Suite du premier volet paru huit ans plus tôt, La Colline A Des Yeux 2, toujours écrit et réalisé par Wes Craven, est un film plutôt moyen. L'histoire nous fait suivre Bobby Carter qui, quelques années après le massacre de sa famille, tente de s'en sortir psychologiquement en créant un groupe de motards avec Ruby, la fille de Jupiter, qui se fait désormais appeler Rachel. Le groupe souhaite participer à une course dans le désert, non loin de là où la famille Carter a été assassinée. Bobby a alors un très mauvais pressentiment et refuse de s'y rendre .C'est donc à huit, sans Bobby, que la bande prend la route. Mais, en retard, elle décide de prendre un raccourci par le désert. Seulement, leur bus tombe en panne et les cannibales défigurés refont alors surface. Ce scénario nous immerge pendant un peu moins d'une heure et demie dans une intrigue se laissant visionner sans déplaisir malgré un petit aspect nanardesque. Cette suite se justifie car elle permet d'en savoir plus sur la suite des terribles évènements survenus dans le premier volet et développe d'avantage la psychologie de ses personnages impliqués dans cette mésaventure. Hormis cet aspect scénaristique plus poussé, le récit nous ressert un peu la même rengaine en retournant sur les lieux des crimes sauf que l'aspect familial laisse ici sa place à celui de la camaraderie. De plus, le fait de traiter des motos lui permet également d'offrir des scènes d'action motorisés entre les rochers. L'ambiance globale n'est pas très horrifique et l'atmosphère manque clairement de tension. L'ensemble est porté par des personnages corrects, plus ou moins en vue, interprétés par une distribution sympathique mais loin d'être convaincante comportant Tamara Stafford, Kevin Spirtas, Janus Blythe, Willard E. Pugh, Colleen Riley, Penny Johnson Jerald, Peter Frechette, John Laughlin ou encore Robert Houston qui revient d'entre les morts. Mais le visage le plus marquant est bien celui de Michael Berryman qui campe toujours son rôle de Pluto. Tous ces individus entretiennent des rapports basés sur la peur et la bravoure pour tenter de survivre. Des liens ne procurant que très peu d'émotions à cause d'un jeu d'acteur ne véhiculant pas de sentiments et des dialogues de bonne facture mais sans réelle profondeur. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère convenable. Sa mise en scène n'est pas très esthétique mais permet tout de même de faire ressentir l'illusion d'être observé. Ce visuel désertique est accompagné par une b.o. honorable signée Harry Manfredini. Ses compositions légèrement inquiétantes collent assez bien aux situations et aux images, sans pour autant apporter une véritable plus-value permettant de générer de l'angoisse. Cette tentative de survie au milieu de nul part s'achève sur une fin acceptable venant mettre un terme à La Colline A Des Yeux 2, qui, en conclusion, est un long-métrage plutôt dispensable en dépit des petits éléments scénaristiques qu'il apporte à son ainé.