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    Entre le ciel et l'enfer
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    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2008
    «Tengoku to jikogu» (Japon, 1963) d’Akira Kurosawa emprunte les rouages du film à suspense pour napper un propos social que la disposition des lieux se chargent, à elle seule, de communiquer. Un futur riche patron est menacé, par le kidnappeur du fils de son chauffeur. Divisé en deux parties distinctes, le film suit un rythme si maîtrisé qu’il focalise l’attention de son spectateur. La première laisse présager un huis clos dans l’immense salon du prestigieux appartement et produit la tension d’une rançon sommée par un mystérieux kidnappeur qui, de ses bas-fonds, observe les faits et gestes dans le salon. La seconde partie suit l’enquête acharnée de tout un commissariat pour retrouver le kidnappeur. Les premiers instants sont chargés de tension et découpe un espace de manière si concise que l’ombre d’Hitchcock n’est pas loin. Les dernières séquences du film bouleversent les rigoureuses émotions émises par la première partie pour sombrer dans la morosité délétère des quartiers insalubres. La séquence troublante, quasi-horrifique (ce qui n’est que plus étrange chez Kurosawa) où le kidnappeur s’enfonce dans les quartiers de prostitution pour tuer, par pur élan de violence, une prostituée droguée, renverse le suspense cadré des premières séquences. La topographie des lieux reproduit à l’échelle géographique la disposition hiérarchique des classes. Au sommet d’une colline, trône avec arrogance la somptueuse demeure du riche constructeur de chaussure, tandis que dans la vallet, s’entassent des bidonvilles. Compris dans une catégorie de films sociaux, les moins connus mondialement, «Tengoku to jigkou» se rapproche le plus de «Warui yatsu hodo yoku nemuru» par sa virulente critique de l’hermétisme des classes et de l’hégémonie de l’une sur l’autre. Mieux que le film de 1960, celui de 63 ne pointe du doigt aucun fautif mais interroge l’interaction des classes dans une ville où tout, jusqu’à l’arrangement des propriétés, vise à compartimenter les catégories sociales.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    185 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2009
    Un poil en-dessous de l'impressionnant "les salauds dorment en paix" mais pas moins captivant et intense. Le talent et le génie de Kurosawa est vraiment de mêler dans ce film une mise en scène astucieuse et originale de la conduite de A à Z d'une mission de police de grande ampleur avec un scénario "Kurosawesque" où les personnages sont toujours finement dépeints. J'ai vraiment apprécié ce film noir dont la narration ressemble aux actuels polars coréens (eux aussi magnifiques).
    benoitparis
    benoitparis

    113 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2010
    Du grand polar, passé au moule du cinéma japonais. Le début est une sorte de huis clos dramatique mettant en scène le dilemme d’un homme sommé de choisir entre le couronnement de sa vie d’affaires et la vie d’un enfant. La suite est le récit détaillé d’une enquête policière. Kurosawa sait montrer le pittoresque de personnages, qui en deviennent comiques, sans que ce soit plaqué, artificiel. La partie finale donne toute sa dimension au film en campant les bas-fonds nocturnes et toxicomaniaques de Tokyo et une figure inoubliable de criminels qui hante ce décors avec des allures de jeune spectre ou de gros insectes à lunettes noires rondes. Un criminel dostoïevskien dans une séquence qui trouve tout le génie de la série noire urbaine. Il rappelle un peu l’assassin de « Ma vengeance est à moi » d’Imamoura.
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2018
    Un riche actionnaire d’entreprise, endetté parce qu’il a engagé toute sa fortune pour l’acheter et la diriger, est contraint de payer une somme exorbitante pour la rançon du fils de son chauffeur, enlevé par méprise à la place du sien. En la présence de son employé, ainsi que de la Police, de sa femme et son fils, le long huis-clos du premier acte, débattant entre pensées et sentiments, devra trancher entre sacrifier l’enfant innocent ou bien sa fortune et l’investissement de toute sa vie.
    La seconde partie nous balade dans l’action de deux intelligences parfaitement huilées. Celle de la brillante orchestration du kidnappeur dan son forfait, sa fuite et son bénéfice. Et surtout celle de la Police, synchronisée et méthodique, exploitant, recoupant et déduisant chaque détail. Même si les investigations eurent été bien plus rapides et systématisées aujourd’hui qu’il y a 55 ans, Akira Kurosawa fonde cette efficacité sur l’héroïsme et les valeurs morales, incluant même une complicité courtoise, belle et payante avec les medias, valorisant bonne volonté, bon sens et loyauté, triomphant inéluctablement sur une logique rivale et individuelle. Je ne sais pas si une telle cohésion est une utopie, ou le fruit d’une époque, ou encore de la culture japonaise, mais si elle parait complètement surréaliste aujourd’hui, et demeure un vrai bonheur à voir en œuvre.
    Consacré à l’arrestation du coupable, le dernier, sombre et réaliste dernier acte nous plonge dans le cri le plus intime du réalisateur. Les seules franches crapules de l’histoire restent les gros actionnaires, tandis que nos flics graviteront dans la misère urbaine, brutale pour cette époque cinématographique, et la dureté douloureuse de la toxicomanie. Malgré les vertus toujours dominantes, la mise en scène présente deux mondes socio-économiques cohabitant pourtant autour d’un indécent et irréconciliable fossé.
    J’accroche rarement la sensibilité japonaise, mais là on une aventure policière de 1963 absolument captivante de bout en bout, qui vire brillamment en critique sociétale, et qui se veut surtout un hymne aux valeurs et aux personnes d’honneur.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2015
    C'est dans un luxueux appartement de Tokyo qu'une réunion a lieu entre divers membres importants d'une fabrique de chaussures. C'est aussi à ce moment-là que l'on annonce que le fils de l'un d'eux a été kidnappé.

    C'est d'abord au cœur d'un appartement de Tokyo que nous entraîne Akira Kurosawa avec Entre le ciel et l'enfer, un appartement où une réunion va être interrompue pour annoncer l'enlèvement du fils de l'actionnaire principal, point de départ d'une oeuvre divisée en trois actes. Mettant d'abord ses protagonistes face à l'enlèvement et la façon dont, avec la police, ils vont le résoudre, il s'intéresse après à l'enquête en question, en rapport avec les énormes enjeux financiers de la boîte puis enfin dans les bas-fonds et l'obscurité de Tokyo. C'est dans la noirceur que Kurosawa puise pour mettre en scène son récit, une noirceur que l'on retrouve à tous les niveaux mais surtout dans l'humain et sa nature.

    D'abord un bijou d'écriture, Entre le ciel et l'enfer met en scène une intrigue parfaitement bien ficelée, sombre et audacieuse, sachant nous entraîner dans divers ressorts scénaristiques inattendus mais très bien gérés. D'une incroyable justesse, les personnages sont consistants, notamment le chef d'entreprise et Kurosawa arrive à en tirer l'ambiguïté, l'humanisme de certains ou la noirceur pour d'autres. Il alterne bien entre l'intrigue, les personnages et ses thématiques sociales et nous plonge au coeur d'une société japonaise corrompue et de plus en plus inhumaine et met en opposition le ciel, symbolisé les hommes d'affaires en haut de leur gratte-ciel et l'enfer lorsqu'il nous plonge dans les bas-fonds miséreux de Tokyo. Il met l'homme face à ses peurs, inquiétudes, morales et étudie le comportement de chacun lorsqu'ils seront face à d'importants dilemmes.

    Passant d'un inquiétant et étouffant huis-clos aux bas-fonds de Tokyo, Kurosawa orchestre son récit avec talent, passant bien d'un personnage et d'un thème à un autre, ne commettant aucune faute de rythme et nous transportant aux plus près des protagonistes. Il met en place une atmosphère sombre, inquiétante et oppressante, capable de faire ressortir toute la profondeur des personnages et enjeux et nous immergeant au mieux dans ce Tokyo qui fait froid dans le dos. Tendu de bour en bout, il n'oublie pas non plus l'intensité dont les sommets sont des modèles du genre et nous tient en haleine toute la durée du récit. Devant la caméra, les interprétations sont excellentes et en particulier l'acteur fétiche de Kurosawa, Toshirô Mifune dans la peau de Gondo.

    Tout en livrant un inquiétant et effrayant constat social sur le Japon, Kurosawa met en place une intrigue redoutablement bien ficelée et sonde l'âme humaine et ses ambiguïtés à travers une oeuvre sombre, oppressante, faisant froid dans le dos et tout simplement brillante.
    Kymani Alger
    Kymani Alger

    28 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2024
    Un des films les plus appréciés du Maître. Kurosawa livre un très bon polar riche en suspense. Il faudrait déjà saluer la mise en scène du film ( surtout celle de la première partie) qui était pour moi parfaite , la bande son qui est utilisée dans le film est aussi très bonne et nous fait ressentir la tension.La première partie du film qui est un demi huit clos est une tuerie, un diamant, mais la seconde partie est moins intéressante car nous perdons l'ambiance du début ( et la mise en scène est moins intéressante), [ Spoiler]sans oublier l'espèce de poursuite à la fin qui traine beaucoup trop. [ fin du Spoiler] Un film noir comme on en fait plus du tout ou l'égoïsme, la cupidité, la jalousie/envie, la pauvreté, les classes sociales et la luxure seront les thèmes abordés. 4/5
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 14 août 2013
    C'est pas le meilleur policier au monde, pas le meilleur Kurosawa, on a vu meilleure réflexion et en plus la première heure est lente et le film met longtemps à démarrer... C'est un bon petit suspens mais malheureusement remplit de cliché à n'en plus finir! On en perd le fil et surtout c'est pas très original, ni très intéressant même si l'enquête est bien échafaudée... Peut-être que le "Duel Silencieux" est mieux?
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2024
    "Entre le ciel et l'enfer" est une œuvre cinématographique riche qui transcende le genre du film noir. Elle débute avec l'intrigue d'une entreprise de chaussures, évoluant rapidement en un drame personnel impliquant un enlèvement. Le film explore brillamment les contrastes sociaux, mettant en scène les vies luxueuses et les quartiers défavorisés à travers des techniques de cadrage distinctes. Réalisé par Akira Kurosawa, le scénario est divisé en trois actes captivants, mêlant habilement le suspense et une profonde analyse sociale. La mise en scène est exceptionnelle, soulignant les différences entre les classes sociales et la tension psychologique. Le film explore le dilemme moral d'un riche industriel et la réalité poignante des pauvres, tout en offrant une perspective réaliste sur le travail policier. "Entre le ciel et l'enfer" est une étude fascinante de la dualité socio-économique, présentant une intrigue complexe et une fin marquante. Ce chef-d'œuvre de Kurosawa est une réflexion profonde sur les inégalités sociales, marqué par un suspense intense et une réalisation méticuleuse.

    Retrouvez mon amour du Far West dans les romans WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    max6m
    max6m

    73 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2007
    Tout simplement LE plus grand film policier qu’il m’ait été donné de voir à ce jour, et j’ai du mal à imaginer comment il serait possible de le détrôner. Kurosawa transcende ce qui aurait pu être un simple polar en un chef d’œuvre absolu du cinéma. La virtuosité de la mise en scène et la corrélation forme/fond parfaite du film relèvent tout bonnement du génie.
    J’ai tellement analysé ce film que j’aurai beaucoup trop à en dire... Juste une petite indication, prêtez bien attention à l’utilisation que Kurosawa fait ici des 3 dimensions principales de l’espace cinématographique : la largeur dans un premier temps, puis la profondeur (à partir de la scène de transition du train, sensationnelle) et enfin la hauteur, illustrée par le fond, le sujet même du film (le titre original est « High and low »). C’est éblouissant d’intelligence et de maîtrise. Une véritable leçon de cinéma.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 645 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juin 2013
    Un très bon polar social, entre le ciel (une colline au sommet de laquelle est implantée ostentatoirement la maison du chef d'entreprise) et l'enfer (les bas-fonds de la ville, où vivent les oubliés du miracle économique de l'après-Seconde Guerre mondiale). Le huis clos du début offre une belle tension psychologique, l'épisode du train est parfaitement mené, l'enquête policière est très détaillée et en cela moderne. Une scène particulièrement saisissante : la descente dans un bouge peuplé de drogués. Bémol : la fin semble un peu longuette une fois que l'on connaît l'identité du kidnappeur.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2012
    Je ne vais pas être très original en confirmant une fois de plus l'immense talent d'Akira Kurosawa. Comme toujours, «Entre le Ciel et l'Enfer» constitue une imposante leçon de mise en scène doublée d'une profonde réflexion sur l'homme et la société. Matérialisée et symbolisée par la gestion de l'espace (magistrale), l'histoire mouvementée du présent long métrage met en scène le riche industriel Gondo (impeccable Toshiro Mifune) aux prises avec un ravisseur miséreux, lequel a kidnappé par mégarde le fils du chauffeur au lieu de celui du chef d'entreprise... Se pose alors un dilemme cornélien : Gondo doit-il payer la rançon exorbitante exigée pour sauver le fils d'un autre, un "laquais" servile (selon lui) qui plus est? Le choix s'avérera difficile et lourd de conséquences... Mais Kurosawa ne s'arrête pas là : on suivra les protagonistes jusque dans les bas-fonds de la société, à la recherche du malfaiteur insaisissable. Juste un bémol : l'interprétation est un peu trop empesée pour avoir traversé le temps sans coup férir (surtout que Nakadai hérite d'un rôle sous-exploité). Mais sa qualité, tout comme la virtuosité de la mise en scène, la beauté de la photographie, l'intelligence du scénario et la richesse thématique du long métrage font d'«Entre le Ciel et l'Enfer» un très grand film. D'autant plus que le suspense s'avère à la hauteur de l'ambition du projet! Décidément, que Kurosawa tourne en noir et blanc ou en couleur, qu'il réalise un drame contemporain, un film noir ou une fresque médiévale, tout ce qu'il touche se transforme en or... [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Julien B.
    Julien B.

    9 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 septembre 2021
    Magnifique plongées dans les contradictions humaines entre l'ambition individuelle, le sentiment de justice, l'honneur, les inégalités sociales...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 avril 2011
    Encore un chef d' oeuvre du génie Akira kurosawa .Mifune et les autres acteurs sont géniaux ,la mise en scene et un monument de tension .Un des plus grand film sur les rapts .
    Criticman17
    Criticman17

    6 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2024
    Ce film est un bon film policier. Kurosawa signe une œuvre entraînante avec de multiples rebondissements. La construction de l'œuvre avec ce titre et mot ciel comparé à cette maison en hauteur de Mr Gondo qui surplombe toute une population et provoque de la rancœur et de la haine. Pour aboutir au mot enfer et ces drogués démunis mis en retrait cachés dans les bas fond de cette société. On voit ici une opposition très forte entre le titre de cette oeuvre et la construction de l'histoire où on se situe en hauteur pour finir tout en bas de cette société, avec cette lumière éclatante au début pour finir sur une lumière très sombre ensuite. Un film à découvrir qui se suit très bien avec une enquête vraiment bien expliquée et réalisée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 avril 2010
    Ce film est vraiment très très bon. Le suspense est présent et le scénario est excellent. En plus le thème est tristement toujours aussi actuel. Bravo
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