Parce que Fanny c'est moi, toi, n'importe laquelle d'entre nous, un soir de solitude, paumée, écrasée par le doute, errant entre des sentiments amoureux en lambeaux et des envies de cul caricaturaux, une desespérance banale qui se vit en silence dans un petit appartement anonyme...
Parce que Paul est ce mec qu'on peut croiser sans même lever les yeux, commun au possible, gentil au possible, une personnalité timorée enfouie sous une politesse d'un autre age...
Parce que simplement, ce sont un homme et une femme, chacun marqué par son histoire, ses déceptions, ses appréhensions, l'expérience de l'échec, la peur de se tromper, l'envie de se désengager pour tuer ce besoin d'aimer et d'etre aimé: un tsunami d'émotions tellement banales et pourtant si extraordinaires qui les traversent, les retiennent, les poussent, les délivrent au fil de l'histoire...
Et quelle histoire: le parfum de son vécu, le charme de son authenticité, la fragilité touchante de ses gaucheries, tout cela qui nous fait mouiller l'oeil d'une larme émue avant de nous faire sourire presque inconsciemment...
C'est beau parce que ca ressemble a la vie... Sans prétention, sans emphase, presque sans bruit, la vie le long de deux vies qui se montrent et se découvrent avec une maladresse intimidée, deux vies qui finalement se vivent dans une confiance qui pointe le nez...
A voir.
Absolument.