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Loïck G.
336 abonnés
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4,0
Publiée le 5 mars 2014
Tout ici semble classique (le thème de la mort dans un Moyen-âge peu à peu anéanti par la peste), et pourtant le regard de Bergman est à l’opposé . Il se veut très léger, souvent drôle et en devient ironique face à l’hystérie collective que la rumeur peut provoquer. Les questions métaphysiques qu’il soulève prennent la forme de saynètes mélangeant les genres artistiques. Il y a beaucoup de plaisir dans sa façon de les filmer. Et Max Von Sydow en chevalier de retour des croisades, alors très très jeune est immanquable, aux côtés de Bibi Anderson, déjà très très belle. Pour en savoir plus
Ouais bof, pas terrible. Le film a un peu trop des tendances contemplatives et perd en concret. J'ai trouvé l'histoire assez paresseuse et la dimension pseudo-philosophique est même assez peu intéressante. Les acteurs jouent correctement, mais sans plus (ce qui m'a surpris notamment de la part d'un acteur de la renommée de Max von Sidow). Il y a tout de même quelques visuels intéressants, qui restent très beaux malgré le caractère noir et blanc du film. Après, ça se regarde, mais le statut de chef-d’œuvre a été octroyé un peu trop rapidement du fait qu'Ingmar Bergman était aux commandes.
En 1957, pour son dix-neuvième long-métrage Ingmar Bergman invite le spectateur à une réflexion existentielle sur l'humain, à travers la vie et la mort. Grâce à une image et des paysages d'une pureté, d'une douceur étincelante, la poésie à travers les peintures, les dialogues souvent métaphoriques, le cinéaste suit les pérégrinations d'un homme, à côté duquel la mort rode, un homme qui cherche désespéremment l'approbation de l'existence d'un dieu, du non néant après la mort. Le chevalier Antonius Block c'est Ingmar Bergman lui même en quelques sortes. Alors non sans humour - le personnage de la mort est très cynique offrant une partie d'échec à sa future victime - le réalisateur suédois évoque la souffrance humaine, les violences, les flagellations religieuses au temps où la peste dévore tout sur son passage. Et beaucoup de questions évoquées, non sans subtilités, resteront sans réponses. Mais derrière cette danse macabre, c'est une invitation à l'amour qui reste l'optimisme évident de ce "Septième sceau".
Plus que la mort, le destin de la vie, son sens ou sa vanité, Bergman cherche surtout à explorer la veleur de l'homme face à l'absurdité de la mort. Le Septième sceau dans le parcours cinématographique de Bergman reste un tournant. La métaphysique comme la religion n'ont pas lieu d'être, il n'y a que l'homme face à la mort, face à la religion. Dans ce 7e sceau, plus que tout, Bergman défend l'homme, ou plutôt l'humanité face à la peur, l'angoisse, l'ignorance, la violence et la manipulation. La force du film tient dans cette quête. Car sous le visage de la mort ne se cache pas l'incertitude ou quelque autre monde redouté, mais tout simplement l'homme. Nu, délesté de tout son apparat social, il doit face à ce qu'il est, à ce qu'il a fait. Rien d'autre ne compte en fait que la vie. La Mort, elle-même avoue au chevalier perdant qu'elle ne sait pas ce qui se cache dans l'au-delà. Elle ne fait que son travail... et l'homme le sien.
Film plutôt accessible, "Le Septième Sceau" est peut-être l'oeuvre la plus sombre de Bergman mais n'en reste pas moins complexe. D'une étonnante richesse philosophique et en symboliques, il nous propose des scènes inoubliables et d'anthologie comme la fameuse scène de la partie d'échecs entre le chevalier et la mort. La réalisation est de toute beauté. Une nouvelle leçon de cinéma.
Le septième sceau est une oeuvre où Bergman va très loin dans la réalisation cinématographique de ses interrogations métaphysiques sur le sens de l'existence et la création divine. Bergman pose le problème à travers un chevalier qu parti en croisade n'a toujours pas résolu l'énigme de l'existence de Dieu. C'est par sa rencontre avec l'incarnation de la mort qu'il pense trouver la clef puisque c'est la mort elle-même qui doit libérer l'âme de son enveloppe corporelle pour rayonner à la lumière divine. La mort serait la clef de l'énigme et donc de l'existence. Cependant Bergman dans un pessimisme foudroyant montre que la mort est une fin en soi et qu'elle n'est en rien un moyen de s'élever à une réalité supérieure. L'incarnation de la mort le dit elle-même puisqu'elle voit tout mais ne sait rien. Allégorie pessimiste de l'omnipotence divine? En tout cas la religion semble absurde et inhumaine dans cette oeuvre qui peint un moyen-âge fanatique et irrationnel. Les images de Bergman sont plastiquement très belles dont le mouvement et la lumière sont maniés de maître, les visages d'un expressionnisme remarquable, la musique écrasante au moment de la prossession renforce l'image en lui donnant des allures grandioses. Bergman soulève des questions qu'il laisse sans veritable réponse et un immense scepticisme règne sur l'oeuvre. L'incarnation de la mort n'est pas terrifiante mais inviolable dans son mystère. Les acteurs jouent de manière juste, parfois bouffonne, parfois tragique, parfois sensible. Il ya beaucoup d'harmonie dans cette oeuvre où les personnages rappellent tous que l'humain est un être limité qui ne peut accéder au mystère del'infini, d'où parfois cette atmosphère absurde qui berce l'oeuvre. Le septième sceau est une oeuvre où la fatalité est démontrée et la mort montrée comme inéluctable destinée. On peut tromper la mortt la jouer mais on ne peut pas l'éviter. C'est peut-être finalement la conclusion d'un film où le théâtre est omniprésent.
Une chose est claire: je ne serai jamais "bergmanien". il y a déja quelques années que j'ai vu ce film et jamais ma curiosité ne m'a poussé à approfondir le sujet. Techniquement j'ai eu l'impression de voir un film des années 30, avec plans fixes et longs. Certains sont très beaux mais je n'étais pas prét à voir un défilé d'enluminures. Quant à la nature philosophique du récit, je m'en fiche un peu (lutter contre la Mort, combat déséquilibré...), si ce n'est la pensée de l'écuyer athée. je suis cronenbergien, définitivement....
Après un début de carrière mené sur un rythme effréné (17 films réalisés entre 1946 et 1957, dont Jeux D'Eté (1951), Monika, La Nuit Des Forains (1953) et Sourires D'Une Nuit D'Eté (1955)), Ingmar Bergman réalise en 1957 son premier succès international. Sorte de fable médiévale et gothique, Le Septième Sceau est beaucoup moins solennel et sérieux qu'il n'y paraît. En effet, l'image la plus connue du film est celle du héros jouant aux échecs sur une plage rocailleuse avec la Mort, alors que le reste du film est beaucoup plus "champêtre" et parfois même drôle. Tout au long du film, le héros, un chevalier de retour des Croisades retrouvant les terres suédoises infestées par la peste tente de retrouver le sens de la vie. L'histoire va, de ce fait, mettre en avant les plaisirs simples de la vie, par le biais d'une troupe de forains. Le personnage principal est incarné par Max Von Sydow, connu par le grand public pour son rôle de prêtre exorciste dans... L'Exorciste. Côté mise en scène, Bergman est assez fervent de tout ce qui a trait au symbolisme, notamment religieux ou ésotérique (ex : la Danse macabre). En conclusion, le Septième Sceau est un film à l'esthétisme assez gothique, fort de son symbolisme religieux, mais qui possède également un aspect plus comique et pastoral.
Mythique, absolument mythique ! Un noir et blanc d'une force indicible, un Max von Sydow plus convaincant que jamais, des présences spirituelles personnifiées avec mysticisme et tout une pléiade de vertus font de ce film un incontournable du cinéma. Les tribulations relatives à cette partie d'échecs crispante sont toutes symboliques et représentent chacun un versant de l'humanité et/ou de la spiritualité humaine. Mais, pour ma part, le fond est trop chrétien pour que j'y adhère totalement.
Etant donné que ça rivalise d'adjectifs compliqués et d'analyses poussées dans le coin et que je ne me sens pas d'attaque croiser le verbe, j'assène juste un : c'est chiant. Mais ce n'est pas un film moche ou idiot pour autant, tout l'inverse même. Mais c'est chiant.
J'aime beaucoup Bergman avec sa mise en scène complètement magistrale, son esthétique du noir et blanc somptueuse. Après bien que je trouve ce film excellent et réussi sur tous les aspects, je suis juste un chouia déçu par son aspect métaphysique, j'aurais espéré plus que ça, je trouve que c'est un peu simple mais c'est vraiment pour pinailler parce que non seulement c'est déjà très bon mais en plus tout le reste est incroyablement réussi. Certaines scènes sont particulièrement marquantes je pense entre autre à toutes celles où il joue aux échecs avec la mort, mais aussi la scène où la mort coupe l'arbre, ou plein d'autres situations qui en imposent clairement. Bref du grand art !
Un très beau film sur l'angoisse métaphysique devant le silence de Dieu, sur l'incompatibilité de la foi et du savoir. Beau formellement bien sûr, les images "médiévisantes" étant magnifiquement rendues par un splendide noir et blanc. Beau sur le fond également, Bergman étant le plus philosophe des cinéastes, même si le message passé n'est pas aussi profond que ça et induit même une certaine répétitivité. La preuve toutefois qu'on peut faire du cinéma aux belles images, intelligent ET accessible, car le septième sceau est sans doute l'un des meilleurs Bergman, mais aussi et l'un des plus abordables.
«Le Septième Sceau» est une réussite indéniable de la part d'Ingmar Bergman, surtout quand on connait la rapidité d'exécution et le peu de moyens dont bénéficiait ce film. C'est sans nul doute l'un des plus personnel du cinéaste suédois, agrégeant ses préoccupations et ses interrogations les plus fortes à travers les divers personnages. En premier lieu vient Antonius Block, parfaite incarnation de la détresse existentialiste de Bergman : il a cherché Dieu jusqu'en Terre Sainte mais l'absence de ses réponses lui fait craindre son absence tout court, et c'est finalement la Mort, seule certitude ici-bas, que le chevalier va rencontrer. Dépeinte avec humour, la Mort s'avère triomphatrice à tous les coups mais n'en demeure pas moins ignorante de ce qui attend les hommes après, raison supplémentaire de ne pas la craindre puisque finalement il s'agit plus d'une sorte d'"exécutant" que d'une entité toute-puissante. L'écuyer est quant à lui le parfait opposé du chevalier, plus terre à terre, sans manières et sans illusions, aimant les plaisirs simples de la vie quand son maître semble évoluer dans un autre monde, il est une autre facette de la personnalité de Bergman, celle qui aspire à prendre la vie comme elle vient, avec plus de simplicité mais non sans lucidité. La troisième et dernière principale personnification de Bergman se retrouve dans l'artiste ambulant et sa famille, persécuté par les ignorants n'entendant rien à son art, mais étant cependant incapable de vivre un seul jour sans l'exercer. Parcouru d'images inoubliables, «Le Septième Sceau» constitue l'un des films les plus accessibles de Bergman pour découvrir son oeuvre, l'un des plus vivants aussi, et surtout l'un des plus représentatifs de son auteur. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/