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soniadidierkmurgia
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3,0
Publiée le 10 août 2021
En 1963, alors qu’il n’a pas encore 60 ans, Jacques Tourneur est déjà en fin de carrière, faisant de « The Comedy of Terrors » son avant-dernier film. Abordé par le producteur Samuel Z. Arkoff , il s’inscrit ici dans le cycle consacré à Edgar Allan Poe par Roger Corman avec Vincent Price en fer de lance qui profite goulûment de chacune des occasions qui lui sont offertes pour cabotiner avec l’incroyable dérision classieuse qui est la sienne. Il faut dire que depuis 1958 avec « La mouche noire » (Kurt Neumann), l’acteur qui avait commencé sa carrière comme jeune premier de soutien, s’est recyclé avec bonheur dans le film d’épouvante dont il est devenu la principale vedette aux Etats-Unis, laissant pour l’Europe la place à Christopher Lee qui règne en maître sur la Hammer dans un tout autre registre. A l’occasion, Vincent Price retrouve des anciennes gloires du genre comme Boris Karloff, Peter Lorre ou Basil Rathbone. «The Comedy of Terrors » est l’occasion unique de réunir pour la première fois les quatre acteurs dans le même film (dans « Le Corbeau » tourné la même année manquait à l’appel Basil Rathbone). Le scénario écrit par Richard Matheson qui était de la partie sur les films de Roger Corman précités, ne fait pas appel à Edgar Allan Poe mais à une idée originale de Matheson. Transporté en Nouvelle Angleterre en 1890, Vincent Price est devenu le gendre alcoolique de Boris Karfoff, fondateur d’une entreprise de pompes funèbres florissante aujourd’hui au bord de la faillite. C’est le moment choisi par le propriétaire des murs joué par Basil Rathbone pour réclamer ses loyers impayés, forçant le dilettante Vincent Price avec l’aide contrainte de son embaumeur (Peter Lorre), à se procurer les cadavres qui lui manquent. Le scénario est dans la lignée du genre qui veut que tout soit prétexte au bon mot et à la dérision afin de permettre à Vincent Price et à ses complices de livrer dans la bonne humeur leur art qui est grand. Boris Karloff déjà malade, c’est essentiellement le couple formé par Price et Lorre qui est à la manœuvre. La différence physique entre les deux hommes est savamment exploitée par Jacques Tourneur qui laissent les deux acteurs se renvoyer la balle pour le plus grand plaisir du spectateur adepte d’une façon de traiter l’épouvante iconoclaste mais aussi fort plaisante. On n’atteint certes pas la grandiloquence baroque de la série adaptée de Poe par Corman mais Tourneur comme toujours parvient à tirer le maximum du peu de moyens à sa disposition. Malgré tout, on peut penser que le réalisateur de « La féline » s’imaginait une fin de carrière plus en rapport avec le statut de petit maître qui a longtemps été le sien à Hollywood.
J'ai été séduit dès la scène d'introduction dans ce cimetière où Price et Lorre attendent avec un faux respect le départ de tous les héritiers pour retirer le corps de son cercueil afin de le voler et tout ça avec un effet accéléré amusant, on y admirera un montage d'exception ! En réalité, l'humour sera au rendez-vous du début jusqu'à la fin, ça ne s'arrête pas ! La séquence où les deux protagonistes principaux doivent rentrer dans la maison pour tuer leur première victime et qu'ils ne doivent pas faire de bruit est clairement bidonnante, Tourneur poussera la plaisanterie très loin avec ce domino de statues. Le duo Price-Lorre fonctionne à merveille ! Chaque plan sur Vincent Price est un réel plaisir, chacune de ses répliques se savoure comme une douceur « Ce monde a donc perdu toute notion de morale ». Le seul qui ne semble pas trouver sa place, c'est Boris Karloff qui se montrait bien plus convaincant dans l'horreur que dans la parodie ! Le film perd un peu de points en allant trop loin avec ce gag du type qui ne meurt jamais et qui devient un peu énervant. Les décors sont très chaleureux, ce petit village qui s'offre à nous dès la fin du générique de début nous donne envie d'en ouvrir toutes les portes ! En réalité, j'ai rarement été déçu par une oeuvre de ce réalisateur français, Jacques Tourneur qui est encore plus efficace avec la couleur. Il aurait sans doute pu faire des merveilles dans les années 70.
Avec son casting quatre étoiles, Price, Lorre, Karloff, Rathbone, il y a de quoi se faire plaisir avec The comedy of terrors, où Price joue un croque-mort un peu morbide, ne reculant devant rien pour emmerder sa femme, et gagner de l'argent. Le film possède un humour très cartoon dans certaines scènes, pas trop mal réussi, mais aussi un humour assez macabre très bienvenu, surtout de la part de quelqu'un comme Tourneur, dont on en attendant pas moins. C'est très bien dialogué, assez marrant, il y a des scènes franchement bien foutue, même si j'avoue préférer Tourneur dans le film d'épouvante que dans la comédie aussi réussie soit-elle. Ici a on surtout un très bon prétexte pour revoir ces stars s'entretuer à l'écran pour un oui ou pour un non, le tout sous un scénario des plus absurde. Si ce n'est ni un grand film, ni un chef d'oeuvre il n'en reste pas moins éminemment sympathique, bien que ça puisse tourner un peu en rond sur la fin. Et voirs Rathbone citer du Macbeth à gogo, ça vaut son pesant de cacahouète. Un film très agréable, à défaut d'être hilarant, ou bien de révolutionner le cinéma d'horreur comme a su le faire Tourneur par le passé.
Avant-dernier film de Jacques Tourneur, The Comedy of Terrors (laissons de côté le titre français) est une joyeuse parodie de film d’horreur tournée, on le devine, avec une grande jubilation par celui qui fut l’un des maîtres du genre. La grande force du film tient en fait dans sa distribution qui s’organise autour d’un carré d’as, à savoir Vincent Price, abominable spéculateur de la mort, Peter Lorre, geignard assistant qui se transforme en improbable prince charmant, Boris Karloff, génial en vieux père alcoolique et gâteux et Basil Rathbone, impayable en propriétaire qui n’en finit pas de mourir. La réalisation est comme toujours brillante et si le scénario recèle quelques faiblesses (notamment vers la fin, un peu bâclée), l’ensemble est tellement enlevé que le spectacle est plaisant.
Et de nouveau une pleine réussite pour le franco-américain Jacques Tourneur. Une comédie jubilatoire emmenée par un duo Vincent Price, Peter Lorre en pleine forme. Parodie des films d'horreur (Tourneur avait lui-même réalisé l'exceptionnel "Féline"), ce "Croque-mort" ne cesse d'arracher des sourires aux spectateurs. La faute à un scénario très réussi basé sur l'autodérision et sur un enchaînement de situations toutes plus cocasses les unes que les autres.
On dit souvent que la réunion de ces incroyables talents du fantastique n'a réussi qu'à déboucher sur un nanar. Certes, on peut reprocher à Jacques Tourneur de n'user que d'une mise en scène théâtral usée et à ses acteurs d'être au plus bas niveau de leur talent. Il n'empêche que l'enthousiasme qui se dégage de l'ensemble, canalisé par le sens du bon mot de Richard Matheson au scénario, fait du "Croque-mort s'en mêle" une joyeuse farce morbide et immorale.
Un casting quatre étoiles (voir même cinq car Rhubarb, le chat vraiment trop mimi de "Diamants sur canapé", y joue aussi !!!) pour ce film qui donc inévitablement vaut le coup d'oeil pour cela. L'ensemble est loin d'être un modèle de maîtrise dans le registre comique, accumulant trop les lourdeurs, mais Vincent Price, dans le rôle d'un croque-mort tellement odieux qu'il en devient sympathique, Peter Lorre, dans celui du souffre-douleur, Boris Karloff, bien qu'un peu négligé par l'histoire excellent en vieux sénile qui ne s'aperçoit de rien et qui se fiche de tout, et surtout Basil Rathbone, énorme en cinglé de Shakespeare qui s'obstine à ne pas claquer, assurent le spectacle ; Rhubarb aussi bien sûr...
Une comédie inégale, aussi réjouissante parfois que lourde par moment. Avanr-dernier film de Jacques Tourneur, Le Croque-mort s'en mêle ne restera pas pas comme l'une des oeuvres majeures du "magicien", mais n'est en rien déshonorante. Il faut d'ailleurs avouer que la première partie est un pur régal, mélange de cynisme jubilatoire et de méchanceté indescriptible. C'est hélas la fin qui empêche la satisfaction d'être totale, le combat final se révélant un peu lourd et finalement peu intéressant. Heureusement, la chute est excellente, et ne serait-ce que pour quelques scènes absolument formidables, l'ensemble mérite d'être vu. Les acteurs sont de plus à un très bon niveau, avec un Peter Lorre plus victime que jamais et un Vincent Price déchainé. Ce dernier nous livre d'ailleurs une prestation hors-norme, immense, un bonheur absolu de 80 minutes. Rien que pour lui, le film mérite le coup d'oeil. Inégal, mais assez amusant.
Cela ne fait pas dans la subtilité, tout l'humour dans le deuxième degrès, presque so british pour le réalisateur Français le plus américain, un mixte porté par une playde d'acteurs de renoms, qui ne se prennent vraiment pas au sérieux, c'est costique, et parfois drôle.
Un scénario de Roger Matheson. Un quintette d'acteurs en pleine forme (Vincent Price, Peter Lorre, Basil Rathbone, Boris Karloff et la très sémillante Joyce Jameson) En prime Rubbarb, un chat acteur étonnant. Voilà qui aurait dû lorgner vers le chef d'œuvre. Or ce n'est pas le cas, non pas que ce soit mauvais, certaines scènes sont excellentes (notamment la fin) mais globalement c'est bien une impression de lourdeur qui domine. Un peu dommage.
Un drame bien réalisé qui se base un peu trop sur la performance de Vincent Price propre à traverser tous les rôles qu'on lui donne. Malgré cela, le scénario est correct dans la catégorie des œuvres criminelles angoissantes, et les touches d'humour bien dosées (un peu plus de ces gags monocordes serait nuisible). Dommage que tout le film ne se base que sur une facette des héros, chaque personnage ayant une caractéristique sur-exploitée. Il en résulte une histoire assez plate.
Une parodie de film d’épouvante à l’humour aussi surprenant que celui d’un soap télévisé, où les gags tombent avec la légèreté d’une pluie d’enclumes. Vincent Price est horripilant de cabotinage, Peter Lorre traîne sa caricature, Boris Karloff fait une figuration pitoyable. Le scénario est signé Richard Matheson, un grand romancier dans le domaine du fantastique et de la science fiction. Le réalisateur est un des metteurs en scène les plus subtiles dans le premier genre. On a au total un grand mystère cinéphilique : comment une telle somme de talents a-t-elle pu accouché d’une telle médiocrité ?
Cette comédie noire est excellente. Inédit en France pendant des années, elle réunit un casting haut de gamme, un humour caustique et délirant, et la patte d'un grand maître, pourtant sur le déclin. Attention c'est une comédie et non un film d'horreur.
Une comédie à la Mel Books avec des acteurs cultes du cinéma d'horreur Vincent Price ,(déchaîné),Peter Lorre ,(dans le rôle du soumis ) et Boris Karloff, ( dans le petit rôle du patriarche ) . A voir pour le casting dans un rôle inhabituel !
L'oeuvre de Jacques Tourneur repose sur un univers froid et fantastique intéressant, teinté d'humour noir représenté par un croque-mort peu scrupuleux. L'histoire est simpliste et les protagonistes caricaturaux, le personnage de Vincent Price étant plus aboutit et moins surfait dans les adaptations de Roger Corman.