On se demande pourquoi et comment peut-on encore aujourd'hui sortir une telle bêtise, d'une affligeance telle qu'elle n'est que nausée et écoeurement face à ce divertissement aussi passsionnant qu'une émission de télé réalité. Irrécusablement mauvais dans toute sa chair où l'âme lui reste inconnu, le ratage est intégral. Tout d'abord, la synopsis est d'une ingénuité désespérément navrante, accumulant les poncifs comme des perles. Histoire simplette d'un pauvre rêveur divorcé en quête d'inspiration pour sa nouvelle comédie musicale niaiseuse, le pauvre réalisateur Frédéric Berthe expose une peinture tellement candide de la société qu'elle ne demeure qu'illusion, d'une crédulité tellement effrayante que cela devient repoussant. Il y a donc dans ce monde d'imbéciles beaucoup de gens honnêtes et talentueux, comme le comédien défectueux Maxim Nucci, pauvre caissier de grande surface dont le talent artistique pour la musique, le chant et même la danse se voilent par son caractère timide, réservé, donc romantique. Le physique corporel des acteurs est comprit avec le ticket d'entrée, autrement cela n'irait pas de soi. Car les artistes moches, ça n'existe pas. En outre, les méchants, comme le banquier, sont aussi dangereux qu'une épine sur une rose de deux mètres. Et bien qu'on est tous envies de les achever tous et un par un, on se désole surtout de voir un Richard Anconina au plus bas de sa carrière. Cette représentation stupide du rêve américain à la française, dans lequel n'importe qui peut devenir une star, égratigne le spectateur de constater une définition aussi basse de l'art, psychiquement abruti par deux de tension. Cette horreur monumentale, ce désastre cinématographique, est la somme d'un enjeu aussi transparent que son intérêt d'exister. Impossible donc de vous recommander une chose aussi antipathique pour l'eprit, Alive est tout ce que l'on peut faire de plus mauvais au septième art. Il peut-être gloire pour certains, il n'est pourtant que misérable.