Fable gothique avec une pointe de sadisme, on y retrouve un Vincent Price en seigneur tout puissant et satanique au meilleur de son jeu. Si l'utilisation des couleurs et parfois un peu excessif, certaines scènes comme le fait de remettre son ame à Satan pour éviter la mort(rouge) sont surprenantes ; il y a une vraie réflexion sur l'ame humaine.
Peut-être pas la meilleure adaptation d'Edgar POE mais une belle réussite cinématographique de Corman.Disposant d'un budget plus consaiquant qu'à l'ordinateur il nous propose une oeuvre esthétiquement très belle, décors, photographie, lié a une mise en scène inventive le film ne manque pas d'atouts.Sa thématique illustre la lutte entre le bien et le mal les rapports entre l'homme et la mort (à l'image du 7ème Sceau de Bergman ) et le pouvoir des tyrans sur les plus faibles.Dommage que le film soit un peu ennuyeux dans son ensemble mais il mérite d'être apprécié.
Dans l'Italie du Moyen-âge, le prince Prospero, adorateur de Satan cruel et débauché, tyrannise la population. Parallèlement, l'épidémie dite "la mort rouge" fait des ravages. Un soir, Prospero enlève une jeune femme nommée Francesca, son fiancé et son père. Il les emmène dans son château où se prépare une grande fête...Sorti en 1964 et réalisé par Roger Corman, "Le Masque de la Mort rouge" est librement adapté du texte éponyme et de "Hop-Frog", deux contes d'Edgar Allan Poe. Le spectateur assiste à un fascinant théâtre de la cruauté (au sens où l'entendait Antonin Artaud), à une lutte symbolique et ambiguë entre Eros et Thanatos et entre le Bien et le Mal, où le Bien incarné par Francesca (la ravissante Jane Asher) et le Mal personnifié par Prospero (le magistral Vincent Price) s'attirent mutuellement plus qu'ils ne s'affrontent...Servi par d'excellents comédiens et des décors somptueux, le film baigne dans une atmosphère onirique et envoûtante, entre rêve et cauchemar, entre romantisme et sadisme. Un pur joyau du 7ème art.
Un film fantastique dramatique incroyable, les scènes sont vraiment fascinantes, les acteurs très théâtraux et la philosophie se dégageant de cet œuvre est vraiment déroutante à bien des égares. Ce film est un classique, basé sur un roman d'Edgar Alan Poe. Les thèmes de la tyrannie, de l'amour et de la mort y sont abordés d'une façon à la fois originale et esthétiquement très recherchée. La bande son basée sur un orchestre trop martial par moment sert l'image d'une façon inégale mais en accentue toujours le coté dramatique.