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Cinéphiles 44
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3,0
Publiée le 17 février 2019
L’intrigue de « L’Enfer dans la ville » ne perd pas de temps. Lina est directement jetée en prison. On apprendra ensuite que c’est à cause de l’homme dont elle est amoureuse qu’elle se retrouve ici. Elle va se nouer d’amitié avec les autres femmes de sa cellule, notamment Egle qui compte bien lui ouvrir les yeux sur les vicissitudes de ce bas monde. Le film est très bavard et la restauration de ce long-métrage de Renato Castellani n’a pas temporisé les voix criardes qui s’échangent sans arrêt. En effet, le cinéaste emploi de longs plans séquences pour offrir la parole à ses deux comédiennes. Bien que la vie quotidienne des prisonnières intéresse, l’histoire manque de rebondissements pour passionner. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Anna Magnani est superbe dans ce film. Film tourné en huis clos, ces femmes en prison, nous touchent et nous font rire. des scènes culte pour Anna Magnani et son jeux d'actrice. A ne pas rater.
Renato Castellani est un réalisateur italien oublié aujourd'hui. Pourtant, il eut son heure de gloire puisqu'il obtint un grand prix à Cannes ( palme d'or) avec "deux sous d'espoir" ( film exceptionnel fondateur du " néo réalisme rose") puis un an après, le Lion d'or à Venise avec "Romeo et Juliette.
Voilà un autre de ses films réalisés en 1959 et dont la réputation porte surtout sur l'interprétation primée de la géniale Anna Magnani. Sur ce point l'aura de "l'enfer..." n'est pas usurpée au point que l'on peut dire que sa prestation est sans le principal point fort.
Certes, la mise en scène de Castellani et le magnifique score noir et blanc compte aussi beaucoup dans le résultat final. Cependant pour faire preuve de sincérité, cet opus de Castellani me parait comprendre quelques défauts qui nuisent au film.
Le scénario n'est pas franchement réussi et la multiplication de longues scènes d'ambiance qui n'apportent pas grand chose à la trame du film, l' alourdissent inutilement et provoquent à la longue, une rupture de rythme.
Enfin Guiletta Massina, ne me paraît pas correspondre au choix idéal pour interpréter son personnage. Actrice fameuse dans "la strada" et " les nuits de Cabiria " mis en scène par son conjoint à la ville F.Fellini, ont fait sa réputation. Mais ici, son physique sans beaucoup de charisme, dont l'absence est accentué par Magnani et par les actrices secondaires est dommageable.
Notons enfin que l'unicité quasi systématique du décor ( l'intérieur d'une cellule de prison) se marie mal avec la durée du film et les défauts précités.
Une jeune employée de maison soupçonnée de manière fautive de complicité de vol, se retrouve incarcérée. Naïve, elle apprend au contact de ses co détenues, la réalité de l'existence.
Les aficionados d'Ana Magnani ne manqueront pas ce film, ainsi que les amateurs de cinéma du patrimoine qui souhaitent connaître la filmographie de Castellani, dont "deux sous d'espoir" me paraît être le sommet.
Je réalise seulement maintenant à mesure que j'explore le cinéma italien des années 50/60 , l'importance d'Anna Magnani dans ce meme cinéma italien, à tel point qu'ici par la puissance et le rayonnement de son jeu, son aura, elle vampirise le film pour ne laisser que quelques miettes aux autres personnages et au film lui meme qui semble taillé et conçu pour elle et pour ce qu'en définitive elle pourrait bien représenter : la personification , littérale, la figure allégorique de l'Italie .
La vie dans une prison de femme, Anna Magnani marque indéniablement le film par une prestation mémorable. Il est dommage que le scénario ne soit pas plus construit à la place on se retrouve avec des scènes parfois brouillonnes. Le film perd ainsi un peu d'intérêt alors que la présence d'actrices comme Giulietta Masina permettait vraiment d'aller plus loin.