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Un visiteur
2,5
Publiée le 12 mars 2009
Costa-Gavras, que je qualifierais de cinéaste politique, s'en tire relativement bien face à un sujet aussi complexe. Une avocate américaine doit défendre son père, immigré hongrois, accusé d'avoir été un bourreau nazi durant la seconde guerre mondiale. Le film est plaisant, bien joué et la chute est plausible mais laisse néanmoins perplexe.Un des rares films du réalisateur que j'aie apprécié.
Une oeuvre magistrale et forte de Costa-Gavras sur un sujet brûlant, remarquable interprétation. On est comme Jessica Lange jusqu'au bout on doute sur la culpabilité de son père.
Film fort qui mêne enquête et procès. Les deux ne vont pas de pair car la vérité met longtemps à éclater. Les personnages sont vraiment authentiques et le récit terrible. Il n’y a pas d’austérité mais une façon ample de filmer comme pour essayer de ne rien cacher à personne.
Ann est une talentueuse avocate d’origine hongroise. Un jour, le couperet tombe : son père est accusé d’être un criminel de guerre, ayant massacré des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Convaincue de son innocence, elle le défendra au tribunal. La trame de « Music Box » est globalement assez prévisible, du moins dans son premier et dernier acte. Mais ce n’est pas tant l’intrigue globale que ce qu’elle raconte, et comment elle le raconte, qui importe ici. D’abord, Costa-Gavras s’essaie au genre très américain du film de prétoires, surreprésenté au cinéma dans les années fin 80 / courant 90. Et il s’en sort plutôt bien, se concentrant sur l’essentiel et l’émotion pour ne pas délaisser ses personnages, délaissant les effets spectaculaires et les rebondissements hollywoodiens. Personnages au cœur du récit, avec cette femme à travers laquelle seront traitées les thématiques de la famille, et de l’identité. Et à ce niveau, le film est généreux question distribution. Jessica Lange poignante, Armin Mueller-Stall touchant dans son premier rôle aux USA, et pas mal de seconds rôles de luxe : Michael Rooker, Frederric Forest, Donald Moffat, ou Lukas Haas ! Enfin, c’est l’approche du scénario qui s’avère particulièrement moderne. Pour défendre son client et son père, notre héroïne adoptera une stratégie… complotiste ! Pointant du doigt que toutes preuves contre lui seraient les fabrications d’un Etat communiste qui cherche à le décrédibiliser en Occident. Un thème qui résonne sans mal avec l’actualité…
Le douloureux combat pour la vérité d'une avocate défendant son père accusé d'être un ex-nazi. Un thriller judiciaire au récit bien ficelé et captivant, porté par le duo impeccable Jessica Lange et Armin Mueller-Stahl.
Un Costa-Gavras mineur plutot bien joué qui s'attaque á un film classique de proces. Le sentier est peut etre trop balisé pour surprendre et on voit la fin arriver sans trop de suprise. Il reste un beaucop portrait d'avocate pour Jessica Lange.
Il faut attendre presque la fin du film pour en comprendre le titre sui révèle enfin la pénible solution à l'énigme posée par le procès de cet ancien hongrois nationalisé américain après la libération. Ce film de Costa-Gavras est certes un film de prétoire comme il en fut tant, mais la joute habituelle entre Défense et accusation sous l'arbitrage du juge, n'a rien d'exceptionnel, ce sont les témoignages qui sont émouvants et cette souffrance grandissante de l'avocate qui défend son père est poignante avec cette question lancinante : connaît on vraiment ceux que nous aimons, et de les connaitre nous fait il les aimer moins ?
Un récit de procès qui se teinte d'une enquête, d'un drame familial et d'une étude de relations filiales pour questionner de façon classique mais assez efficace par sa pudeur la connaissance des siens, l'identité, le traumatisme. Incarnée avec force par Jessica Lange, l'héroïne avive notre intérêt quoi que la nervosité et l'émotion soient absentes. De bonne facture, avec un propos porteur, mais trop fade pour nous marquer durablement.
Un film de procès assez classique et qui manque de rebondissements. Jessica Lange joue très bien mais on n'arrive pas à se passionner pour cette histoire. On a l'impression de tout connaitre dès le départ. J'en attendais beaucoup plus.
C'est courageux ce type de film ! Une avocate croit en l'innocence de son père et le défend. Elle va au fur et à mesure devoir faire face aux doutes. Film de tribunaux abordable et sortant des sentiers battus 3,8/5
Après le moyen « La Main Droite du Diable », Costa-Gavras poursuit sa collaboration avec le scénariste Joe Eszterhas et met en scène avec sobriété ce film sur le devoir de mémoire. Incarnant une avocate qui défend son père d’origine hongroise accusé de crimes de guerre, Jessica Lange est aussi émouvante dans ses doutes qu’Armin Mueller-Stahl est glaçant dans son ambiguïté. Malgré la lisibilité de son dénouement, « Music Box » est un très bon et prenant drame judiciaire, co-lauréat de l’Ours d’Or de la Berlinale 1990.
Ann Talbot, brillante avocate, décide de défendre son père quand celui-ci est accusé de crimes de guerre. Plusieurs témoins auraient reconnu en lui un soldat hongrois travaillant pour la section nazie de Budapest. D'abord sûre de l'innocence de son père, Ann se voit douter face aux éléments de l'accusation mais le défend malgré tout, persuadée que le monstre décrit par les témoins n'a rien à voir avec son père. Appuyant toujours là où ça fait mal, Costa-Gavras signe un film bouleversant qui a le mérite d'éviter tout manichéisme. Dénonçant au passage le fait que les États-Unis ont laissé venir sur leur territoire un tas de criminels nazis afin qu'ils puissent lutter contre le communisme, "Music Box" est avant tout le portrait d'une femme forte que rien n'arrête et qui croit fermement à la justice. Dans ce rôle, on retrouve une formidable Jessica Lange (qui n'a rarement été aussi bonne) face à un Armin Mueller-Stahl qui sème le doute quant à son passé.
A travers ce drame poignant, Costa Gavras nous prouve une nouvelle fois son talent pour réaliser des films politiques poignant. Plus qu’un suspense classique, c’est ici le sentiment de doute que nous partageons avec cette jeune avocate qui rend si fort ce film sur les répercussions de la seconde guerre mondiale. Jessica Lange et Armin Mueller Stahl y trouvent tous deux leurs meilleurs rôles tant le trouble et le traumatisme psychologique autour de leur relation ambiguë sont magnifiquement interprétés. L’intrigue juridique comme la tragédie humaine sont pleines de dénonciations et forment un formidable plaidoyer pour le devoir de mémoire.
Du solide même si la partie procès finit par devenir trop répétitive. j'aurais préfère plus d'interactions entre les personnages, Jessica Lange et Armin Mueller sont parfaits dans leurs roles et pouvaient encore donner plus.