Tout commence comme un conte de fées. Une rencontre, de l’amour, un mariage, des enfants et… la routine. Telle est l’histoire contée par un avocat spécialisé dans les divorces, à une femme désirant faire le pas de la séparation. Cette histoire est peu commune, tant elle prend des proportions dépassant toute imagination. Car si de l’amitié à l’amour, il n’y a qu’un pas, il en est de même pour le passage de l’amour à la haine. Pour argumenter tout ça, l’acteur réalisateur Danny DeVito a mis en scène son propre personnage, mais surtout le duo Michael Douglas et Kathleen Turner dans le rôle du couple Rose, et ce de main de maître. En effet, il signe une comédie grinçante, dérivant doucement mais sûrement du côté fleur bleue vers un humour noir plutôt corrosif, limite satirique, pour en arriver au point de non-retour. Cela donne des situations truculentes, aussi cocasses que graves, tout en s’enchaînant sur un rythme montant crescendo. Tout ça parce que ni l’un ni l’autre des deux partis, matérialiste à souhait, ne veut lâcher le moindre pouce de terrain, les deux étant trop attachés à ce qu’ils se sont payés avec chaque denier gagné. Evidemment, le duo vedette a pris un malin plaisir à retomber en enfance pour interpréter deux personnages de plus en plus remplis d’idées plus diaboliques les unes que les autres. Il va sans dire que Douglas et Turner n’en sont pas à leur coup d’essai, puisque ce n’est pas la première fois qu’ils tournent ensemble, et ça se voit : ils s’entendent bien et se donnent parfaitement la réplique. Alors bien sûr ça paraît peut-être caricatural, mais après tout, il y en a bien qui ont dû imaginer des plans machiavéliques pour obtenir ce qu’ils voulaient… De plus, combien de drames familiaux avons-nous vus dans les colonnes des faits divers ? Le pire, c’est que de voir des situations aussi impensables que choquantes, on aime ça !!! Ben oui, si c’est pour voir des choses communes, hein… alors régalons-nous de cette sorte de voyeurisme, aux portes de la télé-réalité. Qui gagnera ?