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Un visiteur
5,0
Publiée le 15 mai 2011
Woody Allen réalise ici un bon film, un des nombreux crus qui fût bon en cette fin des années 80. Loin d'être une comédie intelligente Crimes et Délits ne devraient pas non plus être réduit à une comédie tragique ou à un drame teinté de comique Allenien. Ce film est plutôt la transposition à l'écran de la sincérité profonde et éblouissante de Woody Allen. Histoire bien ficelée qui dépeint avec réalisme et intelligence deux êtres intelligents perdus parmi les êtres pompeux, prétentieux, sans originalité et maîtres du monde. Plus précisément ce film raconte les histoires parallèles de deux hommes dont la vie va être perturbée. Un plus que l'autre mais les deux finiront par se rencontrer dans une magnifique scène dans l'ombre d'une fête. Bref, c'est un film qui m'a touché car la philosophie de Woody Allen me correspond.
Avec Crimes and Misdemeanors Woody Allen réussit un mariage unique entre comédie et tragédie . Ce film d'une grande profondeur est l'une des plus brillantes réussites du réalisateur .
Inspiré de Dostoïevski, "Crimes et délits" comporte deux segments qui finissent par converger sur la fin. A savoir les destins et les activités tangeantes d'un ophtalmologue (Martin Landau) et d'un documentariste (joué par Woody lui même). Une maîtrise implacable surnage de ce long-métrage : rythme, humour, qualité du jeu, flashbacks, rebondissements sans oublier bien sur un cynisme de premier choix. "La dernière fois que j'ai pénétré une femme, c'est en visitant la statue de la liberté" : réplique mémorable pour un nouveau coup de génie allennien. Quand le célèbre écrivain russe se retrouve passé sous le crible de la psychanalyse, cela donne un pur moment de plaisir. Si "Crime et châtiment" n'est pas votre tasse de thé, jetez vous sans modération dans ces délicieux "Crimes et délits" !
Décidément Woody Allen est un cinéaste qui ne me convient pas. Non pas qu'il manque de talent; sa mise en scène est belle et parfois même magnifique comme ici la séquence muette qui commence avec l'apparition du tueur et qui se termine avant que la porte d'entrée ne s'ouvre. Non, ce qui ne me convient pas c'est sa superficialité. Il aborde trente six mille questions sans jamais s'engager sur une réponse constructive...C'est en général le dernier qui parle qui à raison. Il présente des personnages sous un aspect trop changeant d'un moment à l'autre et qui le plus souvent sont sans intérêts. Le plus profond ici se suicide et n'apparaît qu'à la télévision et Miriam Rosenthal, la soeur de Judah ,ou Ben ,le frère rabin de Lester, qui semblent de grandes valeurs ne s'expriment guère. Angelica Huston qui joue superbement la maîtresse hystérique délaissée fait un peu tache dans le milieu totalement juif, et ce film ,qui est une pure fiction, a beaucoup de mal à se rapprocher de la vraie vie qu'il prétend d'écrire. Le cinéma est avant tout un art visuel et Allen est un bavard incoercible. Quand il ménage des instants de silence,je le trouve brusquement superbe mais hélas cela ne dure jamais...Je le soupçonne d'ailleurs de ne pas toujours savoir ou il veut en venir ...Le rationalisme doit être un mot inconnu chez lui. Il en faut tout de même un minimum dans les sujets des films qu'il propose.
Reste mon woody Allen préféré. L'un des seuls films que je connaisse qui fasse vraiment cohabiter deux genres et histoires très distinctes: la partie avec Woody Allen est une comédie amère style Hannah et ses sœurs ou Manhattan. La partie avec Landau est une pure tragédie style Interiors ou Une Autre Femme. Pendant 2 heures les séquences des deux films alternent séparément puis les deux personnages se rencontrent, ce montage parallèle est très audacieux. Par la suite Woody Allen réussira à faire des films où il mélange plus subtilement les deux genres en une histoire, style Tall dark stranger ou surtout Match Point qui est un quasi remake. Mais mon préféré reste quand même Crimes et Délits.
Triste mais tellement bon. Woody Allen nous offre plus de tensions que d’humour mais comme souvent avec lui, le film est rempli d’émotions : l’amour, la jalousie, la culpabilité. Il nous fait réfléchir sur les choix que nous avons à prendre et les conséquences. Casting champagne caviar… Du grand Woody
La rencontre de deux hommes, l'un porteur d'une triste romance et l'autre d'un banal polar, se joue comme une parenthèse en dehors du monde qui leur cause tant de tort. Dans Crime et Délit, on ne sait pas trop où Woody Allen veut en venir, mais on comprend bien volontiers qu'à l'instar du badaud qui vient voir son film sans trop vouloir y trouver quoi que ce soit de bien précis, car il veut juste voir un film, le prisé cinéaste, lui, le réalise, sans trop vouloir y écrire quoi que ce soit de bien précis, car il veut juste faire un film. On tourne en rond dans le cercle vicieux des considérations loufoques, jusqu'à ce que la lassitude ou la fin de la bobine ramène enfin à un monde plus réel et surtout, plus enrichissant.
Du grand Woody Allen ! Une histoire superbe mélangeant le crime, l'amour, la vie, le travail et tout un tas de sujets que l'on retrouve toujours parfaitement traités dans les oeuvres du cinéaste, avec Martin Landau, avec aussi Mia Farrow, Claire Bloom, Anjelica Huston, et Woody Allen lui-même, toujours plus exceptionnel ! Un film tres intense et passionant, a la fois riche et leger, qui est absolument brillant en pas mal de points, tout en gardant une délicieuse note d'humour. Le scenario est parfaitement ficellé, et la mise en scene tres agréable, on retrouve merveilleusement bien le style de Allen, et notamment dans la bande-originale, c'est un excellent moment a passer, un film a voir et a revoir.
la comédie la plus juive,la plus fine de Woody Allen est aussi son chef d'oeuvre comique,une revisitation parfaite de Dostievski sur fond de repentir à New York
Film intéressant sur un plan moralistique et scénaristique mais très moyen sur le plan de la réalisation et des jeux d'acteurs. On se croirait dans une série Z.
Woody Allen trouve ici l'équilibre parfait entre sa veine comique et sa veine dramatique. Les deux facettes se nourissent mutuellement, chargeant l'une de mélancolie et permettant à l'autre d'échapper à la lourdeur démonstrative qu'on trouvait dans "Interieurs" ou "September". Le propos gagne en nuance et en profondeur. En dureté aussi. Le pessimisme de woody trouve dans cette sombre histoire de meurtre et de culpabilité une caisse de résonance toute particulière, ou même son personnage de clown décalé ne s'en sort pas. On pourrait presque parler de cynisme, si le talent du cinéaste ne parvenait à insuffler une vraie humanité à tous ses personnages. Avec ce film, Allen se fait un spectateur désabusé et implacable de son monde : une société opulente et fermée, qui tient par-dessus tout à le rester, et qui est prête à passer par pertes et profits la vie des êtres qui pourraient déranger son confort béat. Ce que dit le film, c’est que toute société est un mensonge et celui qui y prospère a fatalement du sang sur les mains. Le film de la maturité pour Woody Allen. Indispensable.
J'aurai tellement aimé le voir avant Match Point,car pour moi l'élève à largement dépassé le maître. Enfin j'ai noté objectivement. Attention c'est profond comme film,de la bonne masturbation intellectuelle, allergiques s'abstenir !
Un des chefs-d'oeuvres de Woody Allen. Le film se divise en deux histoires, une sous la forme d'un drame, l'autre plus comique, qui semblent totalement dissociées et qui finissent par se rejoindre. Dans la première, Martin Landau se débat avec une maitresse encombrante qui menace sa vie familiale et professionnelle d'homme respecté. Il finit par faire appel à son frère, un truand, pour l'éliminer et doit faire face ensuite au remord. Dans la deuxième, Woody Allen accepte de filmer le portrait d'un producteur de télé imbu de lui-même pour financer un documentaire sur un philosophe. Film très noir, voir cynique.
Woody Allen broie du noir...et signe un grand film sombre. Le film suit 2 histoires en parrallele, celle d'un médecin décidant de supprimer sa maitresse et celle d'un réalisateur, rigide, sans travail et exigeant, amoureux d'une assistance qui, on n'est pas dans une comédie, finira dans les bras de son grand rival. Le film interroge sur la morale sociétal et religieuse. Très proche de "Match Point".C'est finement écrit et absolument désespéré à l'image du dernier plan.