Une suite plus opposée à son opus précédent, on l'imagine mal, tant La Légende de Brisby n'a rien à voir avec Brisby et le secret de NIMH. Peut-être aviez-vous aimé la maturité, l'ambiance sombre, le personnage féminin fort, les aventures dangereuses, le graphisme soigné, de l'original ? Oubliez. Ici, vous avez une comédie musicale qui chante des niaiseries dont même Disney ne voudrait pas (les paroles sont au ras des pâquerettes), dont le graphisme ultra-simpliste est décevant, dont les couleurs bariolées ne peuvent servir qu'à régler l'image de votre téléviseur, dont le récapitulatif de la tragédie de NIMH est refait au début du film (alors que cela ne ressert plus après dans cette suite... Bizarre, bizarre...), dont le héros est un jeune souriceau Timmy "fils de" Brisby doit gagner un nom par lui-même (que c'est original) et dont les méchants sortent du plus basique des téléfilms jeunesse du matin (ultra caricaturaux, mal dessinés, peu malins, et aux doublages catastrophiques). A l'inverse du premier qui était un brin trop tristounet à notre goût, celui-ci est carrément une hallucination extase : tout le monde sourit, est heureux, tout finit toujours bien, les feux d'artifice et les banderoles fusent, les chansons recommencent, et les personnages qu'on connaissait comme profonds car tourmentés (Justin) sont ici juste des amis béats du jeune Timmy. On ne sait pas bien comment la MGM a pu donner son accord pour délivrer pareille œuvre niaise, à l'intrigue très mince, et piquant les rétines avec ses dessins dignes d'un livre de coloriage.