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    La Source thermale d'Akitsu
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    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mai 2020
    Pour son centième film en 1962, l'éblouissante star Mariko Okada (inoubliable Osei de Nuages Flottant - Naruse, 1955), 29 ans, reçoit un cadeau de son studio de production la Toho: le choix de son film. Elle demande l'adaptation de La source thermale d'Akitsu, un roman qui se déroule entre août 1945 et 1962 et qu'elle a adoré.
    L'histoire est tellement simple qu'elle mérite à peine d'être décrite : la veille de la capitulation de 45, atteint d'une pleurésie, l'étudiant Shusaku débarque dans une de ces grandes auberges des station thermales de montagne. Il y rencontre la fille de la propriétaire, Shinko qui prend soin du malade, le fait sortir et promener, luis sauve la vie, et en devient folle amoureuse. Si follement qu'ils tentent le shinju, le suicide des amoureux, tentative qui s'achève en farce. Après l'été, guéri, l'étudiant Shukatsu, sans le sou, est éloigné de la station d'Akitsu par la mère de Shinko. Elle est au désespoir. Plus tard, sa mère disparue elle reprend l'auberge. Shikatsu, marié, revient parfois séjourner (quatre fois). A chaque retour, la passion reprend mais elle ne vainc pas la veulerie et l'aboulie de l'homme, qui à chaque fois part retrouver son épouse. Shinko avait 17 ans quand elle l'a rencontré, quand il revient pur la derrière fois, 17 ans après, elle n'en peut plus.
    Dans Nuages Flottants (55), une femme violemment amoureuse se confronte aussi pendant toute sa vie à un homme faible. Dans la fin Nuages dans la Tourmente (Naruse 64) retrace aussi une passion fatale dans une auberge de montagne. Yoshida, le jeune cinéaste qu'a imposé Mariko Okada à la société de production Toho, réalise pour la première fois un mélo mais il reprend la tradition narusienne avec une grande maîtrise et la capacité de travailler et approfondir encore et encore les accumulations de passion confrontée à l'apathie, répétition que souligne jusqu'à la nausée la musique répétitive d'Hayashi Hikaru . En fin de compte, le spectateur réalise les rencontres sont scandées par les saisons et qu'après la beauté des cerisiers revient la chute des fleurs. Comme dans toutes les grands drames, la beauté apparaît au spectateur sans s'affirmer violemment mais en s'insinuant par le rythme de l’œuvre elle même.
    Plume231
    Plume231

    3 933 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Je vais le dire tout de suite, dès le début de cette critique. La photographie en couleurs est splendide. de ma vie j'ai rarement vu des images aussi belles. C'est un régal pour les yeux. Et c'est ce qui évidemment frappe le plus dans ce film.
    Maintenant après avoir abordé la forme, le fond. C'est l'histoire d'amour de toute une vie d'une femme en seulement quelques rares rencontres, chacune séparée par plusieurs années, pour un homme qui ne le mérite vraiment pas. Qui le mérite tellement vraiment pas que le problème c'est qu'on ne parvient pas à s'attacher à lui, sauf lors de la scène finale bouleversante.
    Reste que le personnage féminin, joué par une Mariko Okada aussi émouvante que pétillante, dont c'est la première collaboration avec le réalisateur Yoshishige Yoshida duquel elle deviendra par la suite son actrice fétiche et accessoirement son épouse, réussit à amener suffisamment d'attachement pour deux.
    C'est ce que l'on peut appeler un beau portrait de femme.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Dans la filmographie de Yoshida, porte-étendard de la Nouvelle Vague japonaise durant les années 1960-1970, ce mélodrame tragique surprend par son classicisme. Rien à voir, par exemple, avec le déroutant Éros + Massacre (1969). Mais la qualité est là. Le réalisateur filme au plus près des sentiments des personnages et trouve des échos dans la succession des saisons. Formellement, c'est très beau, notamment le traitement des couleurs qui sert au mieux de magnifiques paysages. Mais c'est surtout l'actrice principale qui marque le plus : Mariko Okada, grande star du cinéma nippon, future épouse et future égérie de Yoshida. Intense dans l'expression de la passion amoureuse, de la tristesse, du désespoir, elle trouve toujours le ton juste, sans excès. Son expressivité suffisait au lyrisme du film ; la musique, répétitive et envahissante, aurait ainsi pu être allégée.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Un excellent long métrage de plus pour Yoshida, qui peine toutefois à donner à «La Source Thermale d'Akitsu» l'étincelle nécessaire pour en faire davantage qu'un « simple » bon film. Je ne sais si c'est sa toute relative inexpérience (il n'en est qu'à son 4e long métrage mais son savoir-faire est déjà impressionnant) ou le fait qu'il ne soit pas à l'origine du projet, mais on sent qu'il manque quelque chose... Alors que "tout est là" : la mise en scène est remarquable et parfaitement maîtrisée, la photographie toute en nuance, le jeu des acteurs tout aussi bon (sans compter que Mariko Okada est décidément très belle!), le scénario qu'a tiré Yoshida du roman d'origine est tout ce qu'il y a de plus honorable... Seule la musique excessivement présente fait tache, soulignant l'action et les sentiments plus que de raison dans un style mélo-hollywoodien parfois exaspérant. On ne peut s'empêcher de penser à Mikio Naruse pour ce qui est de cet amour impossible ravageant ces deux êtres au sortir de la guerre : sous nos yeux se joue une véritable tragédie sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit. La douleur des personnages est insupportable, exacerbée par le déclin inéluctable de leur relation se délitant sous leurs yeux, relation qui reste pourtant la seule chose qui les rattache à la vie. À vrai dire l'on ne sait qui est coupable (y en a t-il seulement un?) : l'homme qui fuit une femme aimante, ou la femme éprise d'un homme qui ne l'aime pas? Peut-être est-ce tout simplement la guerre, qui a marqué à vie Shusaku, sorte de bon à rien sorti tout droit des premiers films de Yoshida. «La Source Thermale d'Akitsu» est donc un long métrage marqué par la souffrance et l'irréconciliabilité, mais aussi par la fatalité et la nécessité d'accepter l'inacceptable pour survivre… La noirceur du propos est cependant contrebalancée par la sérénité d'Akitsu et la beauté des paysages qui entourent les protagonistes… ce qui rend peut-être aussi d'autant plus amère leur histoire. Si «La Source Thermale d'Akitsu» manque quelque peu de personnalité, c'est néanmoins un très beau film, à voir sans hésiter! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    Quelle beauté et quelle tristesse. C'est touchant, vivant et joyeux puis on sombre dans la mélancolie et le regret. Magnifique. On peut facilement le comparer à "brève rencontre"
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 novembre 2010
    Quatrième film de Yoshida, Akitsu onsen se place d’entrée sous le signe de la défaite « honteuse » du Japon en 1945, ressentie comme une humiliation par le pays entier. C’est dans ce paysage dramatique que s’installe l’histoire d’amour de Shûsaku et Shinko, née d’une rencontre de hasard et qui va se poursuivre, désespérée et magnifique, pendant dix-sept années. La notion de temps qui passe est au centre du propos, restituée superbement par des ellipses fulgurantes qui voient les années se contracter et se réduire aux rapports des deux amants. La caméra de Yoshida est fluide et légère, jamais voyeuse et toujours au cœur du propos. L’interprétation est remarquable, dominée par Mariko Okada dans un des plus beaux rôles de femme du cinéma de tous les temps et de tous les pays. En éternel vaincu pathétique, Hiroyuki Nagato lui donne une réplique convaincante. En dehors d’une musique envahissante qui rappelle les films de Naruse, cette fresque romantique à la beauté farouche est digne de tous les éloges.
    Nelly M.
    Nelly M.

    99 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2008
    La source thermale où il n'y a personne, pour l'essentiel deux survivants au traumatisme de la guerre que le pays vient de perdre. J'y vois aussi une réflexion sur le lien amoureux vécu comme un joug : sauvez la vie de l'autre par des soins, il vous le fait payer au centuple. On est mal à l'aise, au bord de la révolte, mais c'est très esthétique comme démonstration, la musique permanente à la limite du supportable, bien qu'on l'oublie, pris dans l'engrenage. Comme souvent dans les productions japonaises anciennes, la jeune fille irradie de beauté et le jeune homme s'il incite d'abord à la compassion par sa toux, déçoit vite par sa plastique très quelconque, ses frasques et son retour tel un parfait tortionnaire... Paradoxal symbole de l'eau purificatrice. Malice du cinéaste amoureux de son actrice campant la femme chaque fois regagnée par son lien toxique et pourtant si indépendante par ailleurs !
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2008
    Auteur du très beau "Femmes en miroirs", Yoshida est un peintre de la femme et des ravages de la passion. Classique et moderne à la fois, ce récit d'un amour qui foire est beau comme du Sirk. Le travail sur la photo et la musique est remarquable, et Mariko Okada illumine de sa beauté et de son talent ce mélodrame.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mai 2008
    Un film bouleversant, sublime... Aussi, comment ne pas tomber amoureux de l'actrice japonaise ( La "Romy Schneider japonaise") qui est vraiment très belle!...
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 mai 2008
    Pour le centième film tourné avec Mariko Okada, la Shôchiku lui accorde l’adaptation de son roman favoris. Kijû Yoshida se charge dès lors du scénario et de la réalisation d’«Akitsu onsen» (Japon, 1962). Au déclin de la seconde guerre mondiale, un soldat pneumonique fuie se cacher mourir dans des montagnes aussi belles que les galbes d’une estampe. Prenant pour s’éteindre un milieu bucolique, le soldat fomentera sa renaissance au doux côtés d’une belle femme qui habite la source thermale où il s’est réfugié. Objet de commande, le film de Yoshida s’inscrit pourtant parfaitement dans les cadres du cinéaste. La cicatrisation est un geste qui parcourt chacune de ses œuvres. Dans ce film, qui fût son plus grand succès public, Yoshida émet le rêve d’un Japon qui unifierait son passé, ses traditions, à son futur, sa métamorophose à l’image du monde. Mariko Okada, vivant dans la source thermale d’Akitsu, exprime ce passé, cette mémoire culturelle du Japon. Hiroyuki Nagato, soldat tonifié par l’amour, désigne ce futur, cette mue à laquelle le Japon se voit contraint par la défaite. L’idylle des deux êtres fait le vœux d’une tradition et d’un renouveau uni, d’un Japon homogène, conciliant l’inconciliable. L’ambition des protagonistes est un projet moribond dès lors qu’il s’énonce. L’union d’êtres aux caractères aussi distants, bâtis dans deux ordres de modernité se fait sous l’œil de Yoshida un projet impossible, plus encore que la passion des Montaigu et des Capulet chez Shakespeare. Êtres impassibles, sur lesquels glissent les effets du temps, les deux amoureux de Yoshida sont les figures en peine et en attente, bancals de ne pouvoir être unis. La répétition de la musique, comme la redondance des rendez-vous que se donnent les deux protagonistes au travers des années nous renvoient aux ritournelles formelles d’Ozu, à ses rites du commun. Yoshida ne semble pas hériter d'Ozu, pourtant dans l’intime mouvement du geste, les deux cinéastes partagent bien davantage.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    Ce grand classique du cinéma japonais est, sur le plan esthétique (les couleurs des décors et des costumes sont maitrisés avec une main de maitre) comme sur celui du jeu d'acteurs (Mariko Okada, en plus d'être splendide, joue à la perfection son rôle de la femme pleine de pudeur et de bonnes intentions), une référence incontournable en matière de mélodrame. Sur le fond il s’agit également d’une magnifique romance tourmentée, métaphore de la situation difficile du Japon d’après-guerre. Bref, une petite perle à ne pas rater.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2008
    La Source Thermale d'Akitsu, c'est l'école de la vie, de l'amour, de la mort. C'est un mélo flamboyant aux couleurs et aux costumes inoubliables. C'est la rencontre entre deux êtres : un homme purement cruel, une femme cruellement pure. C'est l'histoire de leur amour tragique. Une autre histoire d'amour se passe derrière la caméra : celle de Kiju Yoshida et de Mariko Okada ( l'actrice nous livre ici sa centième prestation sous l'oeil bienveillant, délicat du réalisateur japonais ). On ne peut rester insensible au charme de cette femme au visage ingénu, véritable kaleïdoscope d'émotions en tout genres. La musique est somptueuse, elle donne ses lettres de noblesse à la notion de mélodrame. Mais bien plus qu'un simple film du genre, le film de Yoshida rend compte du traumatisme provoqué par la deuxième guerre mondiale sur les japonais, et ce avec subtilité et intelligence. En effet, La Source Thermale d'Akitsu respire la désillusion et la maladie du personnage masculin traduit parfaitement ce malaise sous-jacent : celui d'un Japon dévoré par la défaite, se réfugiant dans l'univers chatoyant d'Akitsu. Les deux amants veulent oublier. Vivre ou mourir ? Peu importe, le vrai drame à déjà eu lieu. Un chef d'oeuvre, envoûtant et bouleversant.
    termal
    termal

    1 abonné 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2008
    Si vous n'aimez pas le mélodrame, passez votre chemin. Si vous aimez Nuages Flottants de Naruse ou les grands mélodrames classiques américains, ceux de Douglas Sirk au premier chef, vous devriez apprécier ce film de la première période de Yoshida. La Source thermale d'Akitsu est à la fois un mélodrame "au carré", reprenant toutes les grandes figures du mélodrame japonais autant qu'américain (l'inscription de l'évolution des amours dans la nature et le cycle des saisons; le personnage masculin veule et lâche; le personnage féminin qui se sacrifie; etc.), et une vision quelque peu distanciée du genre. Je crois sincèrement que tout le monde peut y trouver son compte, le film étant assez émouvant et immédiat pour les amateurs d'histoire d'amour impossible, et assez pensé pour plaire aux esthètes qui pourront se repaître des idées qui président aux ellipses, aux cadres, aux mouvements de caméra, bref à tout ce qui fait une mise en scène variée et très complexe. Un mélodrame sublime, mais aussi sublimé. Un très grand film, qu'il était effectivement nécessaire de redécouvrir. Profitez de sa ressortie pour le voir en salle, la splendeur des cadres et des couleurs ne pourra qu'en bénéficier. A noter tout de même que deux coffrets de dvd de Yoshida sortent chez Carlotta, ce film-ci se trouvant dans le premier avec tous ses autres films de jeunesse.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 11 avril 2008
    Après la défaite des japonais face aux américains, un citadin dépressif et tuberculeux se rend pour une cure thermale à Akitsu, dans la campagne japonaise. Il y rencontre la fille de la patronne de l'hôtel. S'ensuit une relation amoureuse compliquée, faite de retrouvailles et de ruptures. Les magnifiques images et la jolie partition musicale ne font malheureusement pas adhérer à ce film un peu lourd et vieilli; surtout (beaucoup) trop mélodramatique.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 avril 2008
    Plutôt joliment réalisé, accompagné musicalement, interprété, le film souffre d'un récit trop complexe, d'hésitations scénaristiques sans fin.
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