La magie (noire) ne prend plus, malheureusement, avec ce deuxième opus d'une mollesse extrême, qui nous aura même endormi dans la dernière histoire (et on a souffert de devoir garder les yeux ouverts la seconde fois), infernale d'ennui et de répétitions. Une durée de 1h25 au lieu de 2h, mais en contrepartie on réduit le nombre d'intrigues à trois sketches au lieu de cinq, ce qui, au final, les allonge... On se retrouve donc avec une première histoire (celle de
la statue en bois qui va venger son propriétaire tué
au cours d'un - interminable - braquage) gonflée facilement de 10 minutes par rapport à la moyenne des précédentes (et on les sent passer... On s'ennuie, mais on s'ennuie...), puis on enchaîne avec la "flaque de mazout mangeuse de baigneurs" (un gros sac poubelle qui flotte à la surface d'un lac) qui nous a piqué les yeux avec son trucage tellement grossier qu'on a l'impression qu'on se moque de nous, et ses acteurs qui jouent comme des tartes. Enfin, la pire est la dernière, puisque cette histoire d'auto-stoppeur zombie qui poursuit une voiture qui l'a renversé ne s'offusque visiblement pas de nous resservir quatre ou cinq fois les mêmes scènes horrifiques, les mêmes doutes de la victime ("Non, j'ai rêvé..." / "Ça y est, il est mort !") en boucle, comme un vieux disque rayé, sans aucun rythme, sans aucune intervention d'un tiers personnage qui aurait pu relancer l'action en-dehors des scènes bloquées à l'écran... Le budget est passé à moitié moins du premier film (3,5 millions contre 8), et honnêtement on ne sait pas où l'argent est passé (entre la statue de l'Indien en gros plastique mal peinte et qui ne s'articule pas bien, le sac poubelle, le cadavre de l'auto-stoppeur qui n'est que bouillie rouge, les acteurs qui sont très mauvais et les cadrages caméra toujours à côté de leurs pompes... A moins que la Mercedes n'affiche un prix de cent fois la normale, on se demande constamment qui a bien pu partir avec la caisse au premier jour de tournage...). Creepshow 2 est le parent pauvre (et mou du genou) de son prédécesseur, et n'essaie même pas d'être un peu fun.