Enième adaptation du roman mythique de Barm Stocker, cette version de "Dracula" a été modifié par le cinéaste tout en gardant la structure principale du récit. En Transylvanie, en 1462, Le comte Vlad Dracula, chevalier roumain, part en guerre contre les Turcs en laissant derrière lui sa femme Elisabeta. Cette dernière met fin à ses jours lorsqu'elle apprend la fausse nouvelle de la mort de son bien-aimé. Or, le suicide étant considéré comme un péché mortel par l’Église, elle est considérée comme damnée. Fou de douleur, Vlad Dracul renie l'Église et déclare vouloir venger la mort de sa princesse damnée à l'aide des pouvoirs obscurs, devenant ainsi un vampire sous le nom de Dracula. Quatre siècles plus tard, en 1897, Jonathan Harker, un jeune clerc de notaire, est envoyé en Transylvanie pour conclure la vente de l'Abbaye de Carfax à un mystérieux comte qui n'est autre que Dracula. L'histoire de Dracula, c'est comme la coca ou le McDo, tout le monde la connaît, mais entre les mains d'un Francis Ford Coppola inspiré, "Dracula" est un bijou inégalé dans le domaine du cinéma fantastique. Derrière la caméra, le génie Coppola nos sert une mise en scène irréprochable sans le moindre effet numérique, où le jeu de lumière est exceptionnel, ce qui rend ce long-métrage atypique. Visuellement époustouflant, le long métrage séduit grâce à une photographie d'une qualité rare, une ambiance pesante, une atmosphère poétique, des décors gothiques et des interprétations phénoménales : Gary Oldman est monstrueux et nous livre une prestation ahurissante qui lui permet de s'inscrire dans la panthéon des meilleurs méchants du cinéma, Keanu Reeves est d'une crédibilité à toute épreuve, Anthony Hopkins est épatant de charisme, Winony Rider est excellente. L'histoire d'amour entre les protagonistes est une des plus belles que l'on puisse voir dans un film. Ainsi "Dracula" est une adaptation poétique et gothique grandement réussite ayant pour thème central l'amour et la douleur. Un film réellement renversant qui nous propose un magnifique spectacle.