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    Le Septième Sceau
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    Pier Arnaud
    Pier Arnaud

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2018
    Ne vous fiez pas à l'apparente dureté de ce chef-d'oeuvre, c'est un enchantement que nous offre Bergman.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 juillet 2018
    Sous la touche théâtrale de Bergman, tous les sujets deviennent intéressants à cause de la dimension qu’ils prennent à travers le concept et la mise en scène. Dans ce cas-ci, un combattant des Croisades pensant pouvoir profiter d’un repos après dix années de tuerie retrouve sa terre natale aux prises avec une épidémie de peste. La Mort le poursuit, mais avant de se laisser emporter, il négocie avec elle un sursis dans l’espoir de trouver un sens à toutes les misères du monde et à l’existence de Dieu. Son écuyer, redresseur de torts, assume la vie tel qu’elle est avec ses rapports de domination et sa finitude. Croire ou ne pas croire tel est la question dans Le septième sceau. Dans le cinéma de Bergman, chaque séquence nourrit le propos, chaque personnage représente une entité venant enrichir le débat, chaque réplique possède sa raison d’être. C’est d’une telle cohésion que naissent habituellement les grandes œuvres. Le chevalier tourmenté trouve en partie ses réponses en regardant vivre un couple de saltimbanques. Jof et Mia s’aiment et semblent heureux dans leur vie de famille et d’artistes. Tout comme dans le film Le visage qu’il réalisera un an plus tard, Bergman utilise la troupe ambulante pour évoquer l’importance de faire place à la Poésie et à la Magie pour alléger l’existence. Les enfants de Thespis nous enseignent que c’est en exprimant la vie par l’art que l’on réussit à s’élever au-dessus de notre animalité et à donner un sens à Dieu. Antonius Blok l’a compris, Bergman aussi.
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 818 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 novembre 2017
    Avant d'être une œuvre majeure du cinéma, ce « Septième sceau » est avant tout une œuvre majeure d'Ingmar Bergman. Celle qui révéla son incontestable talent aux yeux du monde entier. Et pourtant, comme en témoigne la note que j'accorde, cette œuvre phare m'a laissé quasiment indifférent. Et je peux vous affirmer que j'adhérais totalement au concept de base. A ce titre, la scène d'introduction, voyant le chevalier engager une partie d'échecs avec la Mort sur les galets d'une plage, bien que très courte, est d'une beauté plastique indéniable. Et rien qu'avec ça, on se dit que ça pue le chef d'oeuvre à plein nez. Malheureusement, ça se gâte par la suite. S'il y a encore des scènes incroyablement réalisées ( spoiler: les autres parties d'échecs avec la Mort, l'arrivée des deux croix en bois dans un nuage de poussière, celles se passant dans la forêt ou la danse macabre finale
    ), Bergman, soucieux de s'interroger sur la vie, la mort, l'amour ou la religion, les noie sous une cascade de bavardages ininterrompus et pompeux. De plus, le cadre bucolique dans lequel se déroule une grande partie de l'histoire ne colle absolument pas avec le ton résolument pessimiste du film. Oeuvre pour le spectateur très averti, « Le septième sceau », malgré ses réelles qualités de réalisation et l'originalité de son postulat, a provoqué chez moi plus d'ennui que de fascination.
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2017
    Avec en toile de fond une partie d'échecs entre la Mort en personne et un chevalier de retour de croisade, une peinture assez difficile d'accès, plus métaphorique que véritablement cinématographique de la Suède médiévale. A travers l'épidémie de peste noire qui ravagea l'Europe au XIVème siècle, une riche réflexion philosophique autour de la vie, de la mort qui semblent avoir inspiré Martin Scorsese dans ses films comme "La dernière tentation du Christ" ou plus récemment "Silence" pour son questionnement autour de la foi religieuse et même Mel Gibson avec "La passion du Christ" pour sa violence et son âpreté. Ma première incursion dans le cinéma d'Ingmar Bergman et une véritable claque autant dans la justesse de son propos que dans sa mise en scène sublime, subtile, encore étonnamment moderne. Un jeu d'acteurs impeccable avec le rôle qui a révélé Max von Sydow aux yeux du grand public. Une oeuvre culte, un monument du cinéma.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    Ouais bof, pas terrible.
    Le film a un peu trop des tendances contemplatives et perd en concret.
    J'ai trouvé l'histoire assez paresseuse et la dimension pseudo-philosophique est même assez peu intéressante.
    Les acteurs jouent correctement, mais sans plus (ce qui m'a surpris notamment de la part d'un acteur de la renommée de Max von Sidow). Il y a tout de même quelques visuels intéressants, qui restent très beaux malgré le caractère noir et blanc du film.
    Après, ça se regarde, mais le statut de chef-d’œuvre a été octroyé un peu trop rapidement du fait qu'Ingmar Bergman était aux commandes.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2016
    Un des films phares d'Ingmar Bergman. Celui qui lui apporte définitivement la reconnaissance internationale via le Festival de Cannes (Prix spécial du Jury en 1957. Le noir et blanc est très bien exposé et renforce l’impression d’étrangeté. Un chevalier de retour de croisade croise la mort et entreprend une partie d’échecs avec elle. Au même moment la peste ravage la région. Le personnage principal (Max Von Sydow) déambule dans la campagne et rencontre tous les paysans en proie aux rites les plus ancestraux pour tenter de conjurer la maladie et la mort. Une façon pour Bergman de montrer que les interrogations de l’homme sur son existence sont intemporelles. Intéressant sans aucun doute mais pas captivant non plus. De là à ériger le suédois en génie ultime du cinéma que l'on peut hésiter à franchir à la vue de ce film pourtant encore très encensé.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2016
    Il y a trois mondes qui se confrontent: la mort, celui qui a vu la mort et ceux qui jouent à la mort.
    La mort c'est le héros de cette allégorie qui prend le visage d'un personnage qui explique et répond aux attentes des hommes. Leurs questions sont complexes mais ils savent une chose, c'est qu'ils en ont peur.
    Celui qui a vu la mort, c'est le second personnage qui loin d'en avoir peur tente de croire pourquoi il vit.
    Et les acteurs, ce sont les villageois qui racontent la mort comme ils racontent la vie. Ils sont immortels (du moins le croient-ils)
    Mais quand l'ange défit le septième sceau, le cataclysme s'abattit sur la terre. Et ici les hommes sont comme des survivants.

    Le film prend comme décor le Moyen-âge, où les croyances s'insinuent comme des poisons dans la vie des gens; il est fascinant par cette approche monumentale de la personnification de la mort, comme un personnage qu'on ne peut éviter et qui fait partie de la vie.

    Bergman termine son récit flamboyant sur une pensée métaphysique suprême:
    La mort est-elle Dieu qui laisse sur la Terre, tel Adam et Eve, la pureté de l'amour s'épanouir dans le Monde, le délivrant après elle de toute la médiocrité humaine.
    Eselce
    Eselce

    1 420 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Réalisation crédible dans ses costumes et ses décors. On se sent clairement au Moyen-Âge avec une réflexion sur la mort et le sens donné à la vie sur Terre. Nous avons quelques religieux qui prêchent, nous sommes au temps des croisades d'où quelques chevaliers sont revenus amochés et discutent sans arrêt de femmes. Nous avons également la maladie et l'opulence avec un air de fin du monde bien ressenti dans le film. Mais le tout est pour le moins... Ennuyeux. C'est bavard et peu intéressant si l'on ne le remet pas dans le contexte de son époque. Dépassé aujourd'hui, bien que quelques idées comme la partie d'échecs avec la mort demeurent des références. Les dialogues se transforment vite en monologues philosophiques et correspondent peu au film.
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2016
    Il manque deux choses à ce Bergman pour me conquérir comme peuvent le faire les meilleurs films de Tarkovski ; une bonne dose de mystère, déjà, quand le cinéaste suédois surligne sans cesse les limites de la compréhension humaine sans réussir à trouver l'au-delà qui motive l'élan in(tro)spectif de l'homme. Celui-ci ne perce que par les visions de l'acteur, ou par la présence de la Mort qui visite le chevalier ; concrètes, déjà formées, elles représentent bien mal la connaissance évanescente et l'alchimie introuvable qui motive toute métaphysique. C'est que ces apparitions supra-humaines ne servent, dans la démarche de Bergman, qu'à dialoguer avec les personnages qu'elles concernent dans la langue prosaïque de ceux-ci. Car même ces possibles points de contact avec un absolu, toujours déceptifs, sont pris dans le mouvement majeur que Bergman confronte à la volonté émancipatrice de l'Homme : celle de son grotesque et de sa trivialité. C'est là le deuxième point noir qui me gâche ce voyage spirituel ; Bergman mêle tellement son désir de tracer nos limites avec notre désir de leur échapper qu'il va jusqu'à laisser celles-ci l'ingérer ; dans une dernière scène certes belle, mais symptomatique d'un choix qui me déplaît, il offre en vision à l'acteur la procession mortuaire de ses anciens compagnons. Comme si, devant un réel glissant et sordide, c'était au regard lui-même de se réapproprier l'idée de transcendance. Un mouvement de repli de l'humain sur lui-même face à des constats jamais débarrassés d'un lourd scepticisme, quand j'aurais préféré un mysticisme baroque et inachevé pour rendre le film moins fermé et son empreinte plus durable. Du coup, ce décalage forcément très marqué entre ce flirt avec l'absolu et la réalité animale du moyen-âge en proie à la peste noire, Bergman l'illustre à grand traits, ne se refusant pas même des saillies comiques qui rendent le rythme cahoteux et cassent un peu la fibre souterraine que Le Septième Sceau commençait à tracer dans ma conscience. Je préfère largement La Source, et de très loin le cinéma d'Andrei Tarkovski, grand admirateur de Bergman mais qui poussait bien plus loin sa religiosité et la profondeur de ses élans mystiques.
    petitlapinnoir
    petitlapinnoir

    61 abonnés 321 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2020
    Bergman, c'est pas vraiment ma tasse de thé. J'ai en revanche toujours entendu parler du septième sceau, un film "qu'il faut avoir vu dans sa vie". Et je dois reconnaître que j'ai trouvé ce film particulièrement captivant, malgré quelques scènes un peu longues. Il y a une atmosphère, quelque chose de métaphysique, de barbare, et surtout quelque chose d'inéluctable, quelque chose dont on a peine croire, pour se rendre finalement compte, que c'est nôtre lot à tous......
    Grouchy
    Grouchy

    126 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2016
    Pas de réalisme sur ce film d'époque de Bergman mais une tragédie mélangée à l'ironie à tendance moralisatrice sur la repentance de personnages pathétiques ou enfermés dans leur optimisme et pessimisme sur le monde envahi par la peste. Il y a le chevalier avide de réponses sur Dieu, son écuyer plus radical que lui, le mari facilement manipulable, la femme pêcheresse ... Les archétypes sont tous représentés dans le film, portes-paroles de la religion et de la mentalité de la société. Le cinéaste réussit l'écriture d'une fable cruelle et poétique, se servant de métaphores et de symboles pour renforcer l'image et le scénario, malgré une bande-sonore pauvre qui sent le post-synchronisé à plusieurs reprises.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    46 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2016
    Cris et Chuchotements m'avait ému bien au delà de mes espérances, j'étais donc très impatient de découvrir ce que Ingmar Bergman pouvait faire en partant du synopsis du Septième Sceau, certainement l'un des plus prometteurs du cinéma. Le film s'ouvre sur la rencontre entre un chevalier revenant des croisades et Mort, qui aboutira sur cette fameuse partie d'échecs. Elle se déroule sur une plage déserte, donnant un sentiment de "bout du monde" à la scène. J'avais envisagé le film comme un long dialogue métaphysique entre les deux personnages, entrecoupés de flashbacks. Finalement, le réalisateur se détache rapidement de cette scène pour montrer le retour au foyer du croisé et de son écuyer. Ce voyage au cœur d'un pays ravagé par la peste est l'occasion de se confronter aux habitants, tous en proie à la peur et la folie. Cette époque sombre est parfaitement retranscrite par une ambiance extrêmement pesante. En outre, plusieurs scènes apportent au spectateur un sentiment d'irréel, de cauchemar juste avant la fin du monde. C'est le cas par exemple de l'arrivée inattendue du cortège des personnes faisant pénitence, qui cherche à faire culpabiliser les villageois de manière écœurante et désespérée. Dommage qu'on ne retrouve pas la même intensité quand Bergman représente la famille de troubadours. Ils sont montrés avec tellement de simplicité qu'ils me paraissent détachés du reste, des malheurs des personnages comme du film en général. C'est voulu par le réalisateur, mais cela ne parvient pas à m'intéresser autant que le quotidien des paysans et les questionnements existentiels du chevalier, qui parviennent à donner des vertiges. De plus, le récit s'attarde sur certains personnages qui n'ont pas grande importance. C'est le cas de la femme du forgeron et la fille du village abandonné, qui n'ont pas de rôle précis à jouer. Elles ont l'air d'être là pour que le groupe soit composé de six personnes à la fin...Cet aspect du film est beaucoup plus inégal. L'aspect dramatique du Septième Sceau est exemplaire. Le film est en effet parcouru de scènes captivantes (toutes les apparitions de la Mort) qui soulèvent intelligemment de grandes questions sur la mort et la religion (grâce à l'opposition entre le chevalier et l'écuyer). Le ton positif est plus hésitant, parfois mal amené. Bergman a du mal à jongler avec les deux et celui-ci tombe un peu aux oubliettes, si l'on excepte ce final de toute beauté.
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    18 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    A partir du moment où l'on s'ennuie dans un film, ce n'est pas bon signe. Dans ce film bavard, composé à l'outrance où rien ne semble libre, spontané, Bergman s'interroge via une métaphore alambiquée. La mort joue aux échecs avec Von Sydow. La peste rôde. Il y a aussi des comédiens. On ne croît pas en grand chose, la lumière est artificielle à souhait, les acteurs sont tous affectés. Encore un chef d'oeuvre qui ne plaît qu'aux vieux, très vieux cinéphiles !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Mon premier Bergman. On m'avait décrit Le septième sceau comme son film le plus accessible. Et bien je me demande comment sont les autres Bergman, car accessible n'est pas le premier mot qui me vienne à l'esprit quand je vois ce film. On a là une sorte de trip médiéval et métaphysique indescriptible, un film intelligent, lent, fascinant et complexe, disposant d'excellents acteurs (le grand Max Von Sydow en particulier) et de passages glauques et même drôles par moments.
    Je pense que c'est un film auquel on ne peut rester insensible, un film certes compliqué à visionner, mais qui vaut le détour.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    72 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2015
    Un film époustouflant de beauté et de profondeur. Cette réflexion sur la mort et sur l'amour est une fable bouleversante, filmée avec énormément de soin. Les dialogues sont ciselés et les personnages sont très drôles, malgré le désespoir qui transpire et cette course contre la mort, pourtant perdue d'avance. Superbe !!
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