Mon compte
    Naissance d'une nation
    Note moyenne
    3,1
    343 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Naissance d'une nation ?

    66 critiques spectateurs

    5
    12 critiques
    4
    20 critiques
    3
    16 critiques
    2
    6 critiques
    1
    9 critiques
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Ricco92
    Ricco92

    223 abonnés 2 148 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 août 2018
    S’il existe bien un film américain qu’il est difficile de noter, c’est bien Naissance d’une nation réalisé en 1915. En effet, à l’instar par exemple des films de Leni Riefenstahl, le film de David Wark Griffith est révolutionnaire sur la forme mais abjecte sur le fond. Mais, là où la cinéaste officielle du régime nazi joue sur l’ambigüité derrière l’objectivité documentaire (pas de commentaire, que des images), Griffith énonce clairement son idéologie raciste et esclavagiste, reprise du livre The Clansman de Thomas Dixon qu’il adapte, au point que le film entraîna la renaissance du Ku Klux Klan (qui avait disparu suite à son interdiction en 1877). En effet, même si le cinéaste s’en est toujours défendu et a réalisé Intolérance en réaction à l’accueil de son film, Griffith utilise les pires clichés qui puissent exister sur les afro-américains à cette époque.
    Si la première partie n’affiche pas trop son idéologie spoiler: (se concentrant surtout sur les affrontements la Guerre de Sécession et sur les séparations familiales qu’elle a engendré)
    , la seconde est une accumulation de caricatures racistes. Griffith commence d’ailleurs cette partie (histoire de se dédouaner) par un panneau de texte précisant que le film n’est qu’une reconstitution historique et qu’il ne concerne aucune "race" de l’époque de sa réalisation puis par une citation de Woodrow Wilson (Président américain démocrate qui dirigeait le pays alors et qui renforça la ségrégation raciale envers les noirs dans le Sud) qui explique que les nordistes dupaient les noirs, que ces derniers occupaient alors des postes administratifs dont ils ignoraient les lois et que le Ku Klux Klan a été créé pour protéger la nation sudiste. Le ton est donné !
    Même s’il existe pour le cinéaste des "bons noirs" sudistes et qu’il trouve bien traités (un carton précise bien que, sur 12 heures de travail, 2 heures sont accordées au déjeuner), Griffith se concentre surtout sur les afro-américains qui ont soutenu les nordistes. spoiler: Ainsi, suite à la victoire le l’Union sur les États confédérés, il montre les noirs obtenir tout gratuitement et notamment le droit de vote alors que les notables blancs en sont privés. Il explique ensuite qu’un jury entièrement noir à la tête duquel se situe un magistrat noir rend un verdict contre les blancs et montre une assemblée entièrement constituée de noirs, bien sûr, où, après des lois futiles (tous les membres doivent porter des chaussures !) décide que tous les blancs doivent saluer les officiers noirs dans la rue et que les mariages mixtes sont autorisés (ce qui doit paraître blasphématoire pour les sudistes de cette époque). Ajoutés à ces aberrations historiques, Griffith montre les noirs causer de nombreux pillages et décrit le mulâtre Lynch comme "le traître de son protecteur blanc" et le chef blanc des soldats noirs comme "roublard".
    De plus, il est hallucinant de nos jours de voir que les seuls acteurs noirs employés font de la figuration et que, dès que le rôle d’un personnage noir est un peu plus étoffé, il est interprété par un acteur blanc maquillé !
    Il n’est dès lors pas étonnant de voir le réalisateur montrer le Ku Klux Klan spoiler: (dont l’idée vient au personnage principal après avoir vu des enfants blancs s’amuser à effrayer des enfants noirs en étant cachés sous un drap comme un fantôme !!!)
    comme étant là pour faire "la défense des droits aryens fondamentaux" (!!!) spoiler: et expliquer que, grâce à lui, le sud est sauvegardé de "l’anarchie noire". Le Ku Klux Klan est donc montré comme le sauveur de la "race blanche" permettant peut-être d’instaurer une paix que Griffith souhaiterait être céleste (et où règne le Christ qui apparaît dans les derniers plans du film et qui sera un des personnages d’Intolérance).
    Naissance d’une nation est donc un pur tract sudiste qui étonne cependant par sa bienveillance envers Abraham Lincoln spoiler: qui est montré comme bienveillant envers ses ennemis et dont l’assassinat (évènement fondamental dans l’Histoire américaine qui, en dehors de ce film, sera au final peu représenté au cinéma) déclenche l’anarchie qui suit
    .
    Il est d’ailleurs triste de voir associés à ce film, outre bien évidemment Griffith, des noms aussi prestigieux que ceux de Lilian Gish et Mae Marsh dans les rôles principaux, Raoul Walsh (dans le rôle de John Wilkes Booth et en tant qu’assistant-réalisateur), John Ford (se trouvant sous une cagoule du Ku Klux Klan), Erich von Stroheim, Allan Dwan et W.S. Van Dyke (ces trois derniers en tant qu’assistants de Griffith).
    On pourrait penser que ce film à l’idéologie aussi réactionnaire pourrait être oublié avec les années mais, hélas, il possède une importance cinématographique non négligeable. En effet, sous l’influence du péplum italien Cabiria réalisé l’année précédente, D.W. Griffith fait de Naissance d’une nation le premier blockbuster américain. Le film possède une durée exceptionnelle pour l’époque (presque 3 heures) et l’ampleur de ses décors et de ses scènes de batailles est inédite. Le cinéaste possède aussi une maîtrise totale de l’art cinématographique que ce soit d’un point de vue du découpage (même s’il peut parfois paraître très classique, vu qu'il a influencé tout le langage cinématographique lui succédant, et un peu lent sur certaines séquences de nos jours) et par son travail sur le montage alternatif à plusieurs reprises (ce qui pour le public de l’époque était très moderne et complexe).
    Ainsi, Naissance d’une nation a d’un point de vue formel été d’une influence capitale sur le reste de l’Histoire du cinéma au point que Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein, bien que détestant l’idéologie du film, dit de Griffith : "C'est Dieu le Père, il a tout créé, tout inventé. Il n'y a pas un cinéaste au monde qui ne lui doive quelque chose. Le meilleur du cinéma soviétique est sorti d'Intolérance. Quant à moi, je lui dois tout.". On peut même se demander si le fait que le combat soit précédé d’un bal n’a pas influencé, 63 ans plus tard, Michael Cimino dans la construction de Voyage au bout de l’enfer et sa célèbre séquence de mariage précédant les horreurs de la Guerre du Vietnam. Naissance d’une nation est donc un chef-d’œuvre d’un strict point de vue cinématographique pour son époque (ce qui explique peut-être que, malgré les nombreuses manifestations et interdictions que le film déclencha, il resta le plus gros succès de l’histoire du box-office mondial jusqu’à la sortie d’Autant en emporte le vent, autre film sudiste) et capital dans l’histoire du cinéma mais un film détestable et mensonger dans son propos qui rend sa vision assez énervante de nos jours.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2018
    LE film qui a fait basculer l’industrie mondiale du cinéma de l’Europe (France, Italie) vers Hollywood.
    Film de 3h avec de nombreuses reconstitutions historiques dont l’assassinat de Lincoln. Le film suit deux familles une nordiste et une sudiste au moment de la guerre de sécession puis de la période de Reconstruction du Sud en adoptant le point de vue sudiste. Selon Wikipedia, le père de Griffith était un colonel de l'Armée des États confédérés, un héros de la guerre de Sécession et un législateur du Kentucky
    Difficile de ne pas être choqué par le point de vue raciste du film.
    On voit des nordistes (les carpetbaggers) parachutés dans le sud se faire élire avec de nombreux Noirs au Parlement de Caroline du Sud.
    Il est dit que les Blancs sudistes n’ont pu prendre part au vote.
    Les nouveaux parlementaires noirs sont montrés buvant et mettant les pieds nus sur les pupitres.
    Les noirs sont des acteurs blancs avec du cirage.
    Les cartons sont clairement désapprobateurs sur la nouvelle égalité civique.
    Un carton dit « Résultat : le Klu Klux Klan. L’organisation qui a sauvé le Sud de l’anarchie de la loi noire, mais au prix de plus de sang versé qu’à la bataille de Gettysburg. »
    Le terrorisme du KKK est justifié et les cavaliers masqués sont montrés comme des martyrs.
    Le KKK est présenté comme un engouement massif des habitants pour la cause du Sud, il est dit que les femmes confectionnent 400.000 tenues de KKK.
    Il y a interpénétration entre la grande histoire et la petite des personnages amoureux.
    Du point de vue cinématographique le film est d’une grande modernité. Le montage est rapide et le film nerveux en dépit de sa longueur.
    La scène de poursuite entre le jeune colonel noir et la fille blanche est impressionnante en dépit du message raciste sous-jacent.
    Montage alterné, profondeur de champ, surimpressions, split screen
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Film franchement dérangeant, en grande partie du fait que ce film défend une idéologie dégueulasse.
    À déconseiller à un jeune public, car il me semble qu'il faut un peu de recul pour regarder ce film et l'analyser comme un film appartenant à une certaine période.
    L'armée de l'union est dépeinte comme une entité constituée uniquement de sauvages (les Noirs surtout, qui selon ce film sont incapables de s'exprimer correctement sans être violent). Lincoln est grimé. Le façon dont le KKK est montré en héros est assez insupportable.
    Le parti pris est au-delà de l'indigeste.
    En plus de cela, le film est franchement ennuyeux et long.
    Se dire que ce film a fait renaître le KKK à de quoi donner la nausée.
    Film qui peut être à analyser comme objet de son temps, mais pour lequel il faut tout de même du recul.
    Philipchik
    Philipchik

    7 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 mars 2018
    sur la forme :
    Des cinéphiles s'extasient sur la technique. Certes, c'est bien filmé, mais ça a pris un coup de vieux. A la même époque et dans d'autres pays des cinéastes ont fait au moins aussi bien. Rien d'incontournable.
    Une remarque : certains noirs sont joués par des blancs grimés; ceux qui ont un rôle dans l'histoire... Pas de commentaires.
    sur le fond :
    La 1ère histoire sur la Guerre Civile (c'est ainsi que les états-uniens appellent la guerre de Sécession et ce n'est pas neutre) est intéressante mais ça manque d'analyse sur les causes de la guerre et se cantonne à décrire les amitiés et les amours contrariées par la guerre.
    La seconde histoire sur le Ku Klux Klan est carrément nauséabonde; une présentation de la haine raciale plus que suspecte avec un épilogue évoquant l'amour fraternel sur la cité de la paix (sans noirs).... Tout à fait évitable.
    Ça permet de se souvenir que la "plus vieille démocratie du monde" (c'est ce que j'ai entendu aux USA....) s'est construite sur 90 ans d'esclavage et 110 de ségrégation raciale (voir l'image des noirs qui partent pour voter et rentrent chez eux, car le KKK tient la rue).
    Ce film décrit la naissance d'une nation que je n'aime pas. Heureusement il existe une autre Amérique.
    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 988 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 novembre 2017
    Alors oui ce film de 1915 a des qualités cinématographiques indéniables; cette superproduction pour l’époque a grandement influencé le cinéma à grand spectacle et l’écriture cinématographique, mais c’est pour servir un propos tellement nauséabond que je ne peux le considérer comme un bon film. Car naissance d’une nation n’est ni plus ni moins qu’un film de propagande pour le Ku Klux Klan en montrant la guerre de sécession l’avant et l’après du point de vue sudiste, montrant que l’esclavage c’était bien, montrant il y a déjà 100 ans des théories du complot ici mené par le pouvoir fédéral et les noirs et où le Klan est une association juste de bons pères de famille aimant le blanc et les promenades à cheval. Bref c’est à vomir du début à la fin.
    zhurricane
    zhurricane

    82 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 mai 2017
    En plus de présenter des relents de racisme avec le KKK, "naissance d'une nation" est un film au combien ennuyant. Je sais que cela présente un événement historique, la guerre de sécession et la composition des Etats Unis, mais pour moi regarder ce film muet pendant 2h30 c'est l'agonie. Il est conseillé de lire des livres pour se documenter sur le sujet, parce que là c'est juste du vent.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 145 abonnés 5 126 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2017
    "La guerre, le terreau de la haine"
    Ce film, toute fresque qu'il soit, décrit fortement l'horreur de la guerre et les comportements haineux qui en déroulent.
    Alors que la première partie traite de l'Histoire avec son lot de reconstitution, la seconde s'attache au destin d'une famille prise dans la guerre entre les blancs et les noirs. De chaque camp surgissent des monstruosités que le réalisateur dépeint en usant d'un matériau cinématographique assez époustouflant.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Naissance d'une nation marqua une date dans l'évolution du cinéma et demeure l'un des films les plus controversés de son histoire. D'une durée de trois heures, ce fut le premier film américain d'une telle ampleur. Toutes les innovations techniques tentées par D.W Griffith dans ses oeuvres précédentes (travelling, flash-back, montage parallèle, fondus enchaînés, gros plans, etc.) sont ici perfectionnées. La grande idée du cinéaste est de mêler des intrigues intimes à l'Histoire pour transcender le tout en une épopée sur fond de message de paix comme il le fera à nouveau avec Intolérance. Il reconstitue de façon très brillante l'assassinat de Lincoln ou des batailles déterminantes avec d'innombrables figurants. Toutefois, plusieurs éléments racistes peuvent déranger comme l'apologie du Klu Klux Klan. En raison de cela, le film fut attaqué à sa sortie par diverses associations pour la défense des droits civiques et des émeutes éclatèrent lors de sa projection dans certaines villes. Malgré son racisme (qui s'explique par le fait que Griffith soit le fils d'un colonel de l'Armée des états Confédérés), ce film est un chef-d'oeuvre en grande partie grâce à ses prouesses techniques et plastiques.
    this is my movies
    this is my movies

    699 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2016
    Une épopée flamboyante qui retrace l'après guerre de sécession dans le Sud (avec tous les points de vue radicaux et forcément subjectifs que cela engendre) pour ce qui est considéré comme le 1er grand film épique de l'histoire moderne du cinéma. Griffith réinventait à l'époque la façon de raconter une histoire et se pliait au jeu de la reconstitution historique. Il en reste quelques fulgurances, des mouvements et des cadrages détonants. Alors oui, le film est très, très long et parfois un peu difficile à suivre (les personnages sont parfois très ressemblants et il est bien difficile de s'y retrouver) tandis que certains passages sont clairement datés. Au regard de son importance historique et des incroyables apports du film d'un point de vue cinématographique, ça reste un incontournable pour cinéphile. D'autres critiques sur
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juillet 2016
    Immense problème critique que de juger un film au fond détestable et à la mise en scène brillante et novatrice : "Naissance d'une Nation" est donc connu pour son apport de techniques révolutionnaires, dont le montage alterné qui dynamise l'action, procure un suspense de très haute qualité (la scène de poursuite dans la forêt) et permet aussi de fluidifier l'entreprise narrative monumentale qui est de mêler plusieurs intrigues sentimentales à un enjeu politique de taille (le début des États-Unis). Alors que la première partie joue habilement sur l'intime et le grandiose (les scènes de batailles), la deuxième distingue très clairement les noirs des blancs en prenant partie pour ces derniers : la race pure est maltraitée et soumise aux sauvages, violeurs et dont l'ambition préfigurerait celle du Troisième Reich. Pourtant, avant que Griffith n'avance ce propos raciste, il avait intelligemment axé son film sur l'idée d'une détestation, moins entre nordistes et sudistes qu'entre blancs et noirs - sans jugements de sa part - une réconciliation impossible comparée à l'animosité entre chiens et chats, comme le montre un plan symbolique au début. La fracture et la guerre sont déplorées par le cinéaste qui souhaite la paix, incarnée dans un final onirico-romantique, mais cet apaisement rêvé se fait sans les noirs, soit-disant coupables d'avoir mené le pays à sa perte après la guerre de Sécession. Il faudrait donc voir "Naissance d'une Nation" avant tout comme un grand film de mise en scène aux intentions ambivalentes mais qui finit par glorifier le Ku Klux Klan, sauveur d'un pays qui pourrait enfin s’élever.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    11 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2016
    j'ai réellement été estomaqué par la qualité de ce film, tant au niveau de la qualité de l'image que des reconstitutions historiques. Ce film est grandement instructif pour nous européens. Mais si la première partie est passionnante et fait une large part à l'histoire, la seconde est beaucoup moins intéressante et quand n'est-il réellement de la vérité historique ? Le Klan semble être le seul recours pour les Blancs martyrisés; on a de la peine à le croire.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 octobre 2014
    voir naissance d'une nation, c'est comme lire du Louis Ferdinand Celine. Un fond détestable mais qui artistiquement atteint des sommets !
    Ozzmovies
    Ozzmovies

    27 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2014
    Fresque chronologique comme j'adore. Cela commence avec la guerre de Sécession en première partie pour basculer à la naissance du Ku Klux Klan en seconde partie. La première partie nous apprend les bases et enjeux de cette guerre, peu connue finalement par nous européens. Elle nous montre également les coulisses, avec le président Lincoln notamment. Avec l'appui de photographies et autres sources de l'époque, permettant une reconstitution la plus exacte possible. La seconde partie nous montre la raison de la création du Ku Klux Klan et leurs premières actions. Cette seconde partie, bien que palpitante, porte à polémique car elle diabolise les noirs et approuvent les actions menées par le Klan.
    Cependant je ne tient pas compte du parti pris par Griffith et je lui dit merci pour ce sublime spectacle offert (p***** ils n'ont pas lésiné sur les moyens !), la beauté des images (p***** c'est un film de 1915 !) et la culture que "Naissance d'une nation" m'a apporté sur cette période de l'histoire des Etats-Unis (je le répète mais il faut quand même vérifier par la suite les faits du film, surtout ceux de la seconde partie).
    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Sujet à de nombreuse controverse depuis sa sortie en 1915, "The Birth Of A Nation" est considéré comme le premier film Hollywoodien. Divisé en deux parties par un entracte, la première retraçant le destin de deux familles durant la guerre de succession, puis la deuxième la reconstitution des États-Unis, ainsi que la montée du Ku Klux Klan et comment ces derniers ont "sauvé la nation". Il est aussi resté le plus gros succès de l'histoire du cinéma pendant 10 ans. Malheureusement, à l'image de l'affiche où un cavalier du Ku Klux Klan chevauche fièrement, il fait l'apologie du Ku Klux Klan à travers un discours raciste et aurait contribué à la renaissance du KKK alors disparu lors de la sortie du film. Sur le film en lui-même, il y a beaucoup de bonnes choses, déjà sur la forme "Naissance d'une nation" marque le début et la popularité d'un format qui sera la base du cinéma, notamment par sa durée. Et puis techniquement D.W. Griffith est très bon et novateur, notamment dans sa mise en scène, l'usage de travelling, de filtres, de flash-back ou encore de mouvements de caméra. La première partie est vraiment intéressante et passionnante, notamment les histoires entre les deux familles, la superbe reconstitution de la guerre avec les terribles répercussions sur la population, ponctué par une mémorable scène où Lincoln est assassiné. La deuxième partie est vraiment celle qui dérange, mettant en avant le fait que le KKK ait sauvé cette nation (avec en plus un mot d'un président de l'époque, Woodrow Wilson approuvant ce fait), et les noirs dénigrés et vu comme des barbares, et même étant prévenu c'est quand même assez nauséabond. Les batailles sont vraiment réussi, bien épique, les décors et reconstitutions aussi. Les interprétations sont bonnes et ne tombent pas dans un excès de surjeu et de théâtralité fréquent à l'époque du muet. Au final, on est mitigé, c'est une belle fresque, novatrice et fascinante, surtout dans la forme et en plus bien rythmé, on ne s'ennuie pas pendant les plus de 3 h de films mais au fond et à l'idéologie détestable et nauséabonde.
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2013
    Classique absolu et intemporel du cinéma américain, "Naissance d'une nation" est cependant le genre d'opus qui exige de savoir manier avec équilibre fond et forme. Car si le fond est bien évidemment hautement douteux voire détestable, ont ne peut pas en dire autant en revanche de la forme. Sorti en 1915, le film de Griffith apporte en effet avec lui un dense et inouï lot d'innovations et techniques cinématographiques, mobilisant un nombre incalculable de figurants, doté d'un rythme enlevé et pourvu de scène de batailles gigantesques pour l'époque. Ce film-fleuve est donc un réel spectacle étourdissant, véritable tournant majeur de l'histoire du cinéma. Quant au fond, il est je le disais vraiment déplorable. Se divisant en deux parties bien distinctes, l'oeuvre observe une dérive raciste et idéologique dans la seconde. S'il n'est certainement pas à mettre devant tous les yeux, "Naissance d'une nation" est néanmoins le genre de film paradoxalement riche qu'il faut savoir analyser avec recul et contextualiser afin d'en tirer des leçons pour l'avenir. Ce regard d'historien qui se devra d'être couplé avec celui du cinéphile tant le résultat est révolutionnaire.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top