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    La Malédiction d'Arkham
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mai 2024
    The Haunted Palace témoigne, s’il le fallait encore prouver, de l’amour que portait Roger Corman au cinéma de genre, en particulier au gothique sous inspiration anglaise (Edgar Allan Poe) et américaine (H. P. Lovecraft), avec sa malédiction initiale que reconduit le siècle suivant au moyen des mêmes comédiens dans le rôle des descendants. Apprécions au passage ce choix économe : vive le système Corman ! Pour autant, il ne faudrait pas réduire l’œuvre à une déclinaison strictement commerciale d’une formule alors en vogue ; il intègre le motif du regard, avec un tableau représentant l’ancêtre Curwen fixant son spectateur, dans la grande tradition du fantastique – on pense par exemple à la nouvelle « Le Portrait » de Gogol, avec l’acquisition par un jeune peintre d’une toile médiocre qui pourtant hantera ses nuits par les yeux du modèle représenté –, pour mieux dévoiler le fanatisme religieux comme un aveuglement idéologique que châtiera le prêtre maléfique en condamnant les générations suivantes à la déformation du visage et des yeux, voire à leur cécité intégrale. Le motif du regard renvoie également au coup de foudre éprouvé par Charles à l’égard du domaine familial, à la différence de son épouse Ann qui porte sur celui-ci un jugement lucide et critique. La définition du fantastique, soit l’hésitation entre l’irruption de l’irréalité dans un cadre réaliste, s’incarne en ces deux personnages, peu à peu séparés physiquement et moralement.
    S’il souffre de quelques longueurs médianes, le long métrage est somptueusement mis en scène et bénéficie d’une interprétation réjouissante, celle de Vincent Price entre autres.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2023
    C’est toujours avec un grand plaisir que l’on redécouvre la série d’adaptation pour le grand écran des nouvelles d’Edgar Poe par Roger Corman. Avec les moyens qui étaient les siens et compte tenu de son obligation de dégager des bénéfices, Corman lorgne pour le style visuel de son film directement sur les productions de la Hammer qui étaient alors à leur zénith. Dans des décors cheap mais crédibles (hormis l’énorme verrou placé à l’extérieur du château), l’essentiel tient sur les épaules de l’immense Vincent Price qui trouve avec Corman son meilleur archet. Ce ne sont que regards vers le ciel et oeils de velours que distille Price à des comparses qui ont bien du mal à s’aligner sur le talent de cet immense acteur au réel comme au figuré. Dès qu’il apparaît, le film prend une autre dimension et l’on rentre avec délice dans cette charmante histoire de malédiction qui poursuit les descendants d’une lignée jusque 400 ans après des faits tragiques ayant trait à la magie noire ou plutôt à une tentative très avant-gardiste pour l’époque de manipulation génétique. Il ne faut bien sûr pas prendre tout ceci bien au sérieux et seulement prendre son plaisir en voyant Vincent Price en roue libre s’en donner à cœur joie. A noter la présence de la toujours délicieuse Debra Paget.
    Renaud  de Montbas
    Renaud de Montbas

    30 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 septembre 2021
    Pour "la malediction d'Arkham" Roger Corman voulait se débarrasser de l'image d'adaptateur d'Edgar Poe qui lui collait aux basques, il a donc choisi cette fois l'univers de Lovecraft (choix que je valide à 3000%) ce qu'on aura deviné d'après le titre, Arkham étant un lieu fétiche pour Lovecraft, comme le Maine pour Stephen King. Il y est bien sur question de malediction principalement mais aussi de Chtuluh et du Necronomicon... Vincent Price domine comme toujours son sujet mais malgré l'ambiance glauque (gros budget fumigène pour la brume) et les beaux decors, le tout est un peu académique et sage à mon gout. 3 / 5
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2021
    Adaptant H. P. Lovecraft – avec quelques bribes d’Edgar Allan Poe – Roger Corman nous embarquait en 1963 dans la sinistre ville (imaginaire) d’Arkham, frappée par une malédiction depuis qu’un sorcier fut brûlé vif par les villageois, un siècle plus tôt. L’occasion pour le maître de la série B de nous plonger dans des décors sépulcraux de manoirs hantés, où les cultes les plus étranges se pratiquent dans les soubassements auxquels on accède par des portes secrètes. Divertissant et maîtrisé !
    mister
    mister

    20 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 septembre 2019
    Film fantastique classique des années 60, qui tient essentiellement sur le jeu théatral de Vincent Price et un scénario qui déroule tous les artefacts du genre : chateau maléfique, passage secret, chambre des tortures, chandeliers d'époque, formules de sorcelleries, portrait maléfique. La photo et la mise en scène sont suffisamment brillantes pour suivre sans déplaisir cette aventure dont on connaît à l'avance tous les ressorts.
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2018
    Si le nom de Roger Corman restera pour toujours attaché à une certaine idée de l’art de faire du cinéma (celle qui consiste à tourner à des films racoleurs en un minimum de temps, avec un budget de misère et en payant les acteurs au lance-pierre), il est également lié au “Cycle de Poe�, huit films sortis entre 1960 et 1964 qui restent globalement considérés comme les meilleures adaptations d’Edgar Allan Poe à avoir été tournées à ce jour. ‘La malédiction d’Arkham’ a ceci de particulier qu’il est le seul film de cycle de Poe à ne pas être basé sur les écrits de Poe. Le titre original, toutefois, fait bien référence à un de ses poèmes...mais le scénario du film s’avère très différent (encore qu’il y ait bien un château et qu’on puisse estimer qu’il est hanté) puisqu’il adapte, sans vraiment avoir le respect de la lettre chevillé au corps, une nouvelle d’un autre maître du Fantastique, H.P. Lovecraft. L’explication est toute simple : Corman était simplement au beau milieu de son cycle d’adaptations de Poe et si les producteurs avaient accepté qu’il s’attaque un autre romancier, ils ne souhaitaient pas que le public soit désorienté. S’il s’impose comme un spécimen à part sur le fond, ‘La malédiction d’Arkham’ mérite tout de même amplement sa place au sein du cycle, qualitativement parlant. Comme pour toutes les autres adaptations, le budget était relativement bas mais Corman et son équipe ont réalisé des miracles pour que ça ne se remarque pas (trop) à l’écran. Certes, le manque de moyens se fait constamment sentir, qu’il s’agisse de certains maquillages douteux ou d’un scénario qui donne parfois l’impression d’avoir été écrit à la va-vite mais aujourd’hui qu’il n’y a plus guère de différences entre la manière dont on peut appréhender les trucages de Corman ou de Herschell Gordon Lewis par rapport à ceux de Murnau ou même de Méliès (dans les deux cas, on admire l’ingéniosité mais on n’espère plus le frisson au premier degré), cela n’a plus beaucoup d’importance. Ce qui est important, c’est que Corman s’est débrouillé pour accoucher d’une vision gothic-horror qui tienne parfaitement la route, et qui se permette même d’être relativement foisonnante et chargée, ce qui permet de comprendre pourquoi de futurs grands comme Scorcese ou Coppola ont été apprendre leurs gammes chez l’oncle Roger, et de percevoir l’influence qu’ont pu avoir ses idées visuelles sur le jeune Tim Burton. L’autre atout du film, et du cycle de Poe au sens large, est évidemment la présence de Vincent Price : quand bien même l’emballage laisserait à désirer, un acteur aussi charismatique et mémorable, qui joue au premier degré le rôle mal écrit qu’on lui impose comme s’il s’agissait de défendre une pièce de Shakespeare sur les planches, peut faire oublier beaucoup de choses.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mai 2015
    ce film est excellent a voir. Il me rappelle les film de la Hammer avec cette ambiance juste ce qu'il faut angoissante. le film est fidèle au livre dans aucun doute. Pour tout ceux qui aiment Lovecraft je le conseille largement.
    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 496 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2015
    Bien qu'adapté de Lovecraft, "The Haunted Palace" contient un extrait de poème de Poe, et fut ainsi officiellement considéré comme le sixième volet du cycle des adaptations de Poe réalisées par Roger Corman. Il est ici question d'un sorcier maléfique ressuscité, bien décidé à se venger de la ville qui l'a brûlé vif un siècle auparavant. L'intrigue est somme toute très classique, et plusieurs éléments ne sont pas totalement déroulés (le final laisse notamment un peu sur sa faim). Néanmoins, la mise en scène est réussie, proposant quelques séquences angoissantes, des décors gothiques de très bel effet, des maquillages inquiétants, et une jolie musique. Enfin, Vincent Price est particulièrement savoureux dans un double rôle principal, passant du mari mielleux au vengeur démoniaque en un mouvement de sourcil. Un bon cru du cycle Poe - Corman.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    766 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2014
    Adaptation de la nouvelle "L’affaire Charles Dexter Ward" de H.P. Lovecraft, "la malédiction d’Arkham" de Roger Corman m’aura fait passer un bien agréable moment de cinéma gothique, bien que l’histoire ne soit pas particulièrement originale. La photographie en tous point réussi et les très beaux décors font que ce film qui mélange le fantastique et l’horreur possède une ambiance glauque, tandis que la mise en scène de Corman est dans l’ensemble satisfaisante. Côté casting, on retrouve avec plaisir le grand Vincent Price qui s’avère excellent dans son double-rôle (il interprète à la fois Charles Dexter Ward et Joseph Curwen), mais aussi la splendide Debra Paget qui s’en sort tout à fait honorablement dans le rôle de la femme de Dexter Ward. On notera aussi une belle partition musicale qui s’avère assez envoûtante et qui colle très bien avec le style du film.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mai 2014
    Si Edgar Poe a ètè adaptè d'innombrables fois à l'ècran, il est loin d'en être de même de H.P Lovecraft, mort en 1937 à l'âge de 47 ans à peine! Enfant de parents fous et n'ayant reçu aucune instruction, ayant vècu repliè sur lui-même, ècrivant et agissant presque exclusivement la nuit (c'est mon cas), le personnage ne manque pourtant pas de relief, d'autant plus qu'il publia assez peu et de manière fort dispersèe de son vivant! Mais revenons au film de Roger Corman, "The Haunted Palace", tournè en 1963, d'après un poème de Poe et le rècit de Lovecraft « Le cas de Charles Dexter Ward » (selon les termes mêmes du gènèrique). De fait cet hommage apparaît avant tout comme une vèritable synthèse du « cycle Poe » avec sa demeure malèfique dètruite par le feu (comme dans « Usher ») mais aussi le portrait de l'ancêtre qui se rèincarne cent dix ans plus tard dans le corps de son arrière-petit-fils, ses scènes de sorcellerie avec une bouche ouverte sur des enfers verdâtres au centre desquels èvolue un horrible dèmon et sa vengeance d'un sorcier faisant pèrir par le feu les descendants des habitants d'Arkham qui l'avaient jadis exècutè! Vincent Price est un convaincant Charles Dexter Ward, avec la sèduisante Debra Paget en prime, qui joue ni plus ni moins le rôle de sa femme...
    b216
    b216

    1 abonné 53 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 mars 2014
    A voir surtout pour ses décors typiquement gothiques et son excellente partition musicale. Pour le reste, l'intrigue n'est pas très originale; on se laisse prendre toutefois, pour peu que l'on aime ce genre de films.
    Caine78
    Caine78

    6 797 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 janvier 2014
    Considéré (à tort!) comme un film du cycle Roger Corman - Edgar Allan Poe, « La Malédiction d'Arkham » souffre d'un défaut inattendu : sa banalité. En effet, alors que l'œuvre est inspirée d'un poème de Poe mais surtout d'une nouvelle de H.P. Lovecraft, on pouvait s'attendre à nettement plus d'originalité dans le propos ! Malédiction, vengeance, superstition... Rien de nouveau sous le soleil du genre, si bien que j'ai parfois un peu décroché, loin de la fascination qu'avait pu exercer sur moi « Le Masque de la Mort Rouge » ou « La Chambre des tortures ». Reste que si vous aimez les productions AIP (sorte de Hammer américaine), cela devrait passer. Les décors (notamment intérieurs) sont plutôt séduisants, tandis que l'esthétique typiquement 60's est soignée et très plaisante. Enfin, c'est évidemment l'occasion pour Vincent Price de nous offrir une de ces prestations dont il a le secret, Debra Paget s'en sortant par ailleurs avec les honneurs. Bref, un Corman convenable (à noter une fin joliment ambiguë), mais ne se hissant jamais au niveau de ses plus belles réussites. Pour les fans donc, et (presque) seulement pour eux.
    AMCHI
    AMCHI

    5 912 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2015
    Contrairement à ses autres films d'épouvante gothique La Malédiction d'Arkham n'est pas adapté de Poe mais de Lovecraft (auteur que je trouve personnellement plus passionnant à lire) dans les faits ça ne change pas grand chose tant La Malédiction d'Arkham est proche de ses autres œuvres du genre. Malgré un scénario un peu léger Corman réalise un film d'horreur sombre et bien mené, joli visuellement et ambiance inquiétante on se laisse entraîner jusqu'au final sinistre. Niveau casting Vincent Price toujours excellent accompagné de la charmante Debra Paget.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    300 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2013
    "La Malédiction d'Arkham" fait partie de ces productions fantastiques des années 60 au charme indéniable. Roger Corman, l'un des grands maîtres du genre, a concocté là une œuvre marquante, et a misé principalement sur une atmosphère sombre, quasi mystique. Il s'agit aussi d'un beau film d'un point de vue esthétique (effets de brouillard appuyés, couleurs chatoyantes), même si l'histoire n'est pas des plus passionnantes, ni vraiment originale. Avec nos yeux actuels, le film ne fait plus vraiment peur, même si deux ou trois moments réservent quelques surprises. A voir pour sa culture cinématographique personnelle.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    80 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 février 2013
    A partir d'un scénario classique des films du même genre, une oeuvre plutôt moyenne de Corman. Un homme, sorcier aristocrate, est victime des villageois qui l'ont brûlé vif, mais il revient 100 ans plus tard pour se venger.
    A part quelques séquences assez poétiques grâce surtout à beaucoup de brume, le reste est très prosaïque et sans surprise. Décors de carton, village très succinct, personnages très stéréotypés. Beaucoup trop de poncifs, trop peu d'action, une fin très prévisible.
    Vu il y a plus de 50 ans, ce film a beaucoup vieilli d'autant que la réalisation est très moyenne. L'affiche est néanmoins assez réussie.
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