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Régine B
1 abonné
38 critiques
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4,0
Publiée le 17 mars 2020
Quel plaisir de redécouvrir le jeu de Michel Piccoli ! Juste et sobre, il apporte presque seul son intérêt au film. Evidemment la musique est mythique et le scénario est bien construit, d'une façon sans doute innovante pour l'époque : le film commence par un accident de voiture qui vient de se produire, dont les images pendant qu'il a lieu, entrecoupent la narration jusqu'à ce qu'il survienne effectivement. La scène fait toujours son effet, à vitesse réelle comme au ralenti. Mais ce sont les 70's, tout le monde fume partout, même à la sortie du bloc opératoire. Les femmes sont là pour faire joli, effets de robes et soleil dans les yeux, attendant que "Monsieur" se décide. Romy Schneider a quand même une belle scène, face aux atermoiements et à la lâcheté du personnage de Piccoli.
Une jolie petite histoire, bien interprétée. Le début du film est la quasi fin de celui-ci : un accident de voiture du personnage principal. Le reste du film se construit avec les événements qui l'ont amené à cet accident, ainsi que des retours en arrière plus anciens permettant de comprendre le présent. Un peu lent et il ne se passe pas énormément de choses mais l’histoire est touchante, et plus particulièrement la fin. [spoiler J’ai trouvé très bien trouvé et délicat le fait que l’ex femme de Michel Piccoli trouve la lettre de rupture adressée à la nouvelle compagne de celui-ci et décide de la déchirer sans en parler (personne ne le sait mais il regrettait ce qu’il avait écrit et ne voulait plus la quitter).[/spoiler] Sinon, j'ai trouvé la scène de l'accident de voiture très réaliste et bien faite, c'est important car elle est au coeur du récit et revient régulièrement. Enfin, la musique est magnifique.
La structure en flash-back des 'Choses de la vie', en plus de donner lieu à quelques scènes formellement impeccables, colore toute l'histoire d'une mélancolie émouvante. Il n'empêche, certains passages - notamment les disputes de couple - sont très convenus.
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4,0
Publiée le 21 juillet 2019
Sans doute le film le plus cèlèbre de Claude Sautet! Qui pouvait donner meilleure dèfinition de Romy Schneider que lui ? Un duo particulièrement complice qui nous laisse perpètuellement les plus belles traces : Un ingènieur, heureux entre sa femme et sa maîtresse, est victime d'un spectaculaire accident de la route (vu sous tous les angles) qui va lui coûter la vie! En quelques secondes, il voit dèfiler son existence! Michel Piccoli, magistral, n'aura pas voler son titre d'amant numèro 1 du cinèma français avec "Les choses de la vie". Un film, un personnage, qui semble condenser toute sa carrière! Mais que dire de Romy, plus belle et plus mythique que jamais! On comprend mieux maintenant à quel point son hèroïne a marquè une date! La merveilleuse musique de Philippe Sarde magnifie le tout! Autre version moderne de l'histoire d'amour vècue à trois, "Cèsar et Rosalie" est en quelque sorte l'analyse de ces « choses de la vie » dont Sautet a su dèjà rendre compte avec une spontanèitè naturelle qui a touchè des milliers de spectateurs! Immanquable...
L'histoire d'un chauffard qui échappe de peu à un cancer de la gorge et des poumons grace à un accident de voiture, par chance il ne tue personne lors ce celui-ci. Aussi Romy Scheider est dans le film.
Le film est court, sobre, efficace. Un peu décousu car peuplé de flash backs. Un homme est victime d'un accident de voiture et le film fait remonter à la surface des souvenirs récents. Son ancienne femme, son fils,, sa nouvelle femme. Le film fonctionne surtout car il met en scène des acteurs hors du communs, filmés avec beaucoup d'élégance. Les années ont donné à ce film une envergure supplémentaire. Il est en effet sorti en 1970 à une période charnière de la fin des 30 glorieuses. La prospérité est là : l'homme est aisé, réussit dans les affaire, fait du bâteau à l'Ile de ré, il batit des immeubles modernes. Son fils se lance dans le commerce balbutiant des gadgets électroniques. Les moeurs de la bourgeoisie aisée ont évolué, il vit avec une deuxième femme, sans l'avoir épousé. Evidemment, tout le monde fume et personne ne s'attache en voiture. Il conduit vite sa voiture de sport, trop vite pour éviter un accident spectaculaire. Quelques années plus tard, la crise économique viendra assombrir cette prospérité économique. L'explosion de la mortalité routière imposera la ceinture et les limitations de vitesse. Quand au tabac, responsable de milliers de cancer, il a cessé d'être un accessoire indispensable au jeu des grands acteurs de cinéma.
Pierre, la quarantaine, est confronté à un sacré dilemme. Séparé de sa femme et donc aussi de son grand fils, il vit une passion pour une belle blonde aux magnifiques yeux bleues. Michel Piccoli, Léa Massari et Romy Schneider jouent l’éternel trio amoureux. Peintre de la bourgeoisie des 70’s, Sautet nous montre des relations empruntes de doutes mais apaisées entre des personnes intelligentes. Et c’est un des faits marquants du scénario, pas de heurts entre ces trois-là, pas de sensationnalisme ni de crises ; juste des situations et des échanges de grandes qualités. Prenant prétexte d’un RV professionnel à Rennes, Pierre prend la route pour un long trajet lui permettant de faire le point sur sa vie et de faire un choix entre les deux femmes de sa vie : la stabilité heureuse, car la relation avec sa femme est dépeinte avec beaucoup de moments de complicité et de tendresse OU la passion amoureuse et l’espoir d’une vie nouvelle avec une femme sans attache. La crise de la quarantaine, non !!! Dès le début du film, on connait le dénouement du film puisque le film débute par l’accident de voiture durant lequel Pierre va voir défiler sa vie devant lui. Et c’est dans les interstices des 70 plans ayant nécessité 10 jours de tournage et ayant inspiré John Woo ( !!! ) de cet accident que Sautet par un montage intelligent vient loger les flash backs de toutes ces petites choses qui font une vie. Grand film romanesque sec et concis ! Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Je ne suis pas un grand fan de Claude Sautet, tout simplement parce que malgré la qualité de sa mise en scène je n’accroche pas à ce qu’il raconte. Les choses de la vie est un film qui a des qualités que je ne nie pas et qui ont fait que s’il ne m’a pas emballé je l’ai suivi sans déplaisir. Il y a dans ce film un amour des acteurs qui transpire de partout, ce sont eux qui ont la part belle et la caméra de Sautet les magnifie dans les moments de force ou de faiblesse. On suit Michel Piccoli et Romy Schneider à un moment charnière d’une relation qui peut s’écrouler ou se solidifier. Il s’instaure entre eux une sorte de je t’aime moi non plus au milieu d’un nuage de fumée de cigarettes, car ces derniers fument au point de faire tomber dans les pommes n’importe quel cancérologue. Un petit mot sur la scène de l’accident de voiture qui est vraiment remarquable. Comme je le disais, ce n’est pas vraiment ma came mais c’est parfaitement maîtrisé.
Les choses de la vie, comme tant d'autres films français des années 70 est un film qui a mal vieilli. Difficile de ressentir les atermoiements de ce cinquantenaire en crise existentielle, qui hésite sur l'amour a tenir. Reste une jolie mélodie et surtout un sacré aperçu de ce que pouvait être la consommation de clopes à cette époque (au moins une par scène pour chaque personnages!). 03/2018
Je découvre ce film en 2018. Une claque... une vrai. Un film grandiose et magistrale. 2 grands acteurs au sommets de leurs arts. Claude Sautet fige définitivement les années 70 dans ce film. Du GRAND cinéma
Je viens de le revoir. Quel chef d'oeuvre ! La musique envoûtante de Georges Delerue, l'humanité du récit, l'ambiguïté d'un homme entre deux vies, le jeu du flash back et le glissement entre rêve et réalité, un point d'orgue dramatique où chacune ne pourra que regretter celui, qui pensent elles toutes deux, allait les rejoindre. Si la nouvelle génération n'y est malheureusement plus sensible car trop imprégnée de spectaculaire et d'effet spéciaux, ce récit est un des sommets de cette génération d'avant internet, d'avant la vidéo,et l'égalitarisme des genres, une époque où les sentiments, le charisme des acteurs, la force des intrigues formaient la toile du cinéma français...
Je n'ai pas été aussi touché par ce film que j'aurai dû. En fait je trouve tout le début du film juste parfait, l'accident de voiture qui annonce déjà la fatalité et l'issue tragique du film, le temps qui semble s'inverser pour que l'on puisse découvrir ce qui l'a causé. S'en suit des moments tendres entre Schneider et Piccoli, où l'on voit Schneider allongée lascivement totalement nue... ça vaut le détour...
Et j'ai beaucoup aimé le personnage de Schneider qui se réjouit de partir avec l'eau quelle aime à Tunis, qui ne veut pas partir à l'île de Ré car elle a déjà servi... Souillée par une autre femme. Cela semble être un amour quelque peu irrationnel mais vraiment fort et pur, puis vient le trouble. Et même là je trouve ça encore vraiment bien géré puisque l'on voit le visage de Schneider se décomposer...
Mais une fois que le duo se retrouve physiquement séparé ça fonctionne moins bien je trouve, ce que fait Piccoli je m'en tamponne un peu et finalement les moments où j'ai été captivé à nouveau par le film sont les souvenirs de Piccoli, les souvenirs du début de la relation avec Schneider...
La fin est très belle aussi, mais j'ai vraiment trouvé la demi-heure du milieu longue, qu'elle ne fait pas forcément avancer l'histoire et elle paraît forcément plus terne vu qu'elle ne brille ni par la passion ni par le tragique.
Ceci-dit ça reste un film que j'ai apprécié, mais je suis déçu car je garde encore un excellent souvenir d'un cœur en hiver, même si j'ai un avis plus mitigé sur César et Rosalie.
Bah oué le gars qui roule à 100 sur une petite départementale de merde, voire même bien plus et p'têt' ben 120, va savoir... faut voir si c'était une Veloce pa's'qu'une Veloce ça tapait le 180 quand même mais quelle idée d'avoiner sur une petite route avec une Alfa des années 50 et ses pneus de vélo ! y avait pas d'ABS et même pas d'anti-patinage, tu te rends compte...
M'enfin en 1970, une Giulietta Sprint ça valait quoi... et encore... c'est maintenant que ça vaut du pognon ! ah si t'avais su, t'aurais pas venu. Même si c'était pas très joli comme voiture, faut dire. Elle m'a toujours fait penser à un petit crapaud, un vilain petit crapaud tout cracra.
Et puis bon, en 1970 le temps que les secours arrivent... bah ouais plus de 15000 morts par an à c't'époque, tu te rends compte ! Et évidemment, pas de téléphone portable, alors le temps d'aller à la ferme la plus proche pour trouver un téléfon ! Là, t'as juste un motard et puis bien plus tard, enfin une ambulance... la gueule de l'ambulance, je te dis pas ! une DS ! break évidemment.
Alors, le temps qu'on l'amène à l'hosto et tout ça, le gars il a toutes les chances de caner, c'est mort quoi.
Et donc... "Les Choses de la vie" c'est un film ça ? ah non, pas vu de film, juste... rien en fait. Quel film ?
Dommage pour Romy et son visage teutonique (et le reste) si fascinant et hypnotique. Bon, y a quand même l'accident assez bien relaté aussi. Quand même. Et c'est tout. Le reste, c'est du vent. Une sorte de courant d'air cinématographique.
Un film splendide sur ces petits riens qui font le sel de la vie mais aussi sur l'envers mélancolique de la vie, où l'on voit un homme hésiter entre son ancienne vie et sa nouvelle, entre deux femmes, un homme miné par un mal de vivre inexplicable. D'un point de vue structurel et du point de vue du découpage, c'est un film très inventif, très vif, loin de l'image de cinéaste giscardien pépère qui trop longtemps collé à Sautet pour des raisons purement idéologiques. Un des grands films français des années 1970. Voir ma critique complète sur mon blog :
Avec "Les Choses de la vie", Sautet trouve son cinéma et signe un premier chef d’œuvre, d’une puissance romanesque absolue. Les bribes de l’accident (dont l’impact visuel et le réalisme demeurent intact) sont dissimulés avec maestria au cours du film et lui donnent à la fois une dimension mentale propice à une construction audacieuse, tout en ellipses, qui transcendent le naturalisme ; elles lui confèrent aussi une dimension tragique qui élève l’intensité du réel à un degré rare. Les comédiens sont en état de grâce (résurrection de Romy Schneider, redécouverte de Piccoli) et la caméra virtuose de Sautet organise un ballet de la vie et de la mort, une peinture des sentiments d’une infinie délicatesse. Cette capacité qu’a le cinéaste de faire subitement sourde le tragique de l’ordinaire, de percer l’épaisseur de la classe sociale pour parvenir à saisir l’homme face à lui-même, d’extraire la sève des choses de la vie, va devenir sa marque pour d’autres grandes oeuvres à venir.