Coppola est un génie, non un Dieu. La réincarnation même du cinéma sous forme d'art. Oui le cinéma est le septième art, et il existe des artistes comme Coppola pour nous le prouver. Après la légendaire trilogie des Parains et le cultissime Apocalypse Now, Coppola s'essaie aux vampires, et quel résultat!!
Après des adaptations plus que moyenne sur grand écran (car si M.Christopher Lee était parfait pour se rôle, se n'était pas le cas de l'ensemble du film), FFC permet enfin à l'excellent roman de Bram Stoker d'avoir le droit à une vraie adaptation. L'histoire, jusqu'au milieu du film, est parfaitement retranscrite, gardant également le côté épistolaire qui rendait ledit livre si original. Quand Coppola s'éloigne du récit originale, ce n'est que pour rendre son film encore un peu plus magistral. Effectivement, si Dracula nous paraît comme la première fois sous forme de gentilhomme, ayant de réels sentiments, ce n'est que pour mieux nous épater des renversements de situations (nous voilà attristé par la mort de Dracula!!) et de la tragédie entre Mila et Vlad. Et ce n'est pas fini, ce film, outre la performance de son réalisateur, bénéficie d'acteurs magistraux. Si Keeanu Reeves n'a rien à se reprocher, Anthony Hopkins est, une nouvelle fois encore, l'auteur d'une prestation sans égale, basée elle-aussi sur une visite plus qu'originale et décalée du Docteur Van Helsing (et l'on ne s'en plaint pas!!). Wimona Ryder est tout aussi impressionnante, passant de la peur de ne pas revoir son mari, à l'aveu d'amour pour Dracula. Mais, le point d'orgue à ce film, le paroxysme de perfection est apporté par Gary Oldman. Son meilleur rôle (et se n'est pas rien quand vous avez une filmographie comme lui). Tour à tour démonique, monstrueux, amoureux fou, classe, il éclipse sans mal (pardon grand C.Lee) la performance de l'illustre Sir Christopher Lee. Un rôle qui n'a pas sans rappellée, part la palette de personnalités interprétées, celui du Diable de Al Pacino dans "L'Associé du Diable".
J'allais presque oublier les musiques magnifiques de Wojciech Kilar, qui nous transporte d'un sentiments à l'autre.
En Bref, "si l'amour est éternel", espérons que Coppola et Oldman le soient aussi, car le jour où ils partiront, ils laisseront deux fauteuils vides dans la maison des grandes figures du Septième art.