Avis : Nikita - Page 2

Une grosse deception que ce "Nikita" réalisé en 1990 par Luc Besson. Il y met en scène sa compagne d'alors, Anne Parillaud dans le rôle d'une ex-junkie devenue tueuse à gages au service de l'état. Bon déjà, vu que son personnage central n'est nullement travaillé et développé psychologiquement, le cinéaste s'en remet à une autre méthode ; il faut donner de la voix et impressionner. Parillaud hurle sans arrêt, rendant le premier quart d'heure du film absolument insupportable. L'actrice est incapable de rester sobre deux minutes et sa composition sombre trop souvent dans le clownesque. Le seul point fort du film reste Jean-Hugues Anglade qui apporte un brin de douceur dans ce monde de brutes, comblant ainsi le manque d'émotion ressenti auparavant. Mais le reste y compris le scénario prévisible, ne vaut pas vraiment le coup hormis pour les fans. Préferez "Léon".

Un beau film esthétique âpre et violent.

Excellent film également de Luc Besson. Nikita est très bien réalisé. Les acteurs sont excellents et on retiendra l'humour noir de la vitre électrique que j'ai particulièrement apprécié :D

Nikita : INTRODUCTION : Vraiment, un excellent film implacable sur la reconstruction et la destruction de la vie de cette femme fort : Nikita. SCENARIO : Pourquoi la reconstruction car Nikita est une junkie qui a mal tourné lords dans braquage d’une pharmacie et qui a abattue un policier. Mais, elle va pouvoir ce rachète et retrouver sa liberté et pouvoir retrouver une vie quasi normal (faire les courses, avoir un appart, trouvé l’amour…). Mais pourquoi la destruction de sa vie car il y a cette fameuse dette de l’état qu’elle doit d’où cette vie quasi normal ^^ car elle doit faire des missions et tué pour l’état. Et donc, elle est constamment manipulé et interrompu dans ça reconstruction de sa vie par cette dette indélébile. Donc voila, scénario orignal, bien ficelé, remplit d’émotion assez fort et un film qui se voit assez profond. Surtout dans le personnage de Nikita. On nous présente une femme forte et charismatique (comme dans beaucoup de Besson). Et, c’est bien d’ailleurs et c’est ce qui fait la force de ce Besson : d’avoir une femme comme héroïne. Sinon, pour en revenir au scénario : il est bien rythmé et captivant mais il ne va pas toujours a l’essentiel et ce répète des fois. Car, dans une premier partie : on a le droit a la formation de Nikita (pour intégré la section spécial de l’état). Donc, dans cette première partie, il n’y a pas de souci. Mais c’est dans la deuxième partie qui est vraiment génial et intéressant mais quelque situation ce répète. Et pour ce qui est de la fin, je l’ai trouvé un peu trop rapide, on aurait voulu savoir ce qui se passe après, surtout que on nous laisse dans le doute. Mais, elle reste dans le ton et l’ambiance du film. D’ailleurs, ambiance très soigné, assez noir et violente avec une excellente tension qu’il a dans tout le film. C’est un peu la même ambiance que dans le film : Léon sauf que la, cela se passe à Paris. RÉALISATION : D’ailleurs, un Paris très bien mise en valeur par une réalisation et une mise en scène efficace et soigné. Besson avait du talent a l’époque entre ce film et Léon. CASTING : Sinon, coté acteurs, on a le droit a de magnifique prestation. En premier lieu : Anne Parillaud qui est juste exceptionnelle et très juste dans ce rôle. Vraiment, elle donne beaucoup d’émotion à son personnage et elle à une bonne palette d’expression et d’émotion : vraiment admirable interprétation. Il y a aussi le très convaincant et excellent Tchéky Karyo qui est toujours entre deux émotion : attachant et très froid dans son interprétation. Et on a aussi le droit pour 10 minutes du film au très charismatique Jean Reno dans le rôle de Victor le nettoyeur (celui qui a inspiré le film Léon qui est d’ailleurs interprété par Jean Reno). MUSIQUES : Et pour finir, les musiques signé Eric Serra sont vraiment superbe et colle parfaitement en l’ambiance du film. CONCLUSION : Donc voila, un excellent film sur le portrait d’une femme fort dans une ambiance noir et violente. Vraiment, un film accrocheur et remplit d’émotion. Pour moi, le deuxième meilleur film de Besson après Léon que je vous conseille comme ce film.

Deux ans après Le Grand Bleu, Luc Besson revient avec un thriller dramatique bouleversant et original, racontant la réinsertion d'une criminelle dans la société grâce à une organisation gouvernementale secrète qui fait de déchets de véritables machines à tuer. La jeune Nikita, junkie dépravée responsable du meurtre d'un policier en service, va elle aussi connaître cette résurrection peu commode et réapprendre à vivre tandis qu'elle apprend à tuer... Nous suivons donc la renaissance de cette jeune droguée de vingt ans qui, pendant trois ans, va devenir une femme, réapprenant les manières et se découvrant même une féminité tout en commençant un apprentissage virulent qui fera d'elle une tueuse professionnelle pour le gouvernement français. Épaulée avec froideur par un mentor bienveillant (fabuleux Tchéky Karyo), Nikita va par la suite être relâchée dans la nature, transformée et prête à affronter aussi bien le monde citadin que de dangereuses missions pouvant survenir à n'importe quel moment de sa vie. Elle, qui vient de s'installer avec un jeune caissier (Jean-Hugues Anglade, toujours aussi naturel) et qui file le parfait amour, va devoir faire des concessions qu'elle n'aurait jamais cru possibles. Avec Nikita, Luc Besson impose de plus en plus son style, nous livrant aussi bien un drame poignant sur la résurrection et l'affirmation d'une fille fragile en une femme forte mais également un thriller explosif à la mise en scène aérienne, turbulente et stylée. Alternant donc avec brio entre l'efficacité du thriller d'espionnage et le drame profondément humain, le réalisateur de Subway subjugue, confirmant alors son statut de l'un des réalisateurs les plus doués de sa génération et amenant également sur le devant de la scène une jeune actrice qui ne tardera pas à marquer le cinéma tricolore, l'incroyable Anne Parillaud, ici tout bonnement bluffante dans le rôle-titre qui lui vaudra d'ailleurs le César de la meilleure actrice. Ainsi, pour son quatrième long-métrage, Luc Besson signe l'un de ses meilleurs films, une œuvre remarquable et inoubliable qui inspira bon nombre de remakes, séries TV et autres pseudo-copies.

Et bien je dois dire que Besson commençait fort dans le film d'action... de série B !
Si vous avez envie de vous prendre une sacrée tranche de rigolade devant les scènes d'actions digne d'un mauvais film réalisé façon film Hong Kong ou des hurlements et autres crises larmoyantes de Anne Parillaud, foncez !
Maintenant, si vous avez l'innocence de prendre pour argent comptant les critiques donnant le film pour meilleur film d'action de tous les temps, vous rirez jaune.
Cette histoire d'agent secret de pacotille est digne d'un Opération Corned Beef mais dans sa version premier degré.
Les incessantes énormités d'Anne Parillaud, se mettant soudainement à proférer des insultes ou à fondre en larmes, enlève toute forme d'humanité et de crédibilité au personnage central du film.
Le reste du casting n'est pas fameux, au-delà de Tchéky Karyo, improbable mentor amoureux d'elle, et Jean-Hugues Anglade, son si compréhensif et si niais fiancé, il n'y a que des cascadeurs et autres acteurs de film d'actions cheap.
La musique en fait des tonnes, à l'américaine, par moment, on se serait cru dans un mauvais film d'action avec Bruce Willis ou Kevin Costner...
Je garde le meilleur pour la fin : l'univers années 80 des plus ringard et tellement copiés sur les américains avec cette bande de jeunes junkies au début du film et ces simples policiers armés de fusil d'assaut !!!!
Décidément, Besson est vraiment un mauvais réalisateur sachant caresser les 'ricains et leur public dans le sens du poil.

Léon est le meilleur film de Luc Besson, Nikita n'est pas loin derrière ! Un scénario pas banal, atypique et singulier. Il est différent de ce qu'il se fait dans le genre, et c'est cela qui me plait. Anne Parillaud est une magnifique femme, je ne l'ai vu que dans ce film mais je peux le dire malgré tout, quel actrice ! La encore ce n'est pas banal, sa prestation est divine et elle est loin d'avoir usurpé son César. Ces compagnons sont également au niveau que ce soit Jean-Hugues Anglade, Tchéky Karyo, Jean Reno, Jeanne Moreau, Marc Duret ... J'adore la fin qui est pleine de mystère et d'une intelligence remarquable. Ce film à 25 piges, il ne les fait pas !

De l'excellent cinéma français, des scènes d'action à couper le souffle. Les personnages sont intéressants et les répliques cultes malgré quelques longueurs et une musique assez abrutissante.

Nikita : Le film où les personnages parlent tout bas. Réalisé par Luc Besson, avec qui j'ai clairement un problème, le film est une sorte de portrait de Nikita, ancienne junkie qui va devoir travailler avec le gouvernement pour éviter la perpétuité. Dans sa mise en scène, on a rien à vraiment reprocher : tout fonctionne en finesse, les ellipses qui se basent sur un seul plan sont subtiles et réussies, et les scènes de gun fight sont à ce jour les meilleurs filmés par Luc Besson. Techniquement parlant, celui-ci trouve encore de bonnes idées pour raconter son histoire. Mais parlons-en, de cette histoire. Le film ressemble beaucoup à Léon dans son scénario et sa façon de développer le personnage. On sent que Besson cherche à marquer le spectateur au niveau de la manipulation de quelqu'un, ici, Nikita. Mais encore une fois, le réalisateur est assez maladroit dans son écriture : les missions de la jeune femme sont toujours très prévisibles, tout comme les situations qui en entraînent d'autres. Rien n'est donc surprenant dans l'histoire, d'autant plus que les personnages sont, une fois de plus, un peu laissés de coté. Seul Nikita, interprétée par une Anne Parillaud peut-être parfois un peu dans l'excès, semble avoir un minimum de personnalité et de passé. Pour le reste, ce ne sont que des figurines, comme le sait si bien faire Besson : son fiancé est un cliché ambulant et ce Bob n'a absolument rien de profond. De plus, les dialogues de sourds n'arrangent pas grand-chose. C'est de nouveau dommage, car le concept est intéressant, cette histoire de double-vie cachée, de manipulation du gouvernement, avait de quoi faire quelque chose de choc, mais mis à part quelques acteurs convaincants, une mise en scène très clean et des scènes d'actions de qualité, rien n'est transcendant. Nikita est un film policier qui, à cause de son scénario trop maladroit, risque de passer pour une série B alors qu'il n'en est rien. Mais à force de regarder du Besson, avec Lucy récemment, on finit par croire qu'il ne changera jamais vraiment sa façon de faire.

Plus je regarde des films de Luc Besson, plus il perd de légitimité à mes yeux. N'ayons pas peur des mots, « Lucy » est une véritable turbo bouse torchée à la va vite, « Subway », malgré une idée de départ originale est tout juste convenable. J'en viens à me dire, qu'il n'est l'homme que d'un seul film : « Léon ». Sur ce coup là, Besson était comme frappé par la grâce. Il avait une bonne étoile au dessus de la tête. Quid de «Nikita », considéré comme l'un de ses meilleurs opus. Pour moi, il ne s'agit là que d'une grosse blague voire même d'une surévaluation inquiétante. J'aimerais bien que l'on m'explique comment on peut s'extasier et trouver quelque chose de bon dans ce film. Si quelqu'un a des éléments de réponse à me fournir, je suis preneur ! Franchement, j'ai rien vu qui justifie la réputation de ce film. C'est quand même bien du n'importe quoi. L'histoire en elle même n'est pas du tout crédible. Une junkie camée jusqu'à la gueule et qui abattu un flic lors d'un braquage d'une pharmacie se voit offrir une nouvelle chance et se retrouve à suivre une formation de tueuse à gages. Faut voir de quelle manière c'est emmené ! C'est vraiment super con ! Et puis sans blaguer, quelle idée de mettre Anne Parillaud dans un rôle comme celui-là ? Ça ne lui va pas du tout ! Son personnage est sérieusement agaçant et l'on a qu'une seule envie : lui envoyer des grandes baffes à travers le museau ! Ça n'engage que moi, mais j'aurais mieux vu Béatrice Dalle dans ce rôle ! Bref ! Il y a vraiment rien de bon là dedans. Les personnages, principaux ou secondaires sont aussi plats que la Belgique, y a pas une once de tension et l'on s'ennuie copieusement. Pour moi, la place de ce film, c'est la cuvette d'un objet que l'on utilise quotidiennement. Inutile de préciser lequel.

Le scénario tient en deux lignes,Besson ne se casse jamais à le développer une seule idée lui suffit pour faire un film. Il arrive cependant à créer certaines scènes d'actions efficaces et bien mises en images. Pour le reste les émotions et l’introspection du personnages ont repassera.

J'aurais pu regarder L'évadé d'Alcatraz ce soir là, mais je ne voulais rater pour rien au monde une daube made in Besson. On aura beau me dire que c'est depuis quelque temps qu'il fait de la merde, moi en voyant un de ses films plus vieux je vois surtout qu'il en a toujours fait. Parce que c'est pas avec le grand bleu, un énième film de dauphin à la sauvez Willy qu'il va me convaincre. Enfin, la première scène, j'ai pas pu m'empêcher de rire. La bande de racailles la plus kitch du monde sur fond de musique eighties encore plus kitch, ça m'a tué. Et vous savez quoi? Comme ce sont des voyous et qu'ils sont très méchants ils braquent une pharmacie. Okay. Non non je vous assure ils braquent une pharmacie, soi disant parce que la fille du groupe est en manque. Alors déjà M. Besson, laissez-moi vous dire qu'il y a très peu de chance qu'un pharmacien reconnu par l'état vende dans sa boutique de la drogue comme ça à découvert, et ensuite non l'hystérie c'est pas cool. Tiens en fait c'est ça que raconte le film, l'histoire (si j'ose appeler ça comme ça), c'est une punk qui se fait jeter en prison et que le gouvernement engage comme tueuse à gage, même si elle n'a jamais tenu un flingue de sa vie. Attendez je vérifie... Non non le genre du film c'est bien "thriller", "action" et pas "comédie". Mais on va revenir sur le scénar plus tard, je termine sur ma première scène. Lorsque le pharmacien se réveille en entendant du bruit (parce que bien sûr c'est plus drôle de gueuler et foutre le bordel plutôt que de se la jouer discret), il appelle les flics, fusillade et tout le tralala. Mais la fille s'en sort. J'aimerais vous montrer toute la stupidité de la situation mais il vaut mieux voir par vous même. Enfin, précisons que le tout est filmé dans une lumière bleue tungstène horrible à en gerber. Donc pour le scénario, c'est cette femme qui va en 2 semaines chrono devenir bien raisonnable et tueuse à gage (la crédibilité c'est pas son fort au Besson) et qui va après être libérée, se trouver un mari et qui (miracle) va être rappelée souvent par son passé (qui n'existe pas puisqu'elle ne fait qu'une mission avant de se barrer du ventre du gouvernement ou je ne sais quelle merde) et refaire 2/3 missions à l'insu de son mari. Et puis ba en fait c'est tout quoi, le reste c'est juste de l'action mal foutue, pas nulle mais mal pensée, c'est pas violent donc pas d'intérêt là-dedans, c'est très aseptisé et fade à ce niveau là. Alors quel est l'intérêt du film? Il n'y a pas de suspens, la fin part en cacahuètes (bâclée?), l'action n'est pas intéressante, la musique pitoyable (non sérieusement, comment ce mec a pu être compositeur de film? On dirait de la vieille musique de boîte de nuit des eighties), les acteurs sont pourris, la Anne parillaud c'est juste une hystérique, elle passe son temps à gueuler. Le seul bon acteur du groupe (le gars qui joue le mari, désolé je retrouve pas son nom) est sous exploité, et la relation entre les deux aurait pu être le seul truc intéressant, mais non c'est mal foutu. Au début je pensais peut-être sauver la mise en scène pas trop trop mal, mais bon au bout d'un moment quand on en vient à espérer le plus vite possible la prochaine coupure pub on en oubli les moins mauvais défauts du film (oui on ne peut pas parler de qualités à ce niveau, faut pas déconner). D'ailleurs j'espère ne plus jamais avoir à regarder des films sur nrj12, cette chaîne est une purge (enfin bon c'est pas le sujet). Et puis quand j'ai lu le "scénario par Luc Besson", j'ai compris. Parce que bon niveau écriture, Besson c'est un peu un gros jambon (tiens j'ai envie de lire son bouquin d'Arthur et les minimoys, histoire de vérifier si en plus d'être un mauvais scénariste et cinéaste c'est un mauvais écrivain (en fait je connais déjà la réponse mais faudrait que j'essaye quand même, ça doit être très... enrichissant). Enfin je ne sais pas, il n'y a vraiment rien qu'on puisse aimer dans ce film, ni les acteurs ni le scénario ni la violence ni la photo ou la réalisation, rien quoi, tout est tellement facile et détestable. Aussi il ne faut pas que j'oublie de parler des ellipses. Elles sont juste catastrophiques. On passe véritablement du coq à l'âne, rien n'a de logique : on ne sait pas combien de temps elle passe dans son centre d'entraînement là, son changement est 1000 fois trop rapide, 6 mois s'écoulent comme deux jours... Enfin c'est vraiment n'importe quoi, c'est juste une technique de faignant pour ne pas s'embêter à écrire correctement ou donner un rythme à cette histoire. Bon je suis mauvaise langue, on peut sauver un truc : l'affiche du film assez jolie. Autrement dit rien du tout. Non franchement c'est vraiment très médiocre et inintéressant. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin, je suis sûr qu'il a pu faire bien pire (à part Arthur évidemment, en même temps difficile de faire pire), Le grand bleu ou Léon ça doit envoyer niveau film larmoyant et débile au possible.

En 1990, Luc Besson révolutionne les codes du cinéma tricolore en tournant un thriller, « à l'américaine », très efficace et d'une rare violence pour l'époque. La légende veut que l'idée de « Nikita » soit née dans l'imagination du cinéaste en écoutant la célèbre chanson d'Elton John. Il crée alors de toutes pièces le personnage d'une junkie, totalement « désociabilisée » et shootée aux amphétamines... qui n'a d'autre choix que de se rallier aux services secrets français suite à un braquage catastrophique. Il propose le rôle à son égérie de l'époque, Anne Parillaud, qui va s'engager à fond dans le projet. Elle parvient à donner un tel relief à son personnage qu'on y croit immédiatement et qu'on l'accompagne volontiers dans sa détresse et sa rage quasi incontrôlable. Le résultat est brillant et il est impossible de s'ennuyer une seule seconde tant le scénario est riche en action et en rebondissements. Côté casting on n'est pas déçu non plus, le mélange d'acteurs confirmés et de jeunes stars montantes fonctionne parfaitement, même si c'est bien Anne Parillaud qui tient tout le film sur ses frêles épaules avec un aplomb qui force le respect... Les Césars 1991 l'ont d'ailleurs bien compris en lui offrant la seule distinction de la soirée, alors que le film avait été nominé pas moins de 9 fois. Au final, « Nikita » est un film intelligent, totalement réussi, qui a donc (forcément) été copié par les USA et Hong-Kong, sans parler de l'inévitable série télévisée... Cocorico !

Après le gigantesque carton du Grand Bleu (plus de 9 millions d’entrées en France, ce qui permit à Besson de ressortir une version longue sur grand écran à peine 8 mois plus tard), Luc Besson change de registre pour s’orienter plus vers le film d’action avec Nikita.
Cependant, malgré ses séquences d’action (finalement pas si nombreuses que cela), le film est loin de négliger le traitement de ses personnages. Ceux-ci sont assez finement développés et sont tous attachants. Toutefois, Besson n’a une fois encore pas évité certaines facilités de scénario. spoiler: Celles-ci ne sont pas nombreuses puisqu’elles ne sont qu’à l’ordre de 2 mais hélas concernent deux points cruciaux de l’intrigue : on ne saura jamais réellement ce qui pousser le "flair" de Bob à choisir une junkie complètement paumée et tueuse de flics pour en faire une tueuse à gages au service de l’état et on ne connaitra jamais comment Marco a découvert du jour au lendemain la réelle identité de Marie/Nikita (sur ce point, la fin d’origine semblait plus logique et aurait été plus spectaculaire).
Ces deux manques de développement sont une fois encore d’autant plus regrettables que Besson possède pour le reste un vrai bon scénario mélangeant avec un juste équilibre polar et film d’amour (une espèce de croisement entre le cinéma américain et le cinéma français, bien que ce dernier a un grand passé dans le genre policier que l’on oublie un peu de nos jours).
La mise en scène est éblouissante : Besson possède une totale maitrise de la caméra et le prouve à travers des scènes d’action éblouissantes spoiler: , en particulier la célèbre scène du restaurant (contenant le non célèbre plan subjectif de la balle)
. Toutefois, il ne faudrait pas le limiter à un habile technicien (qui se permet de jouer avec des lumières bleues et vertes dans la séquence d’ouverture sans tomber dans le ridicule) car il est tout aussi juste dans la direction d’acteurs.
Ainsi, le film possède un casting impressionnant qui regorge de prestations brillantes (Tchéky Karyo, Jean-Hugues Anglade, Jeanne Moreau, Roland Blanche, Mia Frye dans une apparition à la limite de la figuration ou encore Jean Reno dans un rôle ne dépassant pas le quart d’heure mais qui influencera fortement le reste de sa carrière et en particulier le rôle de Léon du même Besson). Mais celle qui éclipse tout ce beau monde est belle et bien Anne Parillaud éblouissante dans ce qui reste son rôle le plus marquant : elle est tout aussi crédible en délinquante rebelle et droguée qu’en tueuse à gages cherchant à sauver sa vie et à trouver l’amour. Besson, à l’époque en couple avec elle, lui a offert un réel cadeau qui lui permettra de recevoir le César de la meilleure actrice en 1991 (cérémonie où, ironie du sort, le cinéaste rencontrera la très jeune Maïween Le Besco pour laquelle il quittera Anne Parillaud).
Enfin, comment oublier la musique d’Éric Serra soulignant parfaitement les scènes romantiques et les moments de tension (en particulier grâce à son morceau The Dark Side of time, sûrement le titre le plus marquant de sa carrière) ?
Ainsi, Nikita reste de nos jours parmi les œuvres les plus marquantes du Luc Besson et a connu à juste titre un gros succès en France et à l’international, devenant par la même occasion le premier film français à dépasser la barre des 5 millions de dollars de recettes aux États-Unis spoiler: (on peut même se demander si le fait de retrouver, l’année suivante, une scène d’interrogatoire où une femme transperce la main de son questionneur dans Terminator 2 : Le Jugement dernier est un hasard)
, ce qui entrainera des déclinaisons au film avec des remakes hong-kongais (Black Cat en 1991 et Black Cat 2 en 1992) et américain (Nom de code : Nina en 1993) et des séries télévisées (La Femme Nikita en 1997 et Nikita en 2010).

De la pure Bessonnerie, à savoir tirée par les cheveux, caricaturale, trop appuyée, élliptique.