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pierrepp
14 abonnés
301 critiques
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5,0
Publiée le 2 novembre 2013
5 étoiles pour saluer ce genre de film francais qu'on voit rarement : un film poétique, un univers à part. Les décors, la musique, les comédiens sont formidables, avec un guillaume Gouix aux yeux tellement expressifs malgré son mutisme à la buster Keaton... c'est vrai que je suis un véritable fan de sylvain Chomet. Un seul bémol, un tout petit peu trop long
Superbe. La salle, assez bien remplie en ce jour férié, est restée assise jusqu'à la dernière ligne du générique de fin, comme si tout le monde regrettait que cela soit fini. Tout en finesse et subtilité, les acteurs sont excellents, la bande son superbe. Bernadette Lafont n'a pas raté sa sortie. Bravo l'artiste. Si vous avez aimé Amélie Poulain, courez-y.
Beaucoup de tendresse, de burlesque, de répliques très justes qui font mouche et de trouvailles visuelles dans ce film à l'interprétation solide, même si tout ne fonctionne pas toujours et si la machine tourne par moments à vide.
Le film est un peu étrange, il faut immédiatement entrer dedans ou quitter la salle tant il est particulier. Entre rêveries hallucinatoires façon comédie musicale, musique classique, tendres vacheries et étouffement, Guillaume Gouix promène sa bouille attachante et ses yeux ronds, Anne Le Ny sa bonhommie ironique et Bernadette Lafont et Hélène Vincent, inquiétantes, leur insupportable amour mêlé de culpabilité. Souvent drôle grâce à des dialogues ciselés et des seconds rôles réfléchis, parfois émouvant, le film est mélancolique et tendre, poétique, un peu évanescent, avec un univers visuel propre, un peu kitsch, très "BDesque". Dommage que le film perde son intensité dans sa dernière partie. Toutefois, le propos sur l'enfance et le passéisme peine à s'imprimer au delà de la jolie bulle fantaisiste.
C'est poétique, drôle, joyeux et complètement loufoque ! Et totalement inclassable. Les acteurs sont tous excellents et le rôle principal formidable ! Bref un film comme on aimerait en voir plus Souvent...
Après deux films d'animation unanimement salués ("Les Triplettes de Belleville" en 2003 et "L'Illusionniste" en 2010) Sylvain Chomet se lance en prise de vue réelle après son expérience sur l'un des courts de "Paris je t'aime" (2006). Dès le début du film on pense évidemment à "Amélie Poulain", les couleurs, la légèreté, la musicalité nous font penser tout de suite au monde créer par Jeunet, on est là aussi dans uen fable contemporaine... On suit donc un adulte mutique depuis 3 décennies, élevé par ses deux tantes un rien psychorigides, qui fait la connaissance d'une "herboriste" qui va l'éveiller aux songes de ses souvenirs... Magnifique casting, outre Guillaume Gouix qui joue parfaitement de ses yeux bleus, notons le superbe duo formé par Hélène Vincent (foudroyante dans "Quelques heures de printemps" de Stéphane Brizé) et la regrettée Bernadette Lafont (décédée le 25 juillet dernier). Mais c'est Anne Le Ny qui tire la couverture, elle y est aussi drôle que touchante. Cependant le film ne trouve jamais la bonne cadence, le bon, dosage dans cette comédie douce-amère qui manque finalement beaucoup trop d'émotion pure. Les sujets abordés sont durs (absence parentale, cancer, vieillesse, mensonge...) et pourtant nous ne ressentons pas les frissons, mis à part Anne Le Ny. Un joli film, esthétiquement, une certaine poésie, un côté subversif sans osser vraiment l'être, il manque surtout une réelle épaisseur dans le tragi-comique. A noter que les numéros musicaux ne sont pas au même niveau de qualité... Un joli film certe mais sans génie.
Je n'avais pas lu le synopsis avant de partir. J'y suis allé en touriste avec quand même un peu de crainte. Au final, je suis ressorti très agréablement surpris et ravi. C'est un bon film, très drôle, émouvant. Les acteurs sont jubilatoires, au service d'un scénario très original. A voir vraiment.
Un film comique français réussi avec des personnages bien "campés" comme celui de Mme Proust. L'image est superbe, les décors agréables, beaucoup de poésie. Parfois quelques petites longueurs qui cependant, n'enlèvent rien à l'ambiance sympathique de ce film.
Les chicaneurs inquiets ne manqueront pas de débusquer des références, de Jeunet à Gondry ou pourquoi pas Mocky. Il y a plus désobligeant, mais c’est surtout fallacieux. S’il faut trouver une référence à ce mélange de poésie et de cruauté, de fantaisie et d’humour noir, c’est plutôt dans les pages de certains albums qu’il faut feuilleter, des albums signés Boucq, Alexis ou Goossens par exemple. Plus occuper à trouver ses références qu’à emprunter celles des autres, Chomet s’offre des audaces qui en ferait reculer plus d’un, comme un onirisme de cartoon bien appuyé, des passages de comédies musicales joyeusement kitchs, ou l’exercice tout à fait surprenant d’un catch mâtiné de tango. Quand il semble à son aise dans un décor bien planté, le voilà qui saute sur un autre véhicule, passant du gag visuel à la chronique acide, trahissant les aspirations des spectateurs monomaniaques. Un réalisateur en liberté qui découvre, apprend, marque son territoire avec appétit, célébrant sa complicité et son admiration pour un casting riche en caractères bien trempés...
Ce film poétique dans l'esprit d'Amélie Poulain et dont la bande annonce m'avait donné envie, m'a ennuyé et pas touché du tout! La 1ere partie où on installe les personnages est longue. Cela commence à susciter un intérêt au moment où Anne Le Ny entre en jeu et apporte quelque chose à ce film. Dommage pour Bernadette Lafont dont je me faisais un plaisir à voir dans son dernier rôle! 1 ou 2 scène sympa: le concert au piano et 1 ou 2 chansons, voilà tout.
Un film comme on aimerait que le cinéma français en propose plus souvent. Enfin une écriture cinématographique nouvelle, on est loin de ces comédies faites de stars de la télé et qui naviguent entre des sujets d'actualité ou racoleurs. Dans Attila Marcel les comédiens dégagent de l'humanité sans tomber dans le quotidien, la part de rêve est là et le réalisateur a laissé libre cours à son imagination poétique, c'est jouissif, touchant, intense, émouvant sans être larmoyant, bref... un hymne à la vie ! Musique attachante et ciselée suivant les scènes, un Guillaume Gouix fabuleux de retenue et une Bernadette Lafont à fond jusqu'au bout ! Vaut vraiment le détour. A.N.
Ce qu'il y a de plus frustrant quand on regarde un film d'auteur, c'est de sentir le message du réalisateur sans le ressentir. "Attila Marcel" est de ces films dont on comprend le désir du réalisateur mais qu'on ne le ressent pas. C'est techniquement joli, cela veut se créer une ambiance particulière et personnelle, cela réunit un beau casting... mais cela ne prend pas. "Attila Marcel" se laisse voir mais ne marque pas. Faute à une une vraie poésie et un vrai univers, faute à des comédiens qui jouent faux (sauf les tantes et Anne Le Vy, contrairement à leurs acolytes jeunes et surtout à Touron qui sont mauvaises), faute à un manque de crédibilités dans le scénario... Guillaume Gouix est considéré comme l'une des valeurs montantes du cinéma français, mais par "Attila Marcel" et d'autres de ses films que j'ai pu voir, je ne peux que constater qu'il joue correctement sans toutefois être bon... Une sorte de minimum qui fruste, une valeur montante un peu trop surestimée en comparaison à ses pairs... Comme ce film. "Attila Marcel" aurait du et pu être bien meilleur ! C'est frustrant et c'est navrant.
Une douce parenthèse, poétique et décalée qui donne enfin à deux de ses acteurs les rôles qu'ils méritent. Anne Le Ny, magique et maternelle, trop peu exploitée dans le film "Intouchables", très touchante dans "Attila Marcel". Tout comme Guillaume Gouix, hyper-sensible en clown triste, dont le mutisme laisse au spectateur une part d'imagination et de liberté de ressenti qu'un texte classique auraient restreint. Le vrai "The Artist", c'est lui ! Peut-être pas le film de l'année mais une très belle découverte.