Nouvel épisode tout à fait réussi, dans la lignée du 4, pour ce métrage rondement mené dans le genre comédie horrifique.Le film s’appuie cette fois beaucoup plus sur Jennifer Tilly. C’est clairement elle qui prenait la vedette dans le 4, et je suis tout à fait satisfait de voir que les producteurs ont eu le même sentiment que moi, en lui confiant cette fois les manettes dans son propre rôle. Elle est franchement excellente et très drôle, s’auto-parodiant avec humour et décomplexions. C’est d’ailleurs là ce qui caractérise le casting, plein d’humour et de second degré, interprétant souvent leurs propres rôles, Redman notamment. Malgré tous les poupées, au nombre de trois maintenant tirent leur épingle du jeu, étant très présentes et monopolisant une grosse partie de l’action.Le scénario est bien mené. Il apporte de nouvelles perspectives au métrage en reprenant dans la continuité du 4ème, et prend le chemin très marqué de la comédie horrifique. Dialogues et répliques pleines d’humour noir, comique de situation, gags avec le fils et Jennifer Tilly qui s’en donne à cœur joie avec son personnage, tout cela donne une ambiance très drôle, malgré une introduction qui annonçait un film violent, premier degré. Il faudra certes aimer cette perspective, mais honnêtement c’est très bien fait, très amusant, et cela ne dispense pas le film d’offrir quelques meurtres bien sanglants. Le film en fait peut-être un poil trop dans la dernière partie, cherchant à jouer la surenchère, mais bon, ça passe tout de même très bien, et la durée courte l’avantage en plus.La réalisation revient cette fois à Don Mancini, très associé à cette créature qu’est Chucky. Et il poursuit je trouve fort bien, si ce n’est mieux encore les nouveautés de Ronnie Yu. C’est plus travaillé, avec des idées audacieuses qui fonctionnent très bien (vue subjective en introduction, très réussie), et le résultat à l’écran est un film ambitieux, qui offre des scènes tout à fait réjouissantes, Mancini donnant largement la première place à ses poupées. Niveau décor on reste toujours sur des choses assez limités avec Chucky, puisqu’on retrouve l’espace d’un quasi huis-clos, dans une grande maison de luxe, et là encore la photographie n’est pas vraiment concluante. Malgré une introduction qui instaurait une atmosphère, le reste du métrage marche finalement sur les pas des précédents films, ne bâtissant pas réellement une tonalité, ce qui est dommage. De même, si on gagne encore en qualité dans l’animation des poupées, remarquable, et que les effets horrifiques numériques sont de bonne tenue sans réellement être transcendant, on y perd coté bande son. Le film est nettement moins racé que le précédent en la matière, alors qu’il y avait autant de potentiel, voire peut-être pour aller vers quelques chose de plus gothic, à considérer le look du gamin.En clair voilà un épisode qui reste très solide, et affirme le tournant pris avec le film 4, plus qualitatif, bien qu’il faille accepter le parti-pris désormais sans faille de la comédie. La recette fonctionne toujours bien, et la présence lumineuse de Jennifer Tilly la fait passer encore mieux. 4, car finalement les bons points et les mauvais points par rapport au film précédent s’équilibrent.