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Benjamin A
711 abonnés
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4,0
Publiée le 28 mars 2014
Costa Gavras découvre le livre de Vassilis Vassilikos "Z" lors d'un voyage en Grèce, qui retranscrit l'histoire vraie d'une homme politique de gauche dissimulé par la police en simple accident. Il va écrire le scénario en s'en inspirant et en inscrivant son film dans un contexte politique fort où il dénonce le totalitarisme, mais aussi les rouages politiques, les liens avec la justice, le pouvoir, la dissimulation, le rôle de l'armée ou encore la manipulation à une époque où cette actualité était très forte et présente notamment dans le monde occidental et en Grèce. Le scénario nous fait suivre l'enquête d'un juge d'instruction qui tente de savoir où est la vérité et si il y a un complot après la mort d'un député opposant au régime totalitaire. L'écriture est brillante et de très grande qualité, que ce soit au niveau du scénario, prenant, fin et intelligent sans aucune lourdeur, des personnages, complexe, parfois mystérieux et bien étudié ainsi que les dialogues. Il donne à son récit une atmosphère angoissante et intense mais surtout réaliste, ce qui le rend d'autant plus effrayant. Il étudie de manière puissante et fine les liens entre le pouvoir, l'armée, la justice. La mise en scène est brillante et la réalisation stylisé, la photographie, assez contrasté, est impeccable et le montage bien fait. Les interprétations sont excellente, que ce soit Yves Montand dans le rôle du député ou Jean-Louis Trintignant. Premier film d'une trilogie comprenant "L'aveu" et "État de siège" portant les même thème sur la politique et le totalitarisme. C'est du grand cinéma engagé et un brillant thriller politique contre le totalitarisme que nous livre Costa Gavras.
Archétype de la fiction de gauche des 70's démolie en tant que telle par les "Cahiers" de l'époque,difficilement réhabilitable aujourd'hui tant la réalisation s'affranchit de tout enjeu de cinéma dans son parti-pris illustratif et sa volonté obsessionnelle de coller à l'actualité . Reste le plaisir nostalgique de cet après-Mai 'une époque ou la "Gauche-artiste" mouillait malgré tout la chemise. Une mention particulière également pour Trintignant tout en intériorité.
Ce film décrit de façon remarquable les rouages d'un complot afin de museler une opposition qui devient gênante. Elle démontre comment l'extrême-droite a manipuler la justice afin d'arriver au pouvoir. Ce film montre évidement ce qui s'est passé en Grèce avec le régime des colonels. Que cela nous serve de leçon!
si le sujet reste d'actualité: le complot politique en l'occurrence, le film a terriblement vieilli de par la facture même, on ne referait plus cela de cette façon, trop de verbiage, juste quelques flash-backs et quant à l'interprétation il y a beaucoup à redire bien que le film soit interprété par une pléiade d'acteurs dont la plupart ont disparu, ce n'est certes pas le meilleur rôle de montand qui ici sert juste à gonfler l'affiche, il était alors en pleine gloire et allait encore faire quelques films avec costa-gavras , en ce qui me concerne, mis à part la première moitié du film, j'ai trouvé le reste fort ennuyeux, on ne regarde pas les mêmes films avec le temps qui passe sauf si ce sont des chefs-d'oeuvre ce qui n'est pas le cas ici
Quoi de mieux qu'un film pour dénoncer la corruption d'un gouvernement ? Ici nous sommes dans l'histoire plus ou moins objective d'une enquête concernant la mort d'un député progressiste. Ce qui est fascinant c'est la manière dont tout se déroule et surtout son immoralité. Bien que la mise en scène soit simple, tout le scénario nous captive en parlant de ce sujet un peu tabou, et on en sort tout retourné.
Inspiré de l'affaire Lambrakis (Grèce, 1963), ce film a connu un immense succès public et critique (36 semaines consécutives à l'affiche à Paris, Oscar du meilleur film étranger, Prix spécial à Cannes) et a ouvert la porte à un cinéma engagé. Spécialiste du film politique, Costa-Gavras prend à bras le corps ce sujet sensible (les prémices de la dictature des généraux), où il trouve des résonances personnelles liées à ses origines. Il monte ainsi un dossier implacable : démonstration judiciaire rigoureuse et précise, sans négliger l'aspect dramatique. Les preuves s'amoncèlent, le rythme s'accélère, les plans se succèdent comme coupés à la guillotine. La main est peut-être un peu lourde pour appuyer le message antifasciste, mais l'efficacité est là. Excellente prestation de tous les acteurs, Trintignant en tête (Prix d'interprétation à Cannes).
Après deux films ayant servi d'échauffement, mais laissant déjà apparaître une réelle maîtrise, ça y est, Costa-Gavras monte le curseur et signe le premier film de sa célèbre trilogie politique. "Z" est un film extrêmement courageux. En effet, Costa-Gavras critique férocement un régime qui n'est alors en place que depuis deux ans : le régime des Colonels qui, pendant sept ans, de 1967 à 1974, en plus d'exercer une dictature de tous les instants, a mis la Grèce en poussière sur le plan social et économique. Une sombre période dont les Grecs ne se sont jamais réellement relevés. En plus de cette junte militaire (Costa-Gavras s'emparera à nouveau du sujet quatre ans plus tard, mais en situant son histoire en Amérique du Sud), ce sont aussi les privilèges de la police qui sont montrés du doigts. Sur le fond, "Z" est un film extrêmement riche. Et son titre, d'ailleurs très énigmatique trouve sa signification tout à la fin. Quant aux acteurs, en réalité, Yves Montand n'apparaît que très peu de temps. Tout repose sur les épaules de Jean-Louis Trintignant. Lequel est tout bonnement excellent dans ce rôle de juge d'instruction acharné. Pour son meilleur rôle. A forte portée politique, deux autres films suivront: "L'Aveu", dénonçant les procès Staliniens et "Etat de siège", dénonciation des dictatures militaires d'Amérique du Sud qui avaient pour mécène, et ça n'étonnera personne, les Etats-Unis. Tous deux sont très bons, mais "Z" reste le meilleur des trois.
A voir, à méditer et à garder dans un coin de son esprit....Le pire n'es jamais loin ! Du grand cinéma de papa, mais que l'on revoit avec plaisir. La qualité n'a pas d'age.
Un énorme film politique avec un suspense digne à la Hitchcock. Le film qui montre la montée en puissance de la police et des militaires, qui prennent le pouvoir peu à peu. C'est pour ça que il font assassiner le député (mème si il est laisser supposé que les américains ni soit pas non plus étranger). J'aime particulièrement la scène ou il appelle tout les militaires pour dire qu'ils sont en état d'arrestation et que ça tue leur orgueil. Heuresement la grèce en vrai à finit par sortir de ça. Costa-Gavras réalise bien son récit et Yves Montand, Trintignant et Perrin joue très bien.
Un excellent film politique mais aussi de prétoire. Dans le style typique de Costa-Gavras on suit les différentes histoires liées à l'assassinat d'un député (plus qu'inspirées de la réalité) et c'est franchement passionnant. Un film intelligent et utile et qui résonne toujours dans l'actualité.
C' est toujours difficile avec les films engagés de séparer le fond et la forme mais dans ce cas là pas de problème : la cause est noble et Costa Gavras nous livre un film prenant sans spectaculaire. Très bien.