'interpréter et le développement du jeu était que je me filme."
Après la comédie Recto verso et l'échappée futuriste Immortel (ad vitam) d'Enki Bilal, Linda Hardy confirme son incursion dans le cinémaavec son troisième film, Le Souffleur.
L'une des méthodes de travail de Guillaume Pixie a consistée à créer un story-board pour tout le film, afin de "se l'approprier le plus possible. (...) Quand le board est terminé, je sais que le film, avec ses défauts et ses qualités, me ressemble. C'est mon empreinte digitale.".
Guillaume Pixie explique : "De Pixie, il y a pas mal de Félix notamment pour l'expression de sa timidité. Dans le masque social de Philippe, on me retrouve dans la façon de jouer dans la vie. Rien à voir avec le manque de sincérité".