Dans le genre comédie de drag queens, on a eu droit à Priscilla, folle du désert. Bien moins politiquement correct, Girls will be girls est également beaucoup plus drôle, avec des héroïnes irrésistibles (une star accariâtre et défraîchie, son éternelle souffre-douleur et une oie blanche boulimique) entourées d'une brochette d'hommes tous plus pitoyables ou abjects les uns que les autres. Des dialogues au vitriol, de la vulgarité revendiquée, des comédiens pétant le feu, le film est un feu d'artifice de sales blagues pas vraiment subtil mais très revigorant. La fin accuse une rupture de ton pas forcément bienvenue, mais une comédie qui fait rire, ça n'est pas si fréquent, aussi, je ne saurai trop conseiller aux amateurs d'humour trash de se ruer sur Girls will be girls avant qu'il ne soit retiré de l'affiche, sort bien hélas souvent réservé aux sorties techniques de l'Orient Express au bout d'une maigrelette semaine d'exploitation. Et de fait, à l'heure où j'écris, il ne passe plus cette semaine qu'au Brady, ce qui vous donnera en outre l'occasion d'effectuer un joli pélerinnage dans cette salle mythique.