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    Entre le ciel et l'enfer
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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2012
    Je ne vais pas être très original en confirmant une fois de plus l'immense talent d'Akira Kurosawa. Comme toujours, «Entre le Ciel et l'Enfer» constitue une imposante leçon de mise en scène doublée d'une profonde réflexion sur l'homme et la société. Matérialisée et symbolisée par la gestion de l'espace (magistrale), l'histoire mouvementée du présent long métrage met en scène le riche industriel Gondo (impeccable Toshiro Mifune) aux prises avec un ravisseur miséreux, lequel a kidnappé par mégarde le fils du chauffeur au lieu de celui du chef d'entreprise... Se pose alors un dilemme cornélien : Gondo doit-il payer la rançon exorbitante exigée pour sauver le fils d'un autre, un "laquais" servile (selon lui) qui plus est? Le choix s'avérera difficile et lourd de conséquences... Mais Kurosawa ne s'arrête pas là : on suivra les protagonistes jusque dans les bas-fonds de la société, à la recherche du malfaiteur insaisissable. Juste un bémol : l'interprétation est un peu trop empesée pour avoir traversé le temps sans coup férir (surtout que Nakadai hérite d'un rôle sous-exploité). Mais sa qualité, tout comme la virtuosité de la mise en scène, la beauté de la photographie, l'intelligence du scénario et la richesse thématique du long métrage font d'«Entre le Ciel et l'Enfer» un très grand film. D'autant plus que le suspense s'avère à la hauteur de l'ambition du projet! Décidément, que Kurosawa tourne en noir et blanc ou en couleur, qu'il réalise un drame contemporain, un film noir ou une fresque médiévale, tout ce qu'il touche se transforme en or... [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Cathedrale
    Cathedrale

    85 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mars 2014
    L'argent, la Famille, la famille, l'Argent. Entre le ciel et l'enfer, Kingo Gondo se meurt, désespère, le cerveau bouillonnant d'indécision, irradiant la maudite pièce de son appartement d'une rage démentielle. Une pièce, qu'il ne quittera jamais , une pièce où l'action se met en place, Kurosawa insérant avec une minutie d'horloger les rouages de cette grande locomotive furieuse, petit à petit, plan par plan. Fantastique, ce huis clos angoissant, appuyé d'un jeu de lumière grandiose. Plus fantastique encore le 'drop' qui s'opère en plein milieu du film, pour se concentrer sur la police. Police un peu moutonne mais efficace, concernée par les tracas de tous, c'est rare, de voir tant de flics appliqués, les stéréotypes tombent et l'enquête prend toute la place, nous sommes autorisés à tout voir, à tout analyser, on est à la limite du film interactif, avec ses pauses et ses mystères, ses poursuites et ses énigmes. Dernière partie fulgurante, grouillante de monde, plongée sans anesthésie dans un univers sombre, stone et enrobé de fumée, le ravisseur marche nonchalamment vers sa destinée funeste, les gamins, sur leur terrain de jeu pavé de billets, jamais, ne s'arrêtent de plaisanter.
    ygor parizel
    ygor parizel

    239 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juillet 2012
    Une fois passé un premier quart du film sous la forme d'un huis clos trop théâtral, le côté polar de la suite du récit est vraiment très bien. Le déroulement de l'enquête est intéressante et on y découvre ce que l'on peut appeler la police moderne (assez rarement vue au cinéma en1963). Les 20 dernières minutes sont très étranges.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 février 2012
    Akira Kurosawa signe encore un des plus grands films noirs qui soit doublé d'une riche aspiration philosophique. A travers un récit richissime construit en 3 actes, il nous plonge dans son histoire d'une force incroyable. La situation mise en place par le début du premier acte est aussi terrible que jouissif, un homme face à dilemme cornélien: choisir entre garder sa fortune pour pouvoir asseoir son pouvoir dans son entreprise ou l'abandonner pour sauver un enfant qui n'est pas le sien. Ensuite vient l'investigation policière, palpitante et extrêmement bien construit, avec une rigueur de l'action à travers une multitude de court flashback. Le dernier acte est d'une grande noirceur et coule l'heureux dénouement par un constat amer sur le clivage riche / pauvre qui laisse pessimiste. Armé d'acteurs grandioses, Kurosawa tisse une toile fascinante dans lequel ses personnages englués s'ébattent vainement.
    GodMonsters
    GodMonsters

    1 294 abonnés 2 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2012
    Je ne connaissais absolument pas le travail de Akira Kurosawa, je le découvre donc avec ce film... et quelle surprise ! A la base, je n'aime pas trop le cinéma japonais, mais là j'ai accroché des le début. Bref, 'Entre le ciel et l'enfer' est un très bon film dont je n'ai surement pas compris toute la dimension philosophique, mais je l'ai apprécié du début à la fin.
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2021
    Magnifique plongées dans les contradictions humaines entre l'ambition individuelle, le sentiment de justice, l'honneur, les inégalités sociales...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 174 abonnés 4 168 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2012
    Après le film noir en 1958 ("Les salauds dorment en paix"), Kurosawa tâte du policier en adaptant "Rançon sur un thème mineur" d'Ed McBain. Le thème du jeune homme qui se venge d'une frustration sociale en commettant un meurtre est récurrent dans la littérature et le cinéma de genre. En 1955 Gerd Oswald s'était brillamment approprié le propos avec "Baiser Mortel" tiré du premier roman d'Ira Levin. Il est intéressant de voir ce que Kurosawa retient des leçons des grands maîtres américains et surtout comment il les détourne à son profit. Clairement il divise son film en quatre actes d'inégales longueurs,. Le premier prend la forme d’un long huis clos de 53 minutes qui permet à Kurosawa de présenter le personnage principal joué par Toshiro Mifune à travers sa fonction d’entrepreneur pour mieux éclairer par la suite tout l’enjeu du dilemme qui s’impose à lui. Durant ce long prologue, Kurosawa affirme sa maîtrise du cinémascope principalement utilisé à Hollywood pour les films à grand spectacle dans la lutte qui l'oppose à la télévision triomphante. Par le jeu des décors, Kurosawa démontre que le procédé peut-être efficient pour mettre en valeur le jeu des acteurs dans un appartement. Le deuxième acte dédié à l’enquête se veut un hommage aux films policiers de Jules Dassin (« La cité sans voiles » 1948) et de d'Anthony Mann (« Il marchait dans la nuit » 1948) véritables odes aux mérites de la police américaine. La scène de la remise de la rançon à l’intérieur d’un train est tout simplement prodigieuse de virtuosité et d’inventivité. Le troisième acte préfigure les polars et thriller des années 70 avec un ravisseur au look très actuel qui s’écarte ouvertement de l’archétype du malfrat véhiculé à l’époque par le cinéma. Enfin la confrontation finale confirme la motivation sociale du délit que l’on pressentait grâce aux indices disséminés habilement par Kurosawa qui a œuvré avec quatre complices à la rédaction du scénario. Un film admirable et captivant où le grand metteur en scène japonais montre sa capacité à digérer toutes les influences pour les faire siennes par une audace dans ses choix tant scénaristiques que de réalisation. Un must à conseiller à tous ceux qui veulent aborder le cinéma du maître japonais dans ce qu’il a de plus accessible.
    belo28
    belo28

    68 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2011
    Un film qui peut postuler au titre de meilleur polar de tous les temps... Et pourtant un film très théâtrale (la première moitié ne se passe que dans une seule pièce). Mais une pièce de théâtre magistralement mise en scène et incroyablement bien filmé! On est en haleine attendant chaque coup de fil du ravisseur! Une tension qui existe universellement par la mise en scène parce que les acteurs, dans leur tradition japonaise, surjouent! Un scénario intelligent aux rebondissements, bien que nombreux, crédibles (les scénaristes d'aujourd'hui devrait prendre exemple sur ce film)! Un film avec un message aussi fort humaniste et généreux aux couleurs de son auteur Kurosawa! Un auteur et quel auteur! Une fable morale sur le bien et le mal, l'importance d'aider son prochain et l'égoisme de ne pas gâcher sa vie... Un film sur les différences sociales fortes et donc un message délivré avec justesse et sans encombres!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 avril 2011
    Encore un chef d' oeuvre du génie Akira kurosawa .Mifune et les autres acteurs sont géniaux ,la mise en scene et un monument de tension .Un des plus grand film sur les rapts .
    cylon86
    cylon86

    2 504 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2015
    Partant d'une idée de départ brillante (un malfaiteur croit kidnapper le fils d'un industriel mais kidnappe en fait le fils de son chauffeur), "Entre le ciel et l'enfer" démontre une fois de plus le brio d'Akira Kurosawa qui livre ici un polar réaliste dressant un constat alarmant de la différence des classes sociales au Japon, entraînant la jalousie et poussant les hommes à commettre de mauvaises actions. Après une première partie passionnante en huis-clos où le sens du cadre du cinéaste étonne à chaque plan, la deuxième partie se concentre sur la traque pour retrouver le kidnappeur et nous plonge au cœur d'une ville gangrénée par la drogue. Sous le couvert du film policier, Kurosawa fait également dans le social et fait de ce film une œuvre dense et complexe portée par un Toshirô Mifune en grande forme.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2010
    Du grand polar, passé au moule du cinéma japonais. Le début est une sorte de huis clos dramatique mettant en scène le dilemme d’un homme sommé de choisir entre le couronnement de sa vie d’affaires et la vie d’un enfant. La suite est le récit détaillé d’une enquête policière. Kurosawa sait montrer le pittoresque de personnages, qui en deviennent comiques, sans que ce soit plaqué, artificiel. La partie finale donne toute sa dimension au film en campant les bas-fonds nocturnes et toxicomaniaques de Tokyo et une figure inoubliable de criminels qui hante ce décors avec des allures de jeune spectre ou de gros insectes à lunettes noires rondes. Un criminel dostoïevskien dans une séquence qui trouve tout le génie de la série noire urbaine. Il rappelle un peu l’assassin de « Ma vengeance est à moi » d’Imamoura.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 avril 2010
    Ce film est vraiment très très bon. Le suspense est présent et le scénario est excellent. En plus le thème est tristement toujours aussi actuel. Bravo
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 mars 2010
    Un policier très bien monté, avec des épisodes de suspense (pas ceux auxquels on pourrait penser), et une critique sociale acerbe d'un Japon séparé par un clivage riches/pauvres extrêmement fort.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    181 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2009
    Un poil en-dessous de l'impressionnant "les salauds dorment en paix" mais pas moins captivant et intense. Le talent et le génie de Kurosawa est vraiment de mêler dans ce film une mise en scène astucieuse et originale de la conduite de A à Z d'une mission de police de grande ampleur avec un scénario "Kurosawesque" où les personnages sont toujours finement dépeints. J'ai vraiment apprécié ce film noir dont la narration ressemble aux actuels polars coréens (eux aussi magnifiques).
    Plume231
    Plume231

    3 873 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2009
    L'intrigue policière de ce film est un très bon prétexte pour le réalisateur japonais Akira Kurosawa d'étudier l'opposition entre «ville haute» (le ciel) et «ville pauvre» (l'enfer) dans son pays. La description qu'il y fait des riches sonne aussi juste que celle qu'il y fait des pauvres. C'est ce critère social qui rend ce film, qui n'aurait pu être qu'un film policier comme un autre, intéressant. Cela ne veut pas dire que le côté policier du film soit inintéressant, loin de là. Il est même parfois passionnant, surtout quand Kurosawa décrit scrupuleusement le travail d'investigation de la police japonaise. L'interprétation des comédiens est impeccable comme toujours chez les films du maître. Sans être un chef d'oeuvre, «Entre le ciel et l'enfer» est un incontournable d'Akira Kurosawa.
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