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g0urAngA
85 abonnés
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Passablement critiqué lors de sa sortie au Festival de Locarno 2003, Mein Name ist Bach de Dominique de Rivaz possède un principal défaut: une mauvaise bande-son. Ce qui est impardonnable lorsquon sait lincroyable qualité des récents enregistrements des musiques de Jean-Sébastien Bach. Sinon, la cinéaste suisse ne tente pas un remake dAmadeus. Lhistoire du cantor de Leipzig est une approche compétement ratée intimiste et psychologique. Et cest dans la relation du compositeur avec le jeune roi Frédéric II de Prusse que Dominique de Rivaz tente en vain de décrypter lhomme. Elle séloigne de limage du musicien, de son génie, pour toucher à ses doutes, à ses colères, à ses faiblesses. Et si des anachronismes volontaires et des approximations historiques peuvent irriter, Mein Name ist Bach peut peut être touché par sa certaine subtilité et sa poésie...
Dominique de Rivaz s'introduit dans une brèche que lui offre un fait divers, la rencontre, durant une semaine de mai 1747, entre Frédéric II de Prusse et Jean-Sébastien Bach. Sachant que de cette rencontre naîtra "L'offrande musicale" la réalisatrice s'est abandonnée à imaginer ce que pu-être cette rencontre entre cet homme de pouvoir brisé par son père et ce génie de la musique qui ne s'est pas suffisamment occupé de ses propres fils. Démarche originale pour brosser le portrait du génie au travers de cette rencontre imaginée en replaçant cette histoire dans sa spécificité historique, le baroque, ce que Dominique de Rivaz tiendras d'ailleurs à préciser lors d'une interview accordée à la TSR «Mais "Mein Name ist Bach" n'est pas seulement un film psychologique. C'est surtout un film baroque». Une entreprise audacieuse, un angle très différent que celui de Forman pour Amadeus, moins... grandiloquent et néanmoins très réussi!