Avis sur The Raid

Solide western présentant quelques caractéristiques originales et plusieurs enjeux importants, « Le Raid », sans être une œuvre majeure du genre, démontre qu'avec un scénario de qualité, des personnages aussi bien dessinés que nuancés et une interprétation solide, on pouvait offrir un spectacle plus que convenable, efficace et bien réalisé par ce solide artisan qu'était Hugo Fregonese : du bon cinoche.

Voila un Western percutant comme on en a rarement vu durant la période 1954 produit par un studio indépendant et réalisé par le cinéaste Hugo Fregonèse qui vaut le coup d'oeil !! J'ai regardé ce long métrage pour l'un de mes acteurs préférés de cette période là Van Heflin et il faut reconnaitre que le comédien choisissait bien ses projets et prenait des risques artistiques quand on voit sa filmographie riche et variée. Il joue un chef d'une armée qui, avec quelques hommes, se sont évadés de prison chez l'ennemi et ont pour projet de mettre le feu, une ville ennemi (Nordistes contre Sudistes ou inverse, je sais plus) infiltrant la population, la banque mais avec culpabilité pour une femme et son fils pris par amour. J'ai bien aimé la thématique du film qui allie fureur et bonne raison bien traité. Le scénario est bien construit entre suspense et humanité dont on se demande comment cela va se finir. Le casting est excellent avec, aux cotés du grand acteur Van Heflin, Anne Bancroft, Richard Boone, Lee Marvin ou Peter Graves entre autres. Un long métrage original dans le genre qui vaut le détour.

"The Raid" est un western que j'admire tout particulièrement. Il n'est pas parfait, je le reconnais, mais étrangement, je ne suis point parvenu, contrairement à certains chroniqueurs avant moi, de lui trouver des défauts. Les autres se chargeront de les trouver à ma place; moi, je me chargerai d'énumérer ses qualités les plus plaisantes, et vous donner mon ressenti sur le film dans sa globailité. Pour commencer, j'ai trouvé le travail d'Hugh Fregonese, réalisateur du long-métrage, particulièrement soigné; ce qu'il fait est finalement très efficace, et entièrement satisfaisant. Pour un western, c'est exactement ce qu'il fallait. L'artiste parvient à parfaitement mélanger sa mise en scène à la musique de la chose, véritablement puissante, et purement dramatique. Elle fournit à l'oeuvre une force particulière, une aura intense doublée d'un aspect esthétique grandiose. Le tout est donc particulièrement plaisant, pour ne point dire littéralement saisissant. C'est fort, robuste et solide; en somme, tout ce qu'il faut à un western de l'époque, à mon goût les meilleurs de la création. Mais nous y reviendrons au travers d'autres billets. Vient donc s'y ajouter l'écriture du tout, d'extrême qualité. Si l'on m'avait dit que le résultat final serait d'une telle qualité, je ne l'aurai sûrement pas crû. Mais que voulez-vous, m'étant lancé tête la première dans ce "Raid", j'en suis sorti complètement estomaqué. Et j'aime à penser que la rédaction du tout y tient une place importante, en bref qu'elle y est tout de même pour quelque chose.Le scénario, malicieux, vaut bien moins que la manière originale de traiter le sujet du film : se concentrer sur les sudistes plutôt que sur les nordistes, en bref sur les méchants de l'histoire plutôt que sur les gentils, cela retire tout manichéisme à l'idée que l'on a de cette guerre. La balance est donc rééquilibrée, et c'est un véritable bain de fraicheur que d'enfin pouvoir avoir la version des sudistes. Du point de vue de l'oeuvre, la guerre est mauvaise, tout autant mauvaise que les deux camps qui la mènent, qu'ils soient du nord comme du sud. Il n'y a donc pas de gentils dans l'histoire, et c'est justement cela qui assène le gros point fort du film : son absence complète de manichéisme. En bref, c'est exactement ce qu'il lui fallait pour réussir. Viennent, par la suite, le cas des acteurs. Pour le coup, c'est un sans faute. D'un côté, l'on a un Lee Marvin comme à son habitude détestable; le mec entient une couche, une sérieuse, tellement que l'on ne pourrait faire semblant de le détester; l'on y est presque obligé. Richard Boone est l'exact inverse de Marvin : terriblement attachant, il pourrait passer comme le héros de l'histoire, si Van Heflin ne figurait pas au générique du film. Ce dernier est sûrement le meilleur acteur du métrage. Fort d'un charisme particulier, et d'une classe qui lui est toute propre, il tient son rôle avec force et fermeté. Sudiste viril, guerrier farouche, Heflin s'empare du film dès sa première apparition. Bien meilleur que dans "Madame Bovary", il prend le pas sur les autres interprètes de l'oeuvre, et fait du long-métrage sa chose, son oeuvre. "Le Raid" est donc un véritable coup de coeur, une oeuvre qui marque de part son efficacité et sa qualité, tant esthétique qu'écrite. La fin, d'une rare beauté, émeut comme aucune autre pareille, démontrant que le film est, au final, bien moins commun que l'on peut le penser, alors qu'on le lance pour la première fois. Van Heflin fait preuve d'un grand talent, face à un casting également très convaincant. Un grand western.

Hugo Fregonese est un excellent réalisateur de westerns, il a bien ressenti le genre, il est recherché par les amateurs. Dans le ‘’raid’’ il a pris des risques en complexifiant son scénario tout en réussissant à garder l’ambiance de l’Ouest de 1864. Le suspense est constant grâce à une grande rigueur de mise en scène. La tenue morale du film est très éducative. Elle est aussi propre aux années qui produisait des films intelligents et utiles. Évidemment, avoir Bancroft jeune et belle, déjà bourrée de talent et Van Heflin à la sensibilité à fleur de peau sont de gros atouts dans la réussite de cette histoire à fond de vérité intelligemment édulcorée. Difficile à conseiller pour la nouvelle génération de spectateurs, the Raid ne peut que plaire aux ‘’westernophiles’’ de la décennie 50. L’histoire ne doit pas être racontée, le déroulement du scénario demandant à être vécu. Un minimum de connaissances sur la guerre de sécession est indispensable.

Un Western très réussi et peu connu avec un scénario originale avec ses sudistes comploteurs qui vont investir une petite ville yankee pour la détruire .Le réalisateur se concentre plus sur les sudistes censés représenter les méchants que sur les nordistes et réussi à éviter toute morale bienveillante avec une absence totale de manichéisme. Les acteurs sont très bons notamment Van Heflin avec un charisme remarquable qui tient le film d'un bout à l'autre .

Les hommages récents rendus par la cinémathèque de Bologne et de celle de Paris, à Hugo Fregonese ( cineaste Argentin ayant travaillé à Hollywood) conduisent à visionner " the raid", un des trois western mis en scène par le cinéaste.

Toujours inédit en salles à ce jour, " the raid" repose sur un fait historique documenté. Pendant la guerre de sécession, des évadés sudistes de prison Yankee, se regroupent et décident de porter le conflit en territoire nordiste en attaquant une bourgade située dans le Vermont.

Si Fregonese n'atteint pas ici la finition de " quand les tambours s'arreteront" ( généralement considéré comme son meilleur opus), " the raid" mérite largement d'être connu.

Certes les scènes d'action sont peu nombreuses, la valeur principale de ce film.porte sur son merveilleux casting ( Anne Bancroft est à ses débuts, formidable de charisme, Van Heflin acteur desservi par un physique fade, mais qui sait tout jouer est convaincant, Richard Boone a contre emploi, Lee Marvin magnétique...) et sur les conflits moraux portés par le personnage interprété par Van Heflin.

Bien que de courte durée " the raid" propose une grande intensité émotionnelle. Par contre, la photo et les décors n'ont rien d'exceptionnels .

Au plan thématique, le scénario souligne avec justesse les cruautés et la tragédie particulière d'une guerre civile.

Un western original dans lequel un groupe de Sudistes bien décidé à se venger de l'affront subi par les Nordistes, organise un "Raid" visant à piller et à détruire une petite ville (la première d'une longue série espèrent-il) de la frontière avec le Canada.
Le casting est impeccable avec entre autres Van Heflin, Richard Boone, Lee Marvin et Peter Graves...rien que ça!
Ils sont au service d'un scénario efficace qui, même s'il prend un malin plaisir à retarder l'échéance, parvient tout de même à mettre en place une ambiance anxiogène jusqu'à ce fameux "Raid" plutôt bien mis en scène.
Cette fin de film n'est pas sans rappeller celle du film "Les cavaliers" de John Ford (avec John Wayne) qui sortira 5 années plus tard et dans lequel les positions (Sudistes et Nordistes) sont inversées.

Un classique plus qu'interessant avec sa critique formelle de ces violations permanentes d'individus en temps de guerre; ou faites au nom de la raison d'Etat.

Un film mineur qui est pourtant un chef d’œuvre. Cet OVNI est présenté comme un western mais détruit tous les codes du genre. Pas de grands espaces, pas de duels, pas de cowboys, seulement un fugitif sudiste qui s'infiltre dans une ville yankee avec l'intention de la détruire. L'amour d'une jeune veuve, mère d'un petit garçon, parviendra t-il à le détourner de ses funestes projets ? Dans un western normal la réponse aurait été : oui.

Injustement estampillé série B, The Raid n'a rien a envier au super-productions de l'époque. L'histoire,tirée d'un fait réel,est captivante et nous maintient en haleine jusqu'au bout. Scénarisé de façon astucieuse,on ne lâche pas un seul instant les aventures du Major Benton et de ses hommes. Efficace et sans partie pris,ce western est un vrai bon film.