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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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3,5
Publiée le 28 mai 2024
Curieux film que celui-ci, qui se partage entre une intrigue policière (dont certains aspects ne sont pas sans rappeler le Docteur Mabuse de Fritz Lang) et, surtout, un sujet de nature fantastique mâtiné de psychanalyse inspiré par les Jekyll et Hide de Stevenson. L'originalité et l'étrangeté de la mise en scène de Jean Renoir tiennent, au demeurant, à sa simplicité. Le cinéaste n'use d'aucun des artifices et façons habituels du polar ou du cinéma fantastique. Il n'entretient ni suspense ni atmosphère angoissante mais, au contraire, inscrit le propos dans un quotidien qui apparait à peine extraordinaire. Sujet oblige, il est question de la dualité de l'Homme, entre le Bien et le Mal, de l'opposition entre la Morale et la nature humaine, autant de considération métaphysqiues ou philosophiques qui sont loins d'être inintéressantes. Jean-Louis Barrault, dans son double rôle, compose un Monsieur Opale (le double du docteur Cordelier) aux attitudes plus comiques (clin d'oeil à Chaplin) qu'inquiétantes ou effrayantes. Barrault fait de ce symbole maléfique un personnage profondément original et mémorable.
Intéressé par la technique multi-caméra que lui offrait la télévision, Renoir se lança dans une adaptation, sans le dire du roman de Stevenson « Dr Jekill & Mr Hyde ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que malgré sa fidélité au roman, il ne s’agit pas de la meilleure version à l’écran. Loin s’en faut. Plus intéressé par la technique, l’absence de direction d’acteur donne des situations grotesques par la faute de performances surjouées, voire outrancières, Jean-Louis Barrault et Michel Vitold en tête, effectuant un pesant concours de cabotinage. Par la faute d’un montage peu resserré, d’une musique convenue et d’une cinématographie assez terne, le film alterne entre ennui et rigolade involontaire. Dans le genre comique on préfèrera Stan Laurel parodiant John Barrymore dans « Dr Pyckle and Mr Pride », réalisé en 1925. Cette expérimentation technique, est paradoxalement, le seul film de Renoir, à ma connaissance, qui est techniquement un désastre. Pour les « tout Renoir » uniquement.
Téléfilm tourné en à peine dix jours qui se veut une adaptation contemporaine de Dr Jekyll et Mr Hyde. Pas terrible en vérité, avec ses personnages caricaturaux et un Barrault qui surjoue en permanence. Mieux vaut se replonger dans les versions anciennes du roman de Stevenson, à commencer par la meilleure, celle de Mamoulian (1932).
Ce film doit être une véritable surprise pour ceux qui ne connaissent pas Jekyll et Hyde, et il a en plus l'avantage d'acteurs énergiques et sincères. Mais même si le mystère est bien conservé dans une intrigue à suspense, le scénario général peine à séduire et il n'y a pas vraiment d'art qui le sauve de sa noyade cinématographique.
Disons le de suite, il y a 15 minutes ratées, les 15 dernières. A partir du moment ou le magnétophone se met en marche le film devient lourd, démonstratif et n’arrive pas à conclure brillamment. Mais, grâce aux 80 premières minutes il demeure formidable, du vrai et beau cinéma fantastique. Jean-louis Barrault y trouve pour moi son meilleur rôle, il est éblouissant en ‘’Opale’’ et bien dans Cordelier. La réputation de ‘’ratage’’ est injustifiée. Au contraire, jamais par moments Renoir n’aura été si bon, certaines séquences sont magnifiquement filmées.L’idée de base du bien contre le mal n’est pas reprise ici, Cordelier est aussi méchant que Opale, il est simplement englué dans les conventions qui pèsent sur lui. Opale est libéré, léger et même parfois heureux. Quant aux autres acteurs ils sont à féliciter. Michel Vitold en psychiatre surexcité est parfait, il faut le voir parler et rire avec ses cigarillos dans sa bouche: un vrai bonheur. Teddy Billis en notaire a du mal à être crédible mais dans ce genre de film, son coté bon enfant, candide, fidèle, maladroit et stupide est fort réjouissant. Ce Renoir plein d’humour et de gesticulations est a voir plus par les amoureux de cinéma que par les admirateurs inconditionnels du metteur en scène.
Le film est censé se passer à l'époque de son tournage, le docteur Cordelier a embauché en toute simplicité un valet en tenue (vous savez avec le gilet à rayures comme Nestor dans Tintin) qui est incarné par Jean Topart qui avec toute la morgue dont il est capable, répond aux importuns que " Le maître n'est pas là ! ". Le film est un ratage complet, la mise en scène est inexistante, chacun joue comme il veut, et Jean-Louis Barrault qui confond le cinéma avec le théâtre peut grimacer à souhait, on n'arrive pas à s'intéresser à cette pauvre adaptation de Dr Jekill et Mister Hyde. Mais attention certains ont voulu nous faire croire que c'était un chef d'œuvre. Comme si tout Renoir qu'il était, ce dernier n'avait pas le droit de se planter !
Une variante peu convaincante du fameux roman de Stevenson, si certaines parties du film sont plutôt prenantes malheureusement l'effet que nous fait le docteur Cordelier en monstre est raté, ses apparitions sont ridicules (accentuées en cela par une musique faite d'un bruit de clochettes) et cassent ce qui aurait du être les moments sinistres de ce film. Il y a tout de même la séquence ou le Docteur Cordelier raconte comment il en est arrivé là qui est intéressante.
Incursion ratée dans le genre fantastique pour Renoir. La première partie est ennuyante et caricaturale, la seconde pose des questionnements intéressants mais ni répond pas. L'ambiance horrifique est inexistante et le scénario manque de noirceur, un peu de prechi-precha, un monstre grotesque, vraiment un film oublié pour les cinéphiles.
Le pire film, à n’en pas douter de Renoir. On peut se demander quel mauvais génie l’a poussé à se lancer dans cette transposition inutile du mythe du docteur Jekyll et Mr. Hyde tant le résultat est pitoyable et raté. La première partie du film est même carrément grotesque avec Jean Louis Barrault lamentable dans son double rôle, cabotinant à l’envi dans le personnage du docteur, ahanant et soupirant dans celui du monstre, le souffle court et les joues gonflées de boules de coton. La fin est un peu plus réussie avec les aveux du docteur Cordelier proposant une petite explication psychologique du phénomène… Mais la réalisation est d’une pauvreté affligeante, le scénario aberrant, les décors ridicules et d’une manière générale l’inspiration totalement absente !
Le film se divise en deux parties. La première assez ennuyeuse et emphatique (Michel Vitold et d'autres surjouent) façon théâtre super lourd de basse-cour française (ça hurle dans tous les sens), et la seconde qui est un régal. Seconde partie dans laquelle Opale (équivalent de Hyde) nous raconte le pourquoi de son expérience, de son saut dans le "mal". La narration concernant le vice est croustillante et Jean-Louis Barrault nous enchante en bête humaine marchant à la façon de Chaplin.
Variation peu convaincante, à vrai dire pas du tout convaincante, du roman de Stevenson "Docteur Jekyll et Mister Hyde", où si un début un peu orgueilleux mais qui augurait quelque chose de mieux ne venait rappeler le véritable réalisateur de ce film, pourrait être attribué à un mauvais étudiant tout juste sorti d'une école de cinéma et non pas au Jean Renoir qui a donné de nombreux chefs d'oeuvre auparavant. La transposition à l'époque contemporaine n'est pas crédible un seul instant, les personnages sont caricaturaux, et l'interprétation de Jean-Louis Barrault, surtout quand il est en "monstre", est ridicule à mille lieues de celle prodigieuse de Fredric March dans la brillante version de Rouben Mamoulian. A oublier sans regret dans l'oeuvre du cinéaste pour ce qui est peut-être son moins bon film.
13 668 abonnés
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2,5
Publiée le 21 octobre 2010
"Le testament du docteur Cordelier" est un film assez contestè de Jean Renoir qui, comme on le sait, n'eut jamais la "tête fantastique". il serait même tranquillement question de science, car une simple opèration à transformè le moi du docteur Cordelier en moi d'un certain Opale! Et Opale, c'est Cordelier, l'èlègance et l'inhibition des instincts en moins! Du coup, Opale, qui ne recule devant rien, peut s'attaquer à tout ce qui est ètabli, institutionnalisè, et il le fait pour ainsi dire par principe! De la violence, il passe à la cruautè et son acharnement n'èpargnera ni femmes ni enfants! S'agit-il d'une philosophie ? Qu'en pense Renoir lui-même et en pense-t-il quelque chose ? On n'en sait trop rien! Malgrè la mèthode et la technique de la tèlèvision qui donnent les inconvènients d'un tèlèfilm, Jean-Louis Barrault impressionne en docteur Cordelier...
L'adaptation française de Docteur Jekill et Mister Hide. Sous la patte de Jean Renoir, on retrouve ici tous les ingrédients de l'histoire..., mais la mise en scène, autant que l'interprétation, peine à donner du relief à un scénario aussi poussif que mal ficelé. Bref, on s'ennuie ferme dans cette adaptation sans saveur. On est bien loin ici du chef-d'oeuvre de Rouben Maloulian (1933) et de l'interprétation extraordinaire de Fredric March. Un film à éviter.
Moins célèbre, bien que peut-être considéré comme la plus fidèle adaptation de Docteur Jekyll et Mister Hide signé Steveneson, Le testament du Docteur Cordelier nest pas luvre la plus marquante dans la carrière de Jean Renoir. Or, le film détient bien le venin nécessaire à captiver le spectateur durant toute sa longueur. Le très théâtral Jean-Louis Barrault incarne un troublant double-rôle (Docteur Cordelier et Opal), face à dinquiétants personnages, campés par des acteurs surtout issus de la télévision. Une fiction qui marque en effet le début de lère des téléfilms nous sommes en 1959 -, que Renoir incorpora presque par obligation, même si le film sortit finalement dans les salles en 1961. Car le réalisateur, parti émigrer aux States, nattire plus vraiment les producteurs de cinéma, et doit se résoudre à utiliser les fonds mineurs et le matériel moins sophistiqué de la petite lucarne. Heureusement, Le Déjeuner sur Lherbe la même année, et le Caporal Epinglé, trois ans plus tard, donneront tort à ceux qui ne voulaient plus de lui. Quant à ce film-ci, on peut dire que sa teneur dramatique a plus que bien passé le cap du temps, et que tous les ingrédients sont réunis pour nous tenir en haleine. On en oublierait totatelement que le (télé)film ne fut tourné quen à peine dix jours. Très cocasse par ailleurs, la présentation du film par le réalisateur lui-même, ici (soi-disant) en direct de la défunte ORTF, tel quaurait pu limaginer un Hichcock par exemple