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Triptyque en mode japanimation. Trois courts métrages, trois genres, mais la science-fiction et l’anticipation dominent. Le premier épisode est classique, et inspiré des classiques du genre, sur le thème du groupe d’humains perdus dans l’espace. L’espace intersidéral se confond avec l’espace mental du héros, en jurerait du Kubrick, sans prétention. Le deuxième c’est une fable tragi-comique d’anticipation, que l’on peut trouver drôle. Le troisième volet de loin le meilleur, mérite à lui tout seul le détour. Richesse graphique des dessins et des décors, loin de la sécheresse habituelle du dessin animé nippon, originalité du cadrage et de la mise en forme, une histoire oscillant entre fable philosophique et fiction à la moralité grinçante et grimaçante. Un vrai film caché dans un court métrage animé, superbe!
Caine78
Divisé en trois histoires très différentes à tout point de vue, « Mémories » a beau être logiquement inégal, il séduit pourtant beaucoup. On a beau ne pas tout comprendre à la première aventure, celle-ci regorge tellement de trouvailles visuelles étonnantes, d'imagination et de « poésie sombre » que j'y aie été très sensible, d'autant que celle-ci ne tombe jamais dans les facilités ou conventions inhérentes à ce genre de récits. La deuxième prend le parti pris de distiller un humour noir à travers un thème qui n'a pourtant rien de drolatique, donnant un résultat étonnant et survitaminé, comme en témoigne quelques scènes d'actions du plus bel effet. La dernière est enfin peut-être la plus pessimiste, et surtout la plus absurde, mais en définitive assez représentative de la folie des hommes et de la guerre (je sais, cela fait cliché d'écrire cela, mais quand la démonstration est réussie, pourquoi se priver de l'écrire?), le tout vu à travers les yeux d'un enfant à qui l'on ne donne aucune réponse... Les Japonais sont décidément doués pour nous offrir des films d'animation pas comme les autres : « Memories » est un nouvel exemple de cette créativité à toute épreuve.
Le premier court-métrage, "Magnetic Rose", est paradoxal. Quelque part entre "Solaris" de Tarkovski (la matérialisation des tourments et des fantasmes intérieurs des personnages) et "2001 : l'odyssée de l'espace" de Kubrick (la musicalité, la dimension opératique de l'espace et de sa force indicible), le film fascine, envoûte. C'est visuellement assez passionnant : les références artistiques sont nombreuses, que ce soit cinématographiquement, musicalement, architecturalement ou encore picturalement (certains plans évoquent l'impressionnisme). Cependant, on est en droit de s'interroger sur la pertinence du fond ; le réalisateur n'enfonce-t-il pas des portes ouvertes ? Car il faut bien avouer que, sur le fond, ça ne semble rien apporter des très nouveau ... "Stink bomb", le second film, est en quelque sorte l'intrus. Contrairement aux deux autres oeuvres, il ne semble n'avoir aucun intérêt. Ca se veut drôle et audacieux, mais c'est en réalité uniquement terriblement ennuyeux ... même si c'est encore une fois assez irréprochable visuellement. Quant à "Cannon Fodder", le dernier film ... c'est tout simplement (et assez nettement) le meilleur. Réellement audacieux (filmé en un seul plan séquence), graphisme superbe empruntant à certains tableaux expressionnistes (idéal pour recréer l'atmosphère ambiante du film ; celle de la guerre) et à "Metropolis" de Lang, il ne se base sur aucune histoire précise. Il montre, dénonce, évoque et hypnotise, à mi-chemin entre l'horreur et le rêve.
(….) Magnetic Rose, le premier, le meilleur, écrase tellement ses concurrents que les studios prennent le risque de faire passer ses deux successeurs pour des bonus prétextes [d'ailleurs le titre fait plus particulièrement référence à ce court..]. Il s'agit d'un space opera vénéneux ou des ''éboueurs de l'espace'', envoyés en mission de secours, investissent l'antre d'une cantatrice fantôme. L'équipe de spationautes échappe rapidement à la règle générale exposée plus haut, le film se dirigeant vers un concept nébuleux, usant des plus beaux artifices du genre pour décoller vers des sphères inouies. Ahurissant par son ampleur, Magnetic Rose semble armé pour tenir la distance sur un long-métrage tant il déploie, en quarante-quatre minutes chrono, un potentiel apte à concurrencer les plus fameux et envoûtantes masterpieces de la SF (….)
Un produit intéressant mais dont je suis ressorti perplexe. En grande partie je pense à cause du dernier court, qui je trouve, tranche trop avec les deux autres. Mais cela a toujours été un soucis pour moi, pour ça que je n'avectionne pas beaucoup les films composés de court métrages... Ceci dit, séparément, les trois sont très bons, je préfère le second, plein d'humour mais dont la fin tombe un peu à plat. On aurait tord de se priver mais je n'en garderais pas un souvenir impérissable.
Abarai
Memories est une véritable perle noire, oeuvre poétique et visuellement géniale. La rose magnétique est le chef d'oeuvre inoubliable, brillant par son univers incroyable et ses musiques envoûtantes. Le second film est très réussi lui aussi, plein d'action et d'humour. En revanche, le troisième court-métrage est plus singulier. Dénué de paroles, l'animation y est aussi des plus étranges. Intéressant tout de même. Mais la qualité générale est largement suffisante pour apprécier et adorer Memories.
Magnetic Rose est le meilleur dessin animé des trois proposant une intrigue plus poétique que jamais, avec une animation particulière et tout à fait splendide. Et avec une musique extraordinaire qui entretient le rêve. Les deux autres tellement inférieur à cette introduction merveilleuse se défendent comme ils peuvent avec toujours autant d'originalité et de poésie. Le second reposant essentiellement sur de l'action et de la science-fiction. Le troisième, avec un style plus ou moins " original " méritant malgré tout toute notre attention. Un trio de films donc prestigieux.
Trois courts-métrages composent ce dessin animé :
- 1er : histoire relativement classique, elle traîne en longueur et n'est pas soutenue par un graphisme de haute volée.
- 2ème : graphisme très ordinaire, l'histoire se veut drôle. Se veut seulement, parce que ce n'est pas franchement comique et ça traîne sérieusement en longueur.
- 3ème : la plus intéressante des trois. Enfin une histoire très étrange appuyée avec force par une très belle réalisation et des dessins très originaux. La plus courte aussi, sa durée est parfaitement adaptée. Elle seule justifie la vision de ce film.
- 1er : histoire relativement classique, elle traîne en longueur et n'est pas soutenue par un graphisme de haute volée.
- 2ème : graphisme très ordinaire, l'histoire se veut drôle. Se veut seulement, parce que ce n'est pas franchement comique et ça traîne sérieusement en longueur.
- 3ème : la plus intéressante des trois. Enfin une histoire très étrange appuyée avec force par une très belle réalisation et des dessins très originaux. La plus courte aussi, sa durée est parfaitement adaptée. Elle seule justifie la vision de ce film.
Fruits de la collaboration de certaines pointures de l'animation japonaise, "Memories" est composé de trois dessins animés d'un intérêt inégal. Le premier, "La rose magnétique" est le plus intéressant et aurait peut-être même mérité un long-métrage. Le second, "La bombe puante" se veut amusant mais le résultat est vraiment bof. Enfin, le dernier, "Chair à canon" n'offre aucun intérêt.
Il s'agit d'une série de 3 courts-métrages, signés par des grands noms de l'animation japonaise.
Tout d'abord, Magnetic Rose, racontant une drôle d'histoire de récupérateur d'épave pris au piège d'un complexe recréant la vie d'une diva, sorte de sirène de l'espace, attirant les voyageurs égarés dans son antre. L'histoire est intéressante et aurait largement mérité un long-métrage.
On notera la présence de Satoshi Kon, toujours là dès qu'on fait référence au mélange vie réelle et illusions. Le titre du film fait d'ailleurs référence à ce court-métrage.
Ensuite, Stink Bomb, une farce contemporaine, où un être humain devient malgré lui une bombe puante mettant tout le Japon K.O. Plutôt sympa mais pas tordant non plus, ni touchant.
Et enfin, Cannon Folder, ou le quotidien d'une famille et d'une patrie obnubilé par le fait de tirer des obus sur un ennemi invisible et inexistant?
Le film, dénué de réelle finalité, si ce n'est de dénoncer de manière simpliste et peu subtile l'enrôlement façon Union Sacrée d'un pays entier dans l'effort de guerre et la soumission à cette situation, où finalement les protagonistes ignorent à qui ils font la guerre...
On retrouve la touche du réalisateur de Steamboy dans la démesure des décors, inspiré par les inventions de la seconde moitié du 19ème siècle.
Ces 3 oeuvres se laissent voir une fois mais pas deux.
Tout d'abord, Magnetic Rose, racontant une drôle d'histoire de récupérateur d'épave pris au piège d'un complexe recréant la vie d'une diva, sorte de sirène de l'espace, attirant les voyageurs égarés dans son antre. L'histoire est intéressante et aurait largement mérité un long-métrage.
On notera la présence de Satoshi Kon, toujours là dès qu'on fait référence au mélange vie réelle et illusions. Le titre du film fait d'ailleurs référence à ce court-métrage.
Ensuite, Stink Bomb, une farce contemporaine, où un être humain devient malgré lui une bombe puante mettant tout le Japon K.O. Plutôt sympa mais pas tordant non plus, ni touchant.
Et enfin, Cannon Folder, ou le quotidien d'une famille et d'une patrie obnubilé par le fait de tirer des obus sur un ennemi invisible et inexistant?
Le film, dénué de réelle finalité, si ce n'est de dénoncer de manière simpliste et peu subtile l'enrôlement façon Union Sacrée d'un pays entier dans l'effort de guerre et la soumission à cette situation, où finalement les protagonistes ignorent à qui ils font la guerre...
On retrouve la touche du réalisateur de Steamboy dans la démesure des décors, inspiré par les inventions de la seconde moitié du 19ème siècle.
Ces 3 oeuvres se laissent voir une fois mais pas deux.
Sans etre un chef d'oeuvre, ces 3 oeuvres sont agreables a voir, avec une mention d'excellence pour la derniere.
3 thèmes et 3 ambiances bien différentes où l’ont passent du dramatique à l’hilarant. Ces trois films ont une véritable âme et un style si particulier, certaines grosses écuries devraient en prendre leçons.
La réalisation est digne de Koji Morimoto, c'est-à-dire fantastique avec un sens du détail remarquable.
Clin d’oeil à Bombe Puante, mon préféré :D
La réalisation est digne de Koji Morimoto, c'est-à-dire fantastique avec un sens du détail remarquable.
Clin d’oeil à Bombe Puante, mon préféré :D
Otomo nous offre un fois de plus un tres bon film d'animation en trois parties distinctes, en trois style differents. La premiere partie est sympathique, ce space opera fantome est tres bon. La deuxieme partie, plus tournee vers la comedie, est a mon gout moins interessante, dommage le film perd 1 etoile. La troisieme partie est definitement la plus interessante que ce soit du point de vue de l'animation ou du scenario. Le dessin est lui aussi tres original.
Memories il y en a pour tous les goûts...
3 histoires de durées et de thèmes différents, un style propre à chacune (un réal pour chacune).
Les trois courts mérages qui composent Memories sont de grande qualité, et n'oublient pas de nous délivrer chaucunes un message intéressant.
Le dernier court (Canon Folder) est un "1984" à la sauce Otomo, avec un style graphique surprenant pour un manga, mais magnifique dans sa sobriété, le fond de l'histoire colle très bien à notre actualité : jusqu'où peut-on mener le peuple en le manipulant par la création du "sentiment d'insécurité"? (...en se créant et entretenant une guerre contre un ennemi fictif...par exemple).
Mon seul regret à l'égard de Memories : ne pas l'avoir découvert sur grand écran...
Ce manga à facettes multiples est à recommander aux amateurs du genre, comme aux néophytes.
3 histoires de durées et de thèmes différents, un style propre à chacune (un réal pour chacune).
Les trois courts mérages qui composent Memories sont de grande qualité, et n'oublient pas de nous délivrer chaucunes un message intéressant.
Le dernier court (Canon Folder) est un "1984" à la sauce Otomo, avec un style graphique surprenant pour un manga, mais magnifique dans sa sobriété, le fond de l'histoire colle très bien à notre actualité : jusqu'où peut-on mener le peuple en le manipulant par la création du "sentiment d'insécurité"? (...en se créant et entretenant une guerre contre un ennemi fictif...par exemple).
Mon seul regret à l'égard de Memories : ne pas l'avoir découvert sur grand écran...
Ce manga à facettes multiples est à recommander aux amateurs du genre, comme aux néophytes.
"Magnetic Rose" est très certainement le sketch le plus prometteur du tas. L'idée de base est intéressante, et la bande originale signée Yoko Kanno bouleversante. "Magnetic Rose" est trop ordinaire dans la forme. Le design, pour commencer, est classique, trop typique de l'animation japonaise pour réellement accrocher le spectateur. En conséquence, les personnages se retrouvent caractérisés par des stéréotypes simplistes. Chacun peut se définir par un seul qualificatif sans manque d'exhaustivité. "Magnetic Rose" est un divertissement intéressant, parfois touchant, mais certainement pas un chef-d'oeuvre. Dommage, car la base du scénario aurait pu être source de quelque chose de très grand. "Stink Bomb" fait rire pendant cinq minutes, puis commence à se prolonger indéfiniment, faisant coup de théâtre sur coup de théâtre sans ne jamais s'arrêter. Trop long, il n'est sauvé que par sa mise en scène plutôt agréable, et des dialogues parfois drôles. Enfin, "Cannon Fodder" est le court-métrage à retenir de Memories. Chaque plan est tout simplement vertigineux. Favorisant travellings et autres plans longs aux coupures sèches, l'histoire décrit une société totalitaire titanesque, avec ses mouvements de foule et ses énormes cannons. Tout cela non sans une petite touche humoristique, que l'on voit dans le design des personnages et des dialogues, soulignant l'absurdité de la situation.
Memories offre finallement un résultat mitigé.
Memories offre finallement un résultat mitigé.
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