"Le Septième Sceau" démarre sur la sombre image d'une mer et d'un ciel crépusculaire, avec un homme errant sur la plage, avec d'abord des chœurs puissant et religieux en fond sonore puis une voix-off. Ce chevalier, revenant des croisades, rencontre alors la mort, à qui il va proposer de jouer aux échecs pour gagner du temps de vies, scène qui deviendra un des symboles du film et qui reste gravé dans les mémoires. "Le septième sceau", entre autre récompense au festival de Cannes, permis à son réalisateur d'acquérir un peu plus de notoriété et de se faire connaitre. Avec ce film, Bergman nous fait réfléchir, nous propose des réflexions, parfois métaphysique autour de la mort, de la vie, la religion, l'espoir, l'amour ou encore la maladie à travers une excellente, fine et intelligente écriture ainsi que des personnages, notamment ce chevalier, eux aussi bien écrit et intelligent. Teinté de fantastique, il rajoute des touches d'humours souvent bien trouvées ainsi qu'une intensité dramatique qui sait se faire présente. En plus des scènes d'échecs, beaucoup de scènes sont mémorables à travers ce film sombre, où il fait souvent nuit avec un ciel qui gronde. Si la lenteur peut paraitre dérangeante, ce sentiment disparait très vite et on est peu à peu captivé et fasciner par ce récit. La belle réalisation de Ingmar Bergman est impeccable, tout comme la photographie en noir et blanc. Les interprétations sont très bonne et en premier lieu Max Von Sydow et Bengt Ekerot. Un film intelligent sans jamais être trop lourd, une belle œuvre, sombre et fantastique dont les symboles et messages sont nombreux et souvent puissant.