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Florian Malnoe
123 abonnés
557 critiques
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2,0
Publiée le 3 juin 2020
Ce film traite tous pleins de thématiques audacieuses sur le papier mais Bergman ne parvient jamais à transcender son postulat si bien que l'indifférence finit par l'emporter à l'égard de ce "Septième sceau". Jamais le film ne réussi à poser une ambiance, instaurer une tension, créer un suspense... Rien. L'imagerie est très belle mais rien n'est mis en valeur dans ce film, rien n'est creusé, tout est abordé en surface, tout est expédié à la hâte donc tout ça conduit à un manque d'immersion et d'émotion flagrant chez moi. Ça traite de sujets sans liant ni ligne directrice cohérente, la mise en scène est fade et peu impactante, même avec les séquences qui sont censées êtres fortes... La direction d'acteurs est bien aux fraises aussi... Même la fameuse scène du film avec la partie d'échecs avec la mort est surestimée au possible tant elle ne dégage rien et tant elle est expéditive... Il y a bien une valeure symbolique derrière mais à quoi bon ?
Sous la touche théâtrale de Bergman, tous les sujets deviennent intéressants à cause de la dimension qu’ils prennent à travers le concept et la mise en scène. Dans ce cas-ci, un combattant des Croisades pensant pouvoir profiter d’un repos après dix années de tuerie, retrouve sa terre natale aux prises avec une épidémie de peste. La Mort le poursuit, mais avant de se laisser emporter, il négocie avec elle un sursis dans l’espoir de trouver un sens à toutes les misères du monde et à l’existence de Dieu. Son écuyer, redresseur de torts, assume la vie tel qu’elle est avec ses rapports de domination et sa finitude. Croire ou ne pas croire tel est la question dans Le septième sceau. Dans le cinéma de Bergman, chaque séquence nourrit le propos, chaque personnage représente une entité venant enrichir le débat, chaque réplique possède sa raison d’être. C’est d’une telle cohésion que naissent habituellement les grandes œuvres. Le chevalier tourmenté trouve en partie ses réponses en regardant vivre un couple de saltimbanques. Jof et Mia s’aiment et semblent heureux dans leur vie de famille et d’artistes. Tout comme dans le film Le visage qu’il réalisera un an plus tard, Bergman utilise la troupe ambulante pour évoquer l’importance de faire place à la Poésie et à la Magie pour alléger l’existence. Les enfants de Thespis nous enseignent que c’est en exprimant la vie par l’art que l’on réussit à s’élever au-dessus de notre animalité et à donner un sens à Dieu. Antonius Blok l’a compris, Bergman aussi.
Le suédois Ingmar Bergman est arrivé au sommet de son art et de son talent en réalisant l'innovant classique mélancolique "Le septième sceau". Chacun aura été ébloui par plusieurs scènes magnifiques et bien réalisées dont particulièrement la célèbre représentant la mort au visage malicieux jouant aux échecs sur la plage avec le curieux cavalier interprété par Max von Sydow. Cette image splendide et philosophique est sûrement la meilleure pour illustrer ce qu'est le septième art. "Le septième sceau" nous emmène au Moyen-Âge pendant une épidémie de peste. Le long du film, nous suivons l'épique aventure de Antonius, un cavalier de retour des croisades, cherchant à échapper à une faucheuse. Antonius est un cavalier curieux qui nous défie à réfléchir avec lui sur des questions de la vie dont notamment "Dieu existe-t-il ?" et "La vie a-t-elle un sens ?". Ce film qui nous séduit encore de nos temps pour ses costumes, ses décors, ses personnages et son histoire ne doit pas être oublié et doit obligatoirement être vu au moins une fois dans sa vie pour nous éduquer à la philosophie et à l'histoire du monde.
Un long métrage qui parvient à me réconcilier avec le cinéma d'Ingmar Bergman, dont mes précédentes expériences m'avaient profondément ennuyé. Une véritable maîtrise pour ce film qui aborde de nombreuses thématiques existentielles avec limpidité.
Attention, oeuvre culte pour les cinéphiles... Mais cela n'empêche pas quiconque de ne pas aimer, ou juste de trouver cela ingénieux mais ennuyeux...comme cela fut mon cas. L'intrigue de l'homme qui fuit son Destin en jouant aux échecs avec la Mort puis en traversant toutes sortes de péripéties de la vie courante (un chevalier qui parle de viol à une fille qu'il a enlevé, deux hommes qui se disputent une femme, un peintre qui explique ses fresques murales religieuses...) sont pleines de beauté et d'inspiration pour quiconque aura la chance de voir Le Septième Sceau. Mais voilà que tenir le film sans divaguer mentalement devient rapidement un tour de force car le film a tendance à se répéter (il gagatise même complètement sur la religion, à moins qu'on ne soit sourds pour qu'on nous répète trente-six fois les mêmes métaphores religieuses de la vie...), de même que la place de la femme dans ce film reste assez discutable (bien sûr, l'époque n'y prêtait pas vraiment attention comme aujourd'hui, mais enfin les femmes-potiches du film m'ont assez agacée). Il n'en reste pas moins que les séquences avec La Mort sont somptueuses, d'une finesse rare, et l'acceptation de La Mort est une morale vraiment honorable. Le Septième Sceau offre ce qu'il a de plus prestigieux et intelligent dans ses séquences d'ouverture et de fin, mêlant avec goût l'art esthétique du cinéma et philosophie humaniste touchante.
Ce film allégorique et hanté tant par les tragédies individuelles de Bergman que par celles, collectives, du Moyen-Âge et du 20e siècle est l'un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir. Le Moyen-Âge de Bergman est à la fois parfaitement vraisemblable, et en même chargé de symboles religieux et poétiques. Bien que tout empreint du protestantisme existentialiste de Bergman, 'Le Septième sceau' n'ennuie jamais grâce à son alternance quasi-shakespearienne entre scènes burlesques et scènes graves. La scène introductive sur le rivage où le Chevalier rencontre la Mort, la scène clef du repas auquel participe le Chevalier, l'écuyer et les baladins, ainsi que la danse macabre conclusive sont des sommets de cinéma.
Film de cinéphiles par excellence, Le septième sceau est l’une des œuvres les plus célèbres d’Ingmar Bergman. Multipliant les séquences d’anthologie (dont la partie d’échec jouées contre la Mort), le long-métrage nous raconte les questionnements métaphysiques d’un chevalier de retour d’une croisade – superbe Max von Sydow, dont c’était le premier grand rôle à 27 ans – dans la Suède du XIVème siècle. Un film intello qui réserve de très belles images.
Porté par une idée de départ aussi folle que géniale (un homme jouant aux échecs avec la Mort en personne), Le Septième Saut, est une oeuvre dès plus intéressante.
Film très puissant. Ce film parle de la mort en l’incarnant avec un personnage qui traverse le film comme la mort traverse la vie d'une manière imprévisible et contagieuse. Ingmar Bergman a réussi a trouvé un équilibre parfait dans la présence de ce personnage qui est très déroutant et dérangeant à la fois. Cette présence physique de manière ponctuelle dans l’œuvre en fait un personnage central. Et les questionnements du chevalier revenu de plusieurs années de croisade avec son écuyer sur la vie d'après: "La vie a-t-elle un sens?" "Dieu existe-il?" crée un mal être et une ambiguïté dans le monde du vivant pour ce chevalier qui s'interroge et se questionne sur le monde qui l'entoure. Le climat est mortuaire dans le film avec la peste qui tue. Ce chevalier veut donner du sens à sa vie en essayant de comprendre ce qu'il va devenir et quel est le chemin qui va suivre? Beau film esthétiquement et cinématographiquement qui traversera les générations par son sujet sa mise en scène.
Antonius Block (Max Von SYDOW, 27 ans), chevalier, rentre, avec son écuyer, des Croisades, après 10 ans d’absence. Sur une plage de galets, il rencontre la Mort avec qui il joue aux échecs afin de retarder sa fin. Ils rencontrent 3 baladins [dont un couple (la femme est jouée par Bibi ANDERSSON, 21 ans) avec enfant] dans une roulotte. Malgré les scènes initiale (jeu d’échecs) et finale (danse macabre), le film est long (97 mn), bavard, redondant, ennuyeux, soporifique et théâtral ([on est loin du « Nom de la rose » (1986) de Jean-Jacques Annaud ou même des « Visiteurs du soir » (1942) de Marcel Carné. En fait, Bergman s’intéresse plus aux baladins (cf. son amour du théâtre) et traite le sujet de la Mort et de la foi comme une dissertation de lycéen de terminale, sans oublier quelques « incohérences » (seuls ceux présents dans le château sont emmenés par la Mort, faux raccords lors des scènes dans la forêt ou lors du cheminement de la falaise (extérieurs jour) vers le château (extérieurs nuit). Un film surestimé (un court métrage aurait suffi) en se fondant sur quelques plans de grande qualité. .
Film métaphysique sur la mort et le sens de la vie. Que dire de plus ... je ne partage pas du tout les louanges que l'on donne à ce film. J'ai été déçu. Il y a de très bonnes idées, mais la mise en scène est plate et la direction des acteurs est froidement théâtrale. Bergman aurait pu faire passer autrement son message philosophique. Je me laisse à imaginer ce qu'un Stanley Kubrick aurait fait avec un tel scénario ... En résumé : j'ai trouvé ce film ennuyeux.
Un magnifique noir et blanc une atmosphère envoûtante des personnages superbes une réflexion sur l existence et la mort et surtout des images sublimes à voir et à revoir
Antonius Blok revient des croisades avec son écuyer. La mort apparaît pour les emporter avec elle mais Antonius, bien décidé à l’affronter, le défie dans une partie d’échecs pour découvrir avant de mourir la connaissance, le savoir et le sens de la vie.
Le septième sceau est une référence explicite au livre de l’Apocalypse par Saint Jean dans la Bible. Cette fin du monde, représentée par la peste, et cette recherche du sens de la vie mélange la morale, la foi et le bonheur.
Ingmar Bergman choisit de réaliser un film métaphysique qui parle ouvertement du sens de la vie et de l’existence de Dieu et des enfers. Néanmoins, il gère son sujet excellemment bien, mais aussi, et surtout la lumière avec un noir et blanc qui sied à merveille au sujet évoqué.
Le cinéaste suédois livre un OVNI cinématographique en faisant un lien qui paraissait impossible entre le fantastique religieux très sérieux et le grand-guignolesque inspiré de la comedia dell’arte.
Ce n'est pas le chef d'oeuvre que j'attendais malgré une beauté plastique certaine qui m'évoque Eisenstein en moins fort. La réflexion sur la mort et la religion qui conduit à un athéisme certain quand on enlève la peur qui caractérisait la vie au Moyen âge a perdu beaucoup de son actualité. Ce fut certainement un film courageux mais on s'est habitué à beaucoup plus profond.
Le second film de Max von Sydow est aussi son premier grand rôle et l'un des chefs-d'œuvre d'Ingmar Bergman. Le talent des deux hommes dans leur domaine respectif est incontestable, tout comme la réussite du film par les surprises qu'il nous donne : la maîtrise fantasmagorique et transcendentale des éclairages qui rend le réalisateur si reconnaissable à travers les décennies, le jeu au naturel des acteurs, fondé sur de littérales « répliques » puisqu'ils répondent les uns aux autres avec précision et spontanéité, l'amertume si bien écrite des personnages dont le film trace l'histoire presque palpable de la quête agnostique du divin dans une Suède ravagée par la peste... C'est actif et concret.
Il est toutefois malheureux que l'analyse, fut-elle brillante et moderne, ne recèle pas de revendication, de sens propre à l'œuvre auquel on pourrait se raccrocher. Le septième Sceau est comme un Œuf de Fabergé : magnifique en apparence, mais il n'abrite aucune vie. On n'a parfois que la curiosité que le film nous évoque pour le remplir... soi-même. Pour faire une autre comparaison, le film est comme une critique de film : elle est le résultat d'un effort de réflexion et d'analyse mais elle est dénuée du sens dont est dôté l'objet même de l'analyse. Il est dommage qu'un aspect aussi important que celui-ci doive coûter autant de points, mais on est confronté au même problème que le personnage de von Sydow lors du visionnage : comment croire à ce qu'on ne voit pas ?