En 2003, Le cercle de Gore Verbenski avait frappé un grand coup dans le monde du cinéma d’épouvante-horreur. Acclamé par les critiques, sa suite ne pouvait qu’être sollicitée. Sortie donc 2 ans plus tard, « The Ring 2 » pointe le bout de son nez plus chétivement. Changement de metteur en scène, cette suite est concoctée sous l’Oulette-même du réalisateur de la franchise japonaise d’origine, Hideo Nakata. Drôle de choix que de faire le remake US de son propre film mais bon, Michael Haneke l’a autre fait avec son « Funny Game » (dans lequel joue aussi Naomi Watts tiens). Si ce second épisode se démarque lui aussi par sa réception Presse très favorable, les téléspectateurs lambda et autres passionnés de cinéma Frisson ont de quoi bouder. Ou du moins être légèrement désappointé en tout cas. Je fais partie de ces déçus qui perçoivent « Le cercle- The Ring 2 » comme quasiment inutile, dénaturant presque le charme et les qualités intrinsèques du premier épisode. L’intrigue est bien moins élaborée qu’autrefois, beaucoup plus convenue aussi, se noyant elle-même dans des élucubrations obscures. Le raccordement scénaristique avec le premier film est des plus maladroit et l’on se retrouve submergé par un flot d’hypothèses vacillantes, d’explications peu tangibles qui, à force, décrédibilisent totalement l’ampleur de « The Ring 2 ». Ambitieux mais très maladroitement cousu, l’histoire est une continuation maladroite de celle du premier opus, l’inspiration en moins. L’ambiance pesante et horrifique qui caractérisait si bien l’œuvre de Gore Verbenski a elle aussi quasiment disparue, laissant place à une grossière intrigue à mi-chemin entre le thriller de seconde zone et le drame sentimental et psychologique douteux. Heureusement que les catastrophes s’arrêtent là, non sans avoir amoché la qualité générale de l’œuvre. La réalisation est efficiente, techniquement alléchante, laissant place à la noirceur angoissante des situations (nettement moins effrayantes qu’autrefois toutefois). La mise en scène est un peu pataude mais s’en tire sans que l’on crie à l’hérésie. De même, les péripéties sont relativement efficaces, truffées de rebondissements pas toujours pertinemment agencés. La performance de Naomi Watts est encore une fois impeccable ; celle du jeune et avouons-le énigmatique David Dorfman est plutôt convaincante. Les autres rôles secondaires (Simon Baker, Sissy Spakey, Elizabeth Perkins…) sont satisfaisants bien que leurs personnages ne soient pas inoubliables, parfois même tristement inutiles. Quant à la révélation finale et au dénouement de cette sordide histoire de cassette maudite et de fantôme à l’esprit torturé et vengeresse, ils se révèlent piètrement convaincants, aussi attendus que tirés par les cheveux. Dommage quand on pense aux inestimables bonnes idées de l’intrigue d’origine. Pas la peine de tourner en ROND, « Le Cercle- The Ring 2 » est nettement plus Light et quelconque que son ainé. 10/20