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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
un très bon documentaire à la sauce Moore ou le spectateur se retrouve balotter entre les rires et indignation face a un fléau ki malheureusement n'a pas pris une ride en 15 ans!
Le tout premier documentaire de celui qui pourrait sans problème être maintenant considéré comme la Bête noire du capitalisme et du gouvernement américain, "Roger et moi" est, selon moi, le documentaire le plus "dur" et le plus critique de ce système qu'est le libéralisme. "Roger et moi" se décompose en gros en deux parties : la chute économique qui entraîne la désagrégation de Flint, avec la poursuite de Roger Smith dans l'espoir de décocher un entretien, qui sera toujours annulé, pour des raisons souvent saugrenues (je pense ici à la conférence de Roger avec ses actionnaires). Le fameux rêve américain est ici largement descendu, puisqu'il se transforme en cauchemar avec l'incompréhensible fermeture de l'usine de General Motors. Progressivement, le film suit un crescendo relatant la destruction de Flint, avec les pathétiques efforts d'une municipalité qui ferme les yeux en prétendant que Flint est une ville merveilleuse pour rétablir la situation, alors que les expulsions se poursuivent impitoyablement et inlassablement, tel un monstre affamé qui ne voit que des $ en face de ses yeux. La dignité humaine et le respect du aux êtres humains sont bafoués par ces expulsions immondes et le jeu de l'aveugle que joue Roger Smith, et toutes les célébrités mondaines, comme Miss Michigan, qui démontre bien qu'elle n'a d'attirant que sa plastique et son charmant sourire. Les aides sociales et les syndicats se montrent aussi transparents que du verre, et laissent les habitants se débrouiller seul. La scène finale du documentaire est une scène d'une puissance rare, émouvante et bouleversante, mettant en parallèle le discours de Smith et l'expulsion de la femme. Roger Smith fait ainsi une superbe antithèse de la réalité, démontrant bien qu'il y a une marge considérable entre ce que l'on dit et la réalité. Un film percutant, qui n'en poursuit pas de critiquer, jusqu'à la toute dernière seconde, où l'on retrouve les fameuses touches comiques de Moore. A voir absolument !
Les "documentaires" de Moore flirtent le plus souvent avec le réquisitoire le plus éhonté... un peu plus d'objectivité, un peu moins de manicheisme seraient bienvenue mais peut e^tre est ce tgrop demandé à un hauteur americain ?
Premier film de micheal moore que je vois pour ma part en dernier, un film bien triste :-( Ouais, le rêve américain qu'il disaient... pour une minorité oui, la grande majorité ne donne vraiment pas envie de s'exiler. On est pas si mal que ça en france lol !
On reconnaît bien là le (futur) réalisateur de "Bowling for Columbin". Fouineur et dérangeant, Moore expose au grand jour l'un des problèmes majeurs des USA : Le chômage, la pauvreté, thémes que l'on retrouvera dans les divers documentaires qu'il réalisera ensuite. Moore parle de problèmes généraux et l'on ne peut échapper à ce sentiment car nous sommes également concernés, en France et partout ailleurs, par ce genre de problèmes. Techniquement, le documentaire est réalisé dans le même ton que "Bowling..." et promet de plaire à tous ceux qui ont vu un jour ou l'autre l'un des documentaires de Mickaël Moore.
"Roger et moi" est un documentaire sous forme de reportage, dans lequel Michael Moore poursuit le PDG de la General Motors afin de dénoncer avec humour et horreur la déchéance sa ville natale durement touchée par la chômage. Même si l'on peut clairement reprocher à Michael Moore son manque d'objectivité et la manipulation, ou magie des images, qu'il exerce grâce à diverses techniques de montage dont il est maître, son talent et sa rage alliés à sa détermination, sa fougue et sa sincérité, lui permettent de dresser un réquisitoire assassin et passionné de la recherche incessante du bénéfice, qui prend, de nos jours, inlassablement le pas sur la dignité humaine. Le but est magnifiquement atteint, le spectateur est horrifié par la situation de la ville de Flint, dramatisée par des montages alternés et autres raccords inattendus. Michael Morre donne ainsi une nouvelle dimension, que certains reprocheront, au documentaire en établissant presque une mise en scène, tout en se servant du montage pour illustrer au mieux son propos.
Comment UN type a t-il réussi à foutre une ville et ses habitants Dans le merdier du chom'du, avec son cortege d'expulsions et de pauvretés qui montre là un aspect bien noire de l'amerique telle qu'on ne la connait pas. A voir comme beaucoup de prod du grand Moore.
Et un de plus ! Michael Moore enchaine les films caricaturaux
Celui-ci atteint des sommets. Michael Moore raisonne de manière tout à fait primaire et rêve d'un monde parfait sans licenciements. Pas étonnant qu'il ait cotoyé des partis d'extreme-gauche étant jeune et qu'il ait soutenu Fidèle Castro....ca en dit long...
Si General Motors allait si bien, ils ne vivraient pas la crise qu'ils vivent aujourd'hui. Les années 80 c'était le début du déclin de l'automobile américaine (dévorée par les japonaises).
Michael Moore critique le capitalisme mais sans capitalisme jamais l'usine de Flint n'aurait été ouverte. Il ne parle absolument pas des Mexicains qui vont avoir un emploi dans la nouvelle usine. D'ailleurs personne ne se plaint lorsqu'une usine étrangère s'installe dans son propre pays mais évidemment ça dérange lorsqu'elle part.
Ce n'est pas aux entrepreneurs qu'il faut reprocher les délocalisations (sauf si l'entreprise est en croissance, or bien que GM faisait encore des bénéfices, elle était déja en déclin à cette époque). C'est aux gouvernements de mettre en place des politiques fiscales qui rendent le pays attrictif pour les entreprises.
Mickael Moore a vraiment l'art de rendre le documentaire intéressant, le plus grand nom du cinéma du réel de nos temps. Ce film, un petit chef d'oeuvre et qui suit un fil inébranlable, sait nous tenir en jout tout le long du film. Le plus impressionnant reste l'humour de Moore qui reste vraiment parfait dans tous les domaines, on peut quand meme trouver domage que Moore ne mette pas toutes les scènes filmées, notamment son entretient avec Roger Smith qu'il réussît a obtenir mais qui ne faisait pas assez "dramatique" pour le film et qui cassez toutes la conviction qu'il a mis.
Tout le sel de Bowling for Columbine et Fahrenheit 9/11 est déjà là, mais l'ironie y est peut être encore plus mordante en raison d'un humour moins didactique et ravageur, au profit d'une prise de conscience plus directe des ravages causés par les fameuses dérives du capitalisme. Les dents grincent en voyant ces vieilles dames faire du golf tout en fustigeant la paresse des chômeurs "réfractaires au travail"...